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Socio/etno/antropologia

Itinéraires. Littérature, textes, cultures

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Ce numéro propose des interrogations concernant les représentations contemporaines des banlieues et des espaces périurbains. Si, à l’origine, la « banlieue » désigne un espace géographique et administratif, il renvoie toutefois depuis longtemps à son usage métaphorique comme « inscription...

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TItolo del numero: 
« Banlieues » : entre imaginaires et expériences
Categoria principale: 
Email: 
nancy.murzilli@unige.it
Direttore(i) scentifico(i): 
Elisa Bricco, Serena Cello, Catherine Douzou, Nancy Murzilli (dir.)
Lingua: 
Data di pubblicazione online: 
Thursday, July 20, 2017
Data di pubblicazione: 
Thursday, July 20, 2017
Segnalato da: 
Nancy Murzilli

CfP: L’eclettismo nel Settecento: un’analisi interdisciplinare

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Appel à contributions pour l'ouvrage collectif : "L’éclectisme au XVIIIe siècle : une analyse interdisciplinaire" (Université de Salerne, Département des sciences humaines, Département d'études politiques et diplomatiques)
Le XVIIIe siècle représente une période cruciale dans l’histoire de la culture européenne, marquée par d’extraordinaires transformations intellectuelles, politiques, scientifiques et artistiques (Bock 2020). Ce siècle, qui marque le passage de la modernité à la contemporanéité, est souvent identifié au siècle des Lumières et à ses exigences de rationalité, de progrès et d’universalisme (Garrett 2022). Cependant, si la philosophie des Lumières a dominé le paysage intellectuel, le XVIIIe siècle est aussi un siècle caractérisé par la pluralité des visions et la multiplicité des courants de pensée, de la naissance des sciences modernes à la redéfinition des pratiques artistiques et des structures politiques (Pagden 2013 ; Colclough 2020). Le terme « éclectisme » - du grec eklektikos, qui signifie « celui qui choisit » - est devenu au fil du temps un outil clé pour interpréter l’évolution de la pensée et des pratiques culturelles du XVIIIe siècle (Canto 2017). L’éclectisme s’exprime comme un processus de sélection et de fusion d’éléments issus de différentes traditions, dans une dynamique qui reflète la recherche de nouvelles synthèses dans un contexte historique de grande effervescence (Rosenberg 2019). En philosophie, en art, en science et en politique, l’éclectisme résulte de la nécessité de dépasser le dogmatisme des époques précédentes et d’ouvrir la culture à l’expérimentation, à l’innovation et au dialogue entre les différentes traditions et disciplines (Sorrentino 2021 ; Kelly 2018). En ce sens, et ce n’est pas un hasard, l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (1751-1772) s’impose comme une œuvre emblématique de cette tendance éclectique : un projet ambitieux intégrant différents savoirs - de l’artisanat aux sciences, de la philosophie aux arts - reflétant pleinement l’esprit d’ouverture, d’interdisciplinarité et d’innovation du siècle. Il ne s’agit pas seulement d’un phénomène stylistique dans l’art, mais d’une approche méthodologique et conceptuelle qui a traversé de nombreux domaines de la connaissance, dans le but de façonner une vision du monde plus inclusive et dynamique (Albritton 2019 ; Kemp 2020). L’éclectisme du XVIIIe siècle est le produit d’une interaction intense entre les idées de la philosophie rationaliste et empiriste, les théories scientifiques émergentes et la tradition classique, toutes influencées par les nouvelles instances sociales et politiques qui se développent en Europe (Fauvelle 2020). Objectifs de l’ouvrage L’objectif de cette publication est d’explorer la manière dont l’éclectisme du XVIIIe siècle a influencé les principaux domaines du développement culturel et scientifique de l’époque. Elle vise à analyser la manière dont les différentes traditions et disciplines interagissent et s’intègrent dans le contexte des principales transformations intellectuelles du siècle, tant au niveau de la théorie que de la pratique. C’est pourquoi les universitaires, les chercheurs et les académiciens sont invités à proposer des contributions qui explorent l’éclectisme dans divers domaines de la pensée humaine, en soulignant les interconnexions entre l’art, la philosophie, la linguistique, la littérature, la science, la politique et la culture. En particulier, l’éclectisme du XVIIIe siècle doit être compris comme une pratique dynamique qui non seulement reflétait la pluralité des courants de pensée de l’époque, mais contribuait également à une synthèse culturelle plus large. En effet, l’éclectisme était à la fois une méthode et un résultat, une forme de résistance à la rigidité des systèmes fermés, ainsi qu’une stratégie d’ouverture à l’expérimentation et à l’innovation dans une période de changements profonds et rapides. Sujets éligibles Cet appel à communications invite les universitaires et les chercheurs à proposer des contributions qui explorent le phénomène de l’éclectisme au dix-huitième siècle dans différentes disciplines, en mettant l’accent sur les interconnexions entre les diverses formes d’expression culturelle et intellectuelle. Les sujets éligibles sont énumérés ci-dessous, représentant des domaines dans lesquels l’éclectisme a joué un rôle important : 1. L’éclectisme dans l’art • L’interaction entre le baroque tardif, le rococo et le néoclassicisme : continuités et ruptures stylistiques. • L’influence de l’antiquité classique dans l’art du XVIIIe siècle et le remaniement de ses canons. • Syncrétisme entre tradition et innovation dans les arts visuels du XVIIIe siècle. • Le rôle de la culture aristocratique et populaire dans l’évolution des langages artistiques. • Réflexion sur l’art en tant que produit d’influences multiples et sur la transformation des techniques artistiques. 2. L’éclectisme philosophique et les Lumières • La synthèse du rationalisme, de l’empirisme et de l’idéalisme dans la philosophie du XVIIIe siècle. • La contribution de Voltaire, Rousseau, Diderot et d’autres penseurs au dialogue entre les différentes traditions philosophiques. • Le rôle central de la raison et l’intégration de points de vue contradictoires sur le progrès humain et social. • L’approche éclectique de Kant et sa capacité à concilier différents systèmes philosophiques. • L’interaction entre la philosophie et d’autres disciplines telles que la science et l’art au siècle des Lumières. 3. L’éclectisme dans les sciences • La naissance des sciences modernes : un mélange de traditions philosophiques, empiriques et naturelles. • L’intégration des sciences physiques, chimiques et biologiques dans le contexte du 18e siècle. • La contribution de scientifiques tels que Newton, Linné et d’autres à la construction d’un nouveau paradigme scientifique intégrant diverses influences. • La synthèse des approches empiriques et théoriques dans la médecine et les sciences naturelles du XVIIIe siècle. • L’évolution de la pensée scientifique par l’interaction des théories traditionnelles et novatrices. 4. L’éclectisme en musique • L’influence des différents styles (baroque, rococo, classicisme) sur la musique et la composition musicale. • L’équilibre entre rationalité et émotivité dans la musique du XVIIIe siècle. • L’interaction entre les différentes traditions musicales et l’évolution du langage musical. • Le phénomène de l’éclectisme dans des genres musicaux spécifiques. 5. L’éclectisme en littérature • L’évolution des genres littéraires et la synthèse de la tradition classique et de l'innovation narrative. • L’apport des Lumières à la littérature : rationalisme, critique sociale et utopie. • Réflexion sur l’individu et la société à travers une pluralité de styles et d’influences. • La littérature comme instrument d’expression et de synthèse culturelle dans un contexte éclectique. 6. L’éclectisme en linguistique • Naissance de la linguistique moderne dans le contexte des Lumières : intérêt pour la rationalisation et la systématisation du langage. • La contribution de penseurs tels que Condillac et Rousseau à l’analyse du langage en tant qu’instrument de pensée et de communication sociale. • Réflexion sur l’origine des langues et leur évolution en tant que synthèse d’influences culturelles, philosophiques et sociales (de Brosses). • L’éclectisme dans les théories linguistiques : la fusion des approches empiriques et philosophiques pour comprendre le langage humain. • Le rôle de la linguistique au siècle des Lumières dans le cadre d’un projet culturel et pédagogique visant à la formation d’une langue universelle et rationnelle. 7. Éclectisme et politique • La fusion des théories du droit naturel, de l’absolutisme et des premières idées de démocratie. • La pensée éclectique de penseurs tels que Montesquieu, Rousseau et Locke sur la gouvernance et les droits de l’homme. • L’influence de l’éclectisme dans la formulation des théories politiques modernes et l’évolution des structures sociales. • Le rôle des idées éclectiques dans les révolutions politiques du XVIIIe siècle, comme la Révolution française. 8. L’éclectisme dans la religion • L’interaction entre la religiosité traditionnelle et les nouvelles conceptions rationalistes et sceptiques. • Comparaison des théologies et des philosophies religieuses, avec un accent sur les réformes religieuses et le déisme. • Le remaniement des principes religieux par l’intégration de différentes influences, telles que le rationalisme et le mysticisme. • L’éclectisme dans les mouvements religieux et les réformes de l’Église en Europe au XVIIIe siècle. 9. L’éclectisme dans l’histoire et les idées sociales • La synergie entre les différentes traditions historiques et l’émergence de nouvelles théories sociales et historiques. • L’interaction entre les philosophies sociales du progrès et les visions conservatrices de la société. • L’éclectisme dans l’analyse des mouvements de réforme sociale et des droits de l’homme. • L’influence des idées du 18e siècle sur la définition de la citoyenneté et des structures sociales modernes. • Les points de vue contradictoires sur la hiérarchie sociale et l’égalité, et la manière dont ils se combinent dans l’élaboration de nouvelles idées politiques. 10. L’éclectisme dans l’éducation et la formation intellectuelle • L’émergence des établissements d’enseignement et leur approche interdisciplinaire de l’enseignement. • La diffusion de la méthode scientifique et sa rencontre avec la tradition humaniste dans les universités et les écoles. • Le rôle des encyclopédies, comme l’Encyclopédie de Diderot, dans la formation d’un savoir intégré et syncrétique. • Les tensions entre la tradition classique et les nouvelles méthodologies d’enseignement. • Le rôle de l’éducation dans l’émergence d’une nouvelle élite intellectuelle, capable de synthétiser différents domaines de connaissance. 11. Éclectisme et culture populaire • L’interaction entre la haute et la basse culture au XVIIIe siècle : traditions populaires et acculturation. • Les influences mutuelles entre la culture aristocratique, le folklore et les nouvelles tendances culturelles. • L’évolution de la littérature et de la fiction populaires en relation avec les idéologies dominantes. • L’éclectisme dans le théâtre, les contes de fées, les histoires populaires et les pratiques théâtrales. • Représentations de la culture populaire dans la musique, l’art et la littérature du XVIIIe siècle. Bibliographie Althusser, Louis. (2020). La philosophie et la philosophie spontanée des scientifiques. Bell, David A. (2021). Le culte de la nation en France : l'invention du nationalisme, 1680-1800. Bock, Gisela. (2020). Les Lumières et la naissance de la politique moderne. Bonnet, Jean-Claude. (2018). Le Siècle des Lumières. Bouhours, Dominique. (2019). Les Lumières et le sens du monde. Caccamo, Giovanni. (2018). L'éclectisme dans la philosophie du dix-huitième siècle. Canto, Manuel. (2017). La formation de la pensée éclectique : une histoire des idées au XVIIIe siècle. Colclough, David L. (2020). Littérature et Lumières dans la Grande-Bretagne du XVIIIe siècle. Cole, Michael W. (2015). La naissance du musée : l'éclectisme du Grand Tour et l'évolution des institutions artistiques. Condillac. (1754). Traité des sensations. Cunningham, Andrew. (2020). La révolution scientifique et les origines de la science moderne. Delon, Michel. (2017). La Littérature du XVIIIe siècle. Fauvelle, François-Xavier. (2020). La construction de l'histoire dans l'Antiquité et le Moyen Âge. Ferrara, Maurizio. (2020). Esthétique et néoclassicisme : le retour à la tradition dans l'art du XVIIIe siècle. Garrett, Aaron. (2022). The Cambridge History of Eighteenth-Century Philosophy (Histoire de Cambridge de la philosophie du XVIIIe siècle). Gibson, Quentin. (2017). La pensée politique à l'âge de la révolution. Goulemot, Jean-Marie. (2020). L'éclectisme philosophique et ses conséquences. Heilbron, John L. (2021). Le soleil dans l'église : les cathédrales comme observatoires solaires. Johns, Christopher M. S. (2018). L'art et les Lumières. Jones, Susan D. (2020). Le 18e siècle mondial. Kelly, Duncan. (2018). La politique des Lumières : concepts et controverses. Kemp, Martin. (2020). La science de l'art : thèmes optiques dans l'art occidental de Brunelleschi à Seurat. Lilti, Antoine. (2021). L'Encyclopédie et le destin des Lumières. Manferdini, Stefano. (2019). L'éclectisme entre science et philosophie : la synthèse rationaliste du XVIIIe siècle. Mossa, Giorgio. (2021). L'éclectisme dans la pensée italienne des Lumières. Rivista di Filosofia Italiana, 123-145. Pagden, Anthony. (2013). Les Lumières : et pourquoi elles comptent encore. Roda, Francesco. (2022). Philosophie, science et politique au siècle des Lumières. Rosenberg, Pierre. (2019). L'Art du XVIIIe siècle : L'Âge des Lumières. Rousseau. (1781). Essai sur l'origine des langues. Sorrentino, Luciano. (2021). La pensée éclectique au XVIIIe siècle : entre rationalisme et empirisme. Tesson, Sylvain. (2022). Les Lumières et l'Empire : Les racines de l'éclectisme politique. Revue des Études Politiques, 76-99. Ward, Patricia A. (2019). Les Lumières dans le contexte social. Zaretsky, Robert. (2021). Une vie qui vaut la peine d'être vécue : Albert Camus et la quête de sens. Soumission des contributions : Envoyez un résumé de 300 mots maximum (en italien ou en anglais), accompagné d’une courte biographie (100 mots maximum), avant le 30 juin 2025 à l’adresse électronique suivante : eclettismo700@unisa.it Les notifications d’acceptation seront envoyées au plus tard le 30 juillet 2025. La version finale de l'article (35 000 mots maximum, espaces et bibliographie compris, pour une éventuelle publication, en italien, français, anglais ou espagnol) doit être soumise avant le 15 septembre 2025. Les articles seront examinés de manière anonyme par au moins deux évaluateurs externes (en double aveugle). Comité éditorial : Rosario PELLEGRINO, Mariadomenica LO NOSTRO, Valeria Anna VACCARO
Nome del contatto: 
Valeria Anna Vaccaro
Email del contatto: 
vvaccaro@unisa.it
Indirizzo postale: 
eclettismo700@unisa.it
Segnalato da: 
Valeria Anna Vaccaro
Email: 
vvaccaro@unisa.it
ropellegrino@unisa.it
mlonostro@unisa.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
30/06/2025
Data di fine dell'evento: 
30/06/2025
Città dell'evento: 
Università di Salerno
Tipo di evento: 
Appels à contribution
Categoria principale: 
Parole chiave: 
eclettismo - Settecento - Linguistica diacronica

LE RISQUE À L’ŒUVRE

Paradigmes et perspectives de recherche en littérature

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Ce colloque se propose d’explorer la centralité et la complexité du concept de risque dans la littérature de langue française dès le début du XXe siècle jusqu'à nos jours. L’initiative s’insère dans le cadre du projet de recherche Déclinaisons du risque : pour une archéologie des imaginaires littéraires des XXe et XXIe siècles (PRIN 2022), financé par le MUR — Ministère de l’Université et de la Recherche (Italie) —, développé par les équipes de recherche en Littérature française des Universités de Turin, Bergame et Naples Federico II.
COLLOQUE INTERNATIONAL 19-20-21 novembre 2025, Université de Turin LE RISQUE À L’ŒUVRE Paradigmes et perspectives de recherche en littérature Colloque international organisé par le Département de Studi Umanistici de l’Université de Turin, le Département de Lettere, Filosofia, Comunicazione de l’Université de Bergame et le Département de Studi Umanistici de Naples Federico II en collaboration avec CSAM (Centro Studi Arti della Modernità Torino), les Universités de Bordeaux Montaigne, Picardie Jules Verne, Université Grenoble-Alpes, Sorbonne Université. Ce colloque se propose d’explorer la centralité et la complexité du concept de risque dans la littérature de langue française dès le début du XXe siècle jusqu'à nos jours. L’initiative s’insère dans le cadre du projet de recherche Déclinaisons du risque : pour une archéologie des imaginaires littéraires des XXe et XXIe siècles (PRIN 2022), financé par le MUR — Ministère de l’Université et de la Recherche (Italie) —, développé par les équipes de recherche en Littérature française des Universités de Turin, Bergame et Naples Federico II. Adoptant une approche interdisciplinaire, le projet vise à mettre en lumière la manière dont le risque — communément étudié dans les sciences exactes et sociales — revêt, dans les pratiques littéraires, la signification d’une incertitude intrinsèque à tout projet créatif. Non plus seulement considérée comme anticipation d’une menace, mais aussi comme une opportunité de réflexion et d’expérimentation, la gestion du risque littéraire permet d’interroger notre rapport à l’avenir, en traçant de nouvelles formes de pensée, d’action et de soin du monde, ouvrant la voie à une possible gestion littéraire du risque. À travers un dialogue entre textes littéraires et théories du risque, ce colloque envisage d’étudier comment le risque intervient et se décline dans les pratiques littéraires et artistiques et redéfinit des modèles de rationalité qui dépassent les limites d'une vision déterministe et prédictible de la réalité. Dans le cadre de cette réflexion générale, le colloque s’attachera à l’étude des objets suivants : - les œuvres littéraires et artistiques qui mettent en jeu des représentations ou des actualisations du risque, depuis les avant-gardes européennes du début du XXe siècle jusqu’au contemporain ; - la réflexion métalittéraire de la notion de risque et ses enjeux esthétiques et éthiques dans la redéfinition de l’œuvre littéraire contemporaine ; - les discours théoriques sur des œuvres littéraires et artistiques qui thématisent directement ou indirectement des représentations ou effectuations du risque ; - les thématisations littéraires de la “société du risque” (U. Beck) ; - les discours théoriques d’autres domaines (philosophie, sciences, sociologie, anthropologie, linguistique, etc.) qui servent explicitement de référence à l’individuation de la spécificité de la notion de risque en littérature et à la lecture critique des textes portant sur une prise de risque ; - le rapport entre traduction, prix littéraire et réception dans le contexte français et francophone, qui permet d’étudier le risque inhérent aux dynamiques de sélection des œuvres. Dans cette perspective, les choix traductifs peuvent être vus comme risqués, lorsqu’ils sont influencés par les stratégies éditoriales ou par la confrontation avec un nouveau contexte culturel. Les propositions de communication, d’environ 250 mots, devront être adressées au comité d’organisation par mail à l’adresse colloquerisque2025@gmail.com, avant le 15 juin 2025. Elles seront accompagnées d’un bref profil bio-bibliographique et seront évaluées avant le 30 juin 2025. Le temps de parole est de 20 minutes. Les langues de la conférence seront l’anglais, l’espagnol, le français et l’italien. Pour plus d’informations et connaître les activités scientifiques du groupe de recherche, suivre le lien au site web : https://www.declinaisonsdurisque.unito.it/accueil Une sélection des contributions à la conférence sera publiée par la revue internationale à comité de lecture: Cosmo. Comparative Studies in Modernism (ISSN 2281-6658 http://www.ojs.unito.it/index.php/COSMO), juin 2027. COMITÉ D’ORGANISATION Carlotta Ariano, Franca Bruera, Chiara Elefante, Franca Franchi, Roberto Gilodi, Alessandro Grosso, Shannon Magri, Valeria Marino, Benoît Monginot, Francesca Pagani, Adelaide Pagano, Nunzia Palmieri, Francesca Quey, Giacomo Raccis, Valeria Sperti, Lorenza Valsania. COMITÉ SCIENTIFIQUE Margherita Amatulli, Alessandro Bertinetto, Elisa Bricco, Franca Bruera, Alberto Cevolini, Maxime Decout, Andrea Del Lungo Laurent Demanze, Anne Duprat, Chiara Elefante, Alessandra Ferraro, Franca Franchi, Stefano Genetti, Arnaud Maillet, Benoît Monginot, Nunzia Palmieri, Dominique Rabaté, Pascale Sardin, Niccolò Scaffai, Valeria Sperti. CONVEGNO INTERNAZIONALE 19-20-21 novembre 2025, Università di Torino IL RISCHIO ALL’OPERA Paradigmi e prospettive di ricerca in letteratura Convegno internazionale organizzato dal Dipartimento di Studi Umanistici dell’Università di Torino, dal Dipartimento di Lettere, Filosofia, Comunicazione dell’Università di Bergamo e dal Dipartimento di Studi Umanistici dell’Università Federico II di Napoli in collaborazione con CSAM (Centro Studi Arti della Modernità Torino), le Università di Bordeaux Montaigne, Picardie Jules Verne, Université Grenoble-Alpes, Sorbonne Université. Il convegno intende esplorare la centralità e la complessità del concetto di rischio nella letteratura in lingua francese dall’inizio del XX secolo ai giorni nostri. L’iniziativa si inserisce nel quadro del progetto di ricerca Déclinaisons du risque : pour une archéologie des imaginaires littéraires des XXe et XXIe siècles (PRIN 2022), finanziato dal MUR - Ministero dell’Università e della Ricerca (Italia), ideato e condotto dai gruppi di ricerca in letteratura francese delle Università di Torino, Bergamo e Napoli Federico II. Adottando un approccio interdisciplinare, il progetto si propone di mettere in luce il modo in cui il rischio - comunemente studiato nelle scienze esatte e sociali - assume, nelle pratiche letterarie, il significato di incertezza intrinseca a ogni progetto creativo. Lo studio della nozione di rischio, considerato non soltanto come anticipazione di una minaccia ma anche come opportunità di riflessione e sperimentazione, permette di interrogare il rapporto con il futuro tracciando nuove forme di pensiero, azione e cura del mondo e aprendo la strada ad una sua possibile gestione letteraria. Attraverso un dialogo tra testi letterari e teorie del rischio, l’obiettivo di questo convegno sarà allora quello di studiare come il rischio intervenga e si declini nelle pratiche letterarie e artistiche e ridefinisca modelli di razionalità che superano i limiti di una visione deterministica e prevedibile della realtà. Nell’ambito di questa riflessione generale, il convegno si concentrerà sullo studio dei seguenti argomenti: - le opere letterarie e artistiche che mettono in gioco rappresentazioni o attualizzazioni del rischio, dalle avanguardie europee dell’inizio del XX secolo fino alla contemporaneità; - la riflessione metaletteraria sul concetto di rischio e le sue implicazioni estetiche ed etiche nella ridefinizione dell’opera letteraria contemporanea; - i discorsi teorici su opere letterarie e artistiche che tematizzano direttamente o indirettamente rappresentazioni o performance del rischio; - le tematizzazioni letterarie della “società del rischio” (U. Beck) - i discorsi teorici di altre discipline (filosofia, scienze, sociologia, antropologia, linguistica, ecc.) che servono esplicitamente come riferimento per l’individuazione della specificità del concetto di rischio in letteratura e per la lettura critica dei testi riguardanti l’assunzione di rischi; - Il rapporto tra traduzione, premio letterario e ricezione nel contesto francese e francofono, che permette di studiare il rischio insito nelle dinamiche di selezione delle opere. In questa prospettiva, le scelte traduttive possono essere considerate rischiose quando sono influenzate dalle strategie editoriali o dal confronto con un nuovo contesto culturale. I contributi, di circa 250 parole, devono essere inviati al comitato organizzatore via e-mail all’indirizzo colloquerisque2025@gmail.com, entro il 15 giugno 2025. Saranno accompagnati da un breve profilo bio-bibliografico e saranno valutati entro il 30 giugno 2025. Ogni intervento avrà una durata di 20 minuti. Saranno accettate le seguenti lingue: inglese, spagnolo, francese e italiano. Per approfondimenti e per seguire le attività scientifiche del gruppo di ricerca, seguire il link al sito web: https://www.declinaisonsdurisque.unito.it/accueil Una selezione dei contributi del convegno sarà pubblicata sulla rivista internazionale peer-reviewed: Cosmo. Comparative Studies in Modernism (ISSN 2281-6658 http://www.ojs.unito.it/index.php/COSMO), giugno 2027. COMITATO ORGANIZZATIVO Carlotta Ariano, Franca Bruera, Chiara Elefante, Franca Franchi, Roberto Gilodi, Alessandro Grosso, Shannon Magri, Valeria Marino, Benoît Monginot, Francesca Pagani, Adelaide Pagano, Nunzia Palmieri, Francesca Quey, Giacomo Raccis, Valeria Sperti, Lorenza Valsania. COMITATO SCIENTIFICO Margherita Amatulli, Alessandro Bertinetto, Elisa Bricco, Franca Bruera, Alberto Cevolini, Maxime Decout, Andrea Del Lungo, Laurent Demanze, Anne Duprat, Chiara Elefante, Alessandra Ferraro, Franca Franchi, Stefano Genetti, Arnaud Maillet, Benoît Monginot, Nunzia Palmieri, Dominique Rabaté, Pascale Sardin, Niccolò Scaffai, Valeria Sperti. INTERNATIONAL CONFERENCE 19-20-21 November 2025, University of Turin RISK AT WORK Literary paradigms and research perspectives International conference organised by the Department of Humanities of the University of Turin, the Department of Literature, Philosophy and Communication at the University of Bergamo and the Department of Humanities at the University of Naples Federico II in collaboration with CSAM (Centro Studi Arti della Modernità Torino), the Universities of Bordeaux Montaigne, Picardie Jules Verne, Université Grenoble-Alpes, Sorbonne Université. This conference intends to explore the complexity and importance of the concept of risk in French-language literature from the beginning of the 20th century to the present day. It is part of the research project Déclinaisons du risque: pour une archéologie des imaginaires littéraires des XXe et XXIe siècles (PRIN 2022), funded by the Italian Ministry of Education, Universities and Research (MUR), developed and led by the French Literature research teams at the Universities of Turin, Bergamo and Naples Federico II. Taking an interdisciplinary approach, the project aims to highlight the way in which risk - commonly studied in the hard and social sciences - assumes, in literary practices, the significance of an uncertainty intrinsic to any creative project. No longer considered solely as the anticipation of a threat, but also as an opportunity for reflection and experimentation, the management of literary risk allows us to question our relationship to the future, by tracing new forms of thought, action and care for the world, opening the way to a possible literary management of risk. Through a dialogue between literary texts and theories of risk, this conference will explore how risk is involved in and expressed through literary and artistic practices and redefines models of rationality that go beyond the limits of a deterministic and predictable vision of reality. In the context of this general reflection, the conference will focus on the following subjects: - literary and artistic works that involve representations or actualisations of risk, from the European avant-gardes of the early 20th century to the contemporary; - the meta-literary reflection of the notion of risk and its aesthetic and ethical implications in the redefinition of contemporary literary work; - literary thematizations of the ‘risk society’ (U. Beck); - theoretical discourses on literary and artistic works that directly or indirectly thematise representations or enactments of risk; - theoretical discourses from other fields (philosophy, science, sociology, anthropology, linguistics, etc.) that explicitly serve as a reference for the individuation of the specificity of the notion of risk in literature and for the critical reading of texts dealing with risk-taking; - the relationship between translation, literary prize and reception in the French and francophone context, which enables the study of the risk inherent in the dynamics of work selection. In this perspective, translation choices can be seen as risky when they are influenced by editorial strategies or by confrontation with a new cultural context. Submissions of approximately 250 words should be sent to the organising committee by email to colloquerisque2025@gmail.com before 15 June 2025. They will be accompanied by a brief bio-bibliographical profile and will be evaluated before 30 June 2025. The speaking time is 20 minutes. The conference languages will be English, Spanish, French and Italian. For further information and to follow the scientific activities of the research group, find out more on the website: https://www.declinaisonsdurisque.unito.it/accueil A selection of the conference contributions will be published by the peer-reviewed international journal: Cosmo. Comparative Studies in Modernism (ISSN 2281-6658 http://www.ojs.unito.it/index.php/COSMO), June 2027. ORGANISING COMMITTEE Carlotta Ariano, Franca Bruera, Chiara Elefante, Franca Franchi, Roberto Gilodi, Alessandro Grosso, Shannon Magri, Valeria Marino, Benoît Monginot, Francesca Pagani, Adelaide Pagano, Nunzia Palmieri, Francesca Quey, Giacomo Raccis, Valeria Sperti, Lorenza Valsania. SCIENTIFIC COMMITTEE Margherita Amatulli, Alessandro Bertinetto, Elisa Bricco, Franca Bruera, Alberto Cevolini, Maxime Decout, Andrea Del Lungo, Laurent Demanze, Anne Duprat, Chiara Elefante, Alessandra Ferraro, Franca Franchi, Stefano Genetti, , Arnaud Maillet, Benoît Monginot, Nunzia Palmieri, Dominique Rabaté, Pascale Sardin, Niccolò Scaffai, Valeria Sperti. BIBLIOGRAPHIE ANDERS, G. (2006 [1981]), La Menace nucléaire, Paris, Le Serpent à plumes. ANDERS, G. (2008), Hiroshima est partout, Paris, Seuil. AUGÉ, M. (2012), Les Nouvelles peurs, Paris, Payot. BAUMAN, Z. (2007), Modus vivendi. Inferno e utopia del mondo liquido, Roma-Bari, Laterza. BAUMAN, Z. (2008), Paura liquida, Roma-Bari, Laterza. BECK, U. (1986), Risikogesellschaft, Frankfurt am Main, Suhrkamp Verlag. [La società del rischio. Verso una seconda modernità (2008). Roma, Carocci.] BECK, U. (2000 [1994]), I rischi della libertà. L’individuo nell’epoca della globalizzazione, Bologna, Il Mulino. BECK, U. (2008b), Living in World Risk Society, Torino, Giappichelli. BECK, U. (2008 [2007]), Conditio humana. Il rischio nell’età globale. Roma-Bari, Laterza. BENEDETTI, C. (2021), La letteratura ci salverà dall’estinzione, Torino, Einaudi. BERTINETTO, A.; RUTA, M. (2021), The Routledge Handbook of Philosophy and Improvisation in the Arts, London, Routledge. BERTINETTO, A.; MONGINOT, B. (2023), Declinazioni dell’estetica del rischio, in Estetica. Studi e Ricerche, Il Mulino, 3/2023. BERTRAND, D. (2014), Penser le risque à l’âge classique, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal. BOSTROM, N.; ĆIRKOVIĆ M. M. (2008), Global Catastrophic Risk, Oxford, Oxford University Press BRUERA, F.; DUPRAT, A.; FRANCHI F.; MCINTOSH-VARJABEDIAN, F. (2023), Déclinaisons du risque : pour une archéologie des imaginaires littéraires des XXe et XXIe siècles, in Cahiers de littérature française, Classiques Garnier, n. 22. BRUERA F.; MANCINI L. 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Benoît Monginot
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Data di inizio o data limite dell'evento: 
19/11/2025
Data di fine dell'evento: 
21/11/2025
Città dell'evento: 
Torino
Tipo di evento: 
Colloques
Categoria principale: 
Parole chiave: 
Risque, Letteratura, Histoire des idées

Idéologies métalinguistiques

La discipline linguistique face à son miroir idéologique

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Le demi-siècle d’âge d’or de la discipline linguistique s’est construit sur un paradoxe apparent : alors qu’elle devenait le paradigme dominant influençant une grande partie du paysage des humanités et des sciences sociales, la linguistique reposait tout entière sur l’idée non-interventionniste, le refus de la prescription et le pari de pouvoir distinguer la langue de ses normes extrinsèques. Pour le dire autrement, alors que le structuralisme imposait une empreinte forte sur la pensée du 20° siècle (Dosse 1991), il le faisait en affirmant l’autonomie des structures parfois même vis-à-vis de ceux qui les parlent, et dans une moindre mesure, de ceux qui les décrivent (Sériot 2012). Or, on le sait depuis l’analyse du discours, la frontière entre cadre théorique et cadre idéologique est parfois si mince qu’il est difficile de ne pas lire dans les méthodes et les épistémologies des visions axiologiques du monde. Quelles axiologies supportent alors le refus de la prescription ?
Cette conférence se propose d’explorer les idéologies qui trament la discipline. Pour cela, trois axes sont envisagés. Axe 1. Discours linguistique, discours des linguistes, quelle altérité ? Pour se mettre en route, le discours linguistique nécessite une coupure entre ordinaire et scientifique, une suspension du régime du discours. Ce moment de distinction, cependant, peut prendre diverses formes et porter avec lui des projets intellectuels et/ou idéologiques différents. Dans certains espaces du champ des pratiques, l’intuition du linguiste chomskyen fabriquant lui-même ses exemples le rend maître à la fois des observables et du jugement de grammaticalité. Ailleurs, les approches de corpus fournissent des données dont la taille des échantillons est censée préserver l’analyse (et l’analyste) des biais de surreprésentation de certaines formes individuelles, quitte à effacer des phénomènes peu représentés ou n’apparaissant pas du fait des méthodes de collecte. Entre les deux, les approches expérimentales reposent sur une approche des fonctionnements linguistiques comme découplés de la fonction communicative de la langue. En-deçà peut-être de cette distinction, les tests de transformation du distributionnalisme visent à suspendre en quelque sorte cette opposition en lui substituant la grammaticalité. Il demeure que toute approche linguistique se confronte à cette distinction des discours. Le questionnement de cette frontière a été au cœur des travaux consacrés à la folk linguistics / linguistique populaire (Paveau 2008, Preston 2019) tout comme à l’épistémologie de la discipline (voir les travaux de la SHEL). Il s’agit en quelque sorte d’expliciter la mise à distance des locuteurs (ou du linguiste selon le point de vue) et les mécanismes de cette distanciation. La légitimité scientifique de la discipline se tient dans cette distinction, qui peut néanmoins se faire jour à partir de compréhensions diverses du rôle de la linguistique. Lorsqu’elle en vient à questionner la dimension idéologique – ou idéationnelle – du langage, la discipline peut se doter par ailleurs d’appareils conceptuels variés : imaginaires (Houdebine 2015), normes majeures et mineures (Berrendonner et al. 1983), idéologies (Kroskrity 2000), formations (Foucault 1971, Pêcheux 1975), représentations, épidiscours, folk linguistics, indexicalité et sens social (Ochs 1993, Silverstein 2003, Eckert 2019), styles, registres (Agha 2003), etc. sont autant de concepts dont le miroir « méta » sont les approches, les cadres, les méthodes et les épistémologies. Que se passe-t-il si on retourne ce miroir vers la discipline linguistique en tant qu’ensemble de discours ? Y a-t-il un imaginaire de la linguistique ? Peut-on penser la discipline en termes de normes majeures et mineures ? d’idéologies ? etc. Quelle sont les formations discursives contemporaines des sciences du langage ? Les nouvelles pratiques d’écritures scientifiques (écritures alternatives, écritures à plusieurs mains, rupture de la distinction entre auteur et enquêtés, approches documentaires, questionnement de la frontière entre terrain et corpus, etc.), en questionnant les pratiques d’écriture et les pratiques de savoir, forment-elles de nouveaux registres ? Par ailleurs, la discipline se légitime également vis-à-vis d’autres disciplines, dont certaines ont parfois mauvaise presse auprès des linguistes (telles que par exemple la littérature ou les sciences de l’information et de la communication) tandis que d’autres sont réinvesties (sémiotique, anthropologie linguistique). Il s’agit parfois même de sous-disciplines qui se concurrencent, partageant des objets mais opposant les analyses et les méthodes (approches de corpus, expérimentales, formelles ou écologiques) ou s’hybrident (sociolinguistique, analyse du discours, anthropologie linguistique). Que révèlent ces altérités et leur mise en scène, sur le projet intellectuel qu’est la linguistique ? La production du savoir se fonde sur le principe de coopération. Les conceptions du consensus et du dissensus, et les modes de gestion des conflits au sein de l’espace scientifique reposent également sur des points cardinaux idéologiques. Il s’agit d’explorer les rapports entre métadiscours de la science, nécessité de la formalisation et langage ordinaire, notamment lorsque celui-ci constitue à la fois l’observable et l’outil d’analyse. On pourra également s’interroger sur les spécificités d’une épistémologie linguistique. Ces distinctions peuvent parfois prendre la forme plus explicite de pratiques de promotion ou de défense de la discipline, et pour cela visent à défendre le pré-carré du métadiscours comme prérogative universitaire. Ce peut être pour la visibiliser auprès du grand public à travers des événements de vulgarisation (Nuit des chercheurs, etc.), des podcasts (Parler comme jamais), des chaines Youtube (Linguisticae, L comme linguistes), des blogs (Bling), ou encore à travers les différentes actions du collectif des linguistes atterré.es. Que signifie la promotion ou la défense disciplinaire par-delà l’espace académique ? Contrairement à d’autres sciences, telle que la sociologie, qui fondent la légitimité de leur discours dans la reconnaissance partagée d’une méthode, la linguistique a parfois des tentations plus universalistes en prétendant à l’ensemble des discours rationnels sur le langage. Le problème le plus direct de cette tentation est la difficulté à limiter l’empan des discours linguistes et donc à en assumer la responsabilité (Haraway 1998) et la singularité, alors même que les traditions entre arts et sciences du texte (Rastier 2001) rendent la tradition hétérogène. Ici, c’est plus largement les caractéristiques de ce qui fait science qui viennent percuter le savoir sur le langage. Axe 2. Approches historiques des idéologies métalinguistiques D’une manière plus historique, on peut aussi s’interroger sur les effets de cloisonnement, décloisonnement, recloisonnement disciplinaire que ces distinctions produisent. Au-delà de la seule légitimité, quelle vision de la langue, du social, de la science et du savoir supportent ces différentes approches et leurs associations ou leurs conflits ? De quelle manière les oppositions entre sous-domaines, en produisant un « air du temps » au sein duquel se forme notre pensée, configurent plus ou moins durablement nos recherches ? Dans un contexte de profusion conceptuelle, due à la massification de la recherche, les généalogies intellectuelles sont sans cesse remises sur le tapis, revisitées, réélaborées. Proposer une linguistique héritière de la grammaire ou de la rhétorique ou bien en rupture avec celles-ci nous place face à l’enjeu même de la linguistique, et à la singularité de notre propos en tant que discipline. Par ailleurs, après le siècle linguistique qui commence avec Saussure, la discipline devient ancillaire, à la faveur d’autres paradigmes dominants, que ce soit les sciences cognitives, la sociologie bourdieusienne, la Gestalt ou encore les réseaux neuronaux. Est-ce pour autant la fin de la linguistique ? La linguistique se meurt-elle ? À la manière de la France qui ne se remet pas de la fin de son impérialisme, la linguistique n’a-t-elle pas des difficultés à se remettre de sa nouvelle position périphérique ? On pourra s’intéresser en particulier à ce qui se passe dans le champ autour des années 1980 et 1990, avec l’éclosion de sous-domaines variés, aboutissant souvent à la constitution d’écoles. On peut citer, entre autres, le renouvellement de la pragmatique et de l’étude des productions orales (approches théoriques des interactions verbales, du parler « ordinaire » ou de la syntaxe du français parlé) et les renouveaux théoriques qui s’ensuivent. Face à une telle floraison, peut-on parler de déclin de la linguistique ? Ces décennies témoignent-elle d’un tournant pour le champ, et ce tournant a-t-il une dimension idéologique, même lorsque ces recherches se revendiquent d’une forme an-idéologique ? Sans nécessairement faire la sociologie du champ, ces moments sont intéressants en ce qu’ils ne font pas rupture (au sens de la rupture saussurienne ou chomskyenne par exemple qui produisent de l’homogénéité), mais constituent plutôt des tournants et des moments d’hétérogénéisation du champ. Par ailleurs, si l’on se penche plus spécifiquement sur les trente dernières années, la super-spécialisation appelée par les nouvelles pratiques de la recherche recentre la spécificité linguistique sur la quantité de données et la manipulation d’outils et de techniques d’ingénierie poussées. Bien sûr, les dialogues entre analyse et ingénierie de la parole ont été nombreux et ces approches se sont informées l’une l’autre pendant de nombreuses années. Mais le développement rapide du champ du deep learning a rendu les espaces d’interdisciplinarité plus pointus et donc plus rares. Or, si la méthode est le fondement épistémologique d’un champ scientifique, dans ce cas la méthode est en quelque sorte confiée à la prothèse qu’est l’outil, délégant la définition de la scientificité hors du champ, par exemple aux statisticiens. Quels sont les effets de cette délégation ? Axe 3. Linguistique et politique Enfin, que se passe-t-il quand la linguistique fait irruption dans l’espace public ? Si la linguistique se fonde sur une posture descriptive et non prescriptive, qu’en est-il aujourd’hui des rapports entre les différents champs qui ne suivent pas cette proscription de la prescription ? Quelles positions les linguistes peuvent-ils soutenir vis-à-vis des discours doxaux sur le danger permanent dans lequel se trouverait la langue française (menacée tour à tour par l’anglais, les jeunes, les étrangers, le politiquement correct, les réseaux sociaux…), discours qui ne sont évidemment pas sans rapport avec le déclinisme ? La posture d’autorité du scientifique peut-elle se distinguer d’un prescriptivisme ? Plus foncièrement, peut-on proscrire de prescrire ? Par ailleurs, quels rapports entretiennent les postures prescriptives, les postures appliquées et les postures engagées ? Les univers idéologiques de ces trois programmes sont divers, mais se rencontrent-ils et, potentiellement, s’interconnectent-ils ? Ces postures viennent interpeller la linguistique traditionnelle sur son utilité ou du moins sa pertinence sociale. Est-ce une injonction à miner la tour d’ivoire pour descendre dans le champ de bataille épilinguistique au profit d’une inscription sociale de la science ? La linguistique a-t-elle vocation à devenir la boite à outils qu’en permanence la société lui demande d’être (voir par exemple le succès médiatique de Clément Viktorovitch) ? Les théories de la langue et du discours peuvent-elles assumer leur inutilité sociale ? Peuvent-elles quitter la tour d’ivoire sans pour autant céder devant les injonctions à l’impact social, voire à ce qui se nomme aujourd’hui un transfert des connaissances et d'innovations vers la société ? Depuis quelle(s) posture(s) idéologique(s) ? Qu’en est-il des nouvelles formes et modalités d’écritures scientifiques, des écritures alternatives, qui inaugure une autre manière de travailler non pas sur mais avec les gens, dans une vision de co-construction de la recherche. Quelles pratiques langagières et quelle réflexivité sur ces pratiques les linguistes peuvent formuler ? Pour le reformuler dans les termes de Castoriadis, les imaginaires linguistiques sont-ils des lieux de transformation sociale ? Et si c’est le cas, qu’en est-il des imaginaires linguistiques des linguistes en termes de transformation sociale ? Comme en témoigne la polémique autour de l’écriture inclusive, les idéologies linguistiques véhiculent des enjeux sociaux et politiques massifs. Et malgré les fréquentes déclarations de non-intervention et d’usage-roi, les linguistes résistent difficilement à se positionner sur ces questions socio-politiques. La diversité de leur position témoigne de la forte dimension idéologique de ces prises de parole, qui sont pourtant souvent faites au nom de la scientificité et d’une prétendue neutralité axiologique. Ces affrontements permettent d’éclairer directement la dimension idéologique des affrontements théoriques au sein du champ. Ils soulèvent aussi des questions sur la linguistique comme parole publique. L’un de lieux majeurs de la linguistique appliquée étant l’enseignement, qu’en est-il des idéologies linguistiques de ces autres spécialistes de la langue que sont les enseignants de langue ? Comment leurs positionnements permettent-ils d’enseigner les idéologies linguistiques (en contexte francophone comme non-francophone) ? Par ailleurs, quels sont les ancrages idéologiques des nouvelles propositions d’enseigner la linguistique dès l’école primaire (Sheehan et al. 2024) ? Se pose également la question du poids des idéologies linguistique sur la gestion concrète du plurilinguisme, par les différents acteurs qui y sont impliqués (Agresti 2021). Au-delà de l’enseignement, les idéologies linguistiques des spécialistes de la langue non-linguistes (correcteur, éditeur, etc.) ainsi que des professionnels de la parole publique (journaliste, rédacteurs administratifs, métiers du droit, etc.) seraient également intéressantes à investiguer. Les enjeux institutionnels autour de la langue sont massifs, tout comme les interventions régulières de l’État en la matière, qu’il s’agisse des textes ministériels encadrant les programmes scolaires, d’organismes tels que la DGLFLF, ou du soft power de la francophonie. Qui sont les auteurs et les acteurs de ces interventions et quels rapports entretiennent-ils avec les linguistes ? Les diverses commissions terminologiques dont se dote la France peuvent-elles être considérées comme des espaces de lobbying d’idéologies linguistiques, à la manière des groupes d’intérêt qui promeuvent ou défendent certaines causes ? D’où viennent les idéologies linguistiques de l’État ? Peut-on en retracer la généalogie ? Que dessinent les politiques linguistiques contemporaines, qui simultanément prêtent l’oreille aux linguistes (comme cela a été le cas pour la glottophobie (Blanchet 2016), ou bien la DGLFLF) et les ignorent (enseignement du français, Académie française, diplomatie culturelle de la francophonie, etc.) ? En France, l’utilisation appuyée de la langue dans la construction nationale a rendu la question langagière d’autant plus saillante dans l’entreprise nationaliste, et certains linguistes se sont volontiers prêtés à l’exercice, à l’instar de Damourette et Pichon. Y a-t-il encore aujourd’hui des approches nationalistes de la science linguistique ? Les linguistes font-ils parfois preuve de glottophobie ? Comment agissent les différentes idéologies linguistiques en fonction des variétés de français sur lesquelles on travaille ? Sous quelle forme se rencontrent-elles ? Enfin, on pourra s’interroger sur les pratiques de muséification de la langue et de la linguistique, du musée associatif Mundolingo (Paris) à la récente Cité internationale de la langue française, inaugurée par Macron en octobre 2023, en passant par les pratiques de patrimonialisation des instruments d’analyse que peuvent mener certains laboratoires de linguistique. Quelle vision du savoir sur la langue et quels enjeux ces pratiques portent-elles ? Alors qu’elles sont des véhicules idéologiques de ce qu’est la linguistique, elles en incarnent une version qui doit être tout à la fois explicative et ancrée socialement. À ce titre, elle constitue peut-être une nouvelle version du paradoxe fondateur de la linguistique : performer un ethos de la description scientifique, qui a vocation à agir socialement. — Références Agha, Asif. (2003). The social life of a cultural value. Language and communication, 23, 231–273. Agresti, Giovanni (2021). « Former aux politiques linguistiques et éducatives. Considérations générales, pratiques de terrain », Synergies France, 14-15 : 151-166. Berrendonner, Alain, Michel Le Guern, et Gilbert Puech. 1983. Principes de grammaire polylectale. Lyon : Presses Universitaires de Lyon. Blanchet, Philippe. 2016. Discriminations : combattre la glottophobie. Paris : Textuel. Dosse, François. 1991. Histoire du structuralisme. Paris : La Découverte. Eckert, Penelope. 2019. “The limits of meaning: Social indexicality, variation, and the cline of interiority”. Language 95(4) : 751-776. Foucault, Michel. 1971. L’ordre du discours. Paris : Gallimard. 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Comité d’organisation Ruggero Druetta (Università degli Studi di Torino) : ruggero.druetta@unito.it Julie Abbou (Università degli Studi di Torino) : julie.abbou@unito.it Comité scientifique Guy ACHARD-BAYLE (Université de Lorraine) Giovanni AGRESTI (Université Bordeaux Montaigne ; Università degli Studi di Napoli) Christophe BENZITOUN (Université de Lorraine) Josiane BOUTET (Université de Paris-Sorbonne) Cécile CANUT (Université Paris Cité) Gilles CORMINBOEUF (Université de Fribourg) Patrick CHARAUDEAU (Université Sorbonne Paris Nord) James COSTA (Université Sorbonne Nouvelle) José DEULOFEU (Aix-Marseille Université) Alexandre DUCHENE (Université de Fribourg) Oreste FLOQUET (Sapienza Università di Roma) Luca GRECO (Université de Lorraine) Patricia KOTTELAT (Università degli Studi di Torino) Vincenzo LAMBERTINI (Università degli Studi di Torino) Chloé LAPLANTINE (CNRS) Noémie MARIGNIER (Université Sorbonne Nouvelle) Maria Margherita MATTIODA (Università degli Studi di Torino) Benoit MONGINOT (Università degli Studi di Torino) Silvia NUGARA (Università degli Studi di Torino) Alain RABATEL (Université Claude Bernard Lyon 1) Rachele RAUS (Università degli Studi di Bologna) Laurence ROSIER (Université Libre de Bruxelles) Nathalie Rossi GENSANE (Université Lumière Lyon 2) Marie VENIARD (Université Paris Cité).
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Ruggero Druetta
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ruggero.druetta@unito.it
Indirizzo postale: 
Complesso Aldo Moro, via Sant'Ottavio angolo via Verdi, 10124 Torino
Segnalato da: 
Claire-Emmanuelle Nardone
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claireemmanuelle.nardone@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
30/01/2025
Data di fine dell'evento: 
31/01/2025
Città dell'evento: 
Torino
Tipo di evento: 
Colloques
Categoria principale: 
Parole chiave: 
linguistique; idéologie

Faust mythe de la modernité

Appel à contribution de la revue InterArtes

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Appel à communications de la revue InterArtes : Faust mythe de la modernité. L'appel est diffusé en quatre langues sur le site de la revue: https://www.iulm.it/speciali/interartes
Appel à contributions Revue : InterArtes, n° 7, 2025 Dirigée par : Laura Brignoli, Silvia Zangrandi Dipartimento di « Studi Umanistici » Università IULM - Milano Faust, mythe de la modernité Le mythe, entité vivante, évolue et s'enrichit en intégrant interprétations, inspirations et relectures, dans ce que Hans Blumenberg décrit comme une authentique épigenèse. Les formes plurielles de narration, caractéristiques de la modernité, puisent dans le mythe pour le réinventer constamment, le réécrivant au gré des époques selon des perspectives tantôt religieuses, sociales, esthétiques, politiques ou populaires, jusqu’à s’épanouir dans la postmodernité. Le mythe de Faust est, par excellence, le mythe moderne, celui qui incarne le mieux ces caractéristiques. Il matérialise les dilemmes de l’humanité contemporaine, déchirée entre ambition et culpabilité, foi dans le progrès et autodestruction, conscience de ses limites et aspiration à transcender toutes les frontières, critique de l’ordre social et crainte d’affronter la nature, confiance dans la puissance technologique et angoisse face aux intelligences artificielles. Figure emblématique de l’ambition humaine, du désir de connaissance et du prix du pouvoir, le mythe de Faust a traversé les siècles, s’adaptant à des contextes historiques, culturels et littéraires variés. Il a ainsi connu trois grandes phases de transformation : une phase primitive marquant la formation du mythe, une phase romantique célébrant l’exaltation du personnage, et une phase plus complexe, s’étendant du XXe siècle à nos jours. Contrairement à d'autres mythes issus de légendes populaires transmises oralement, Faust trouve son origine dans une figure historique du XVIᵉ siècle : l’astrologue et nécromancien Faust, un personnage haut en couleur, dont les activités oscillaient entre la magie et l’illusionnisme charlatanesque. Déformé et enrichi par les légendes populaires allemandes du XVIᵉ siècle, dans le contexte de la Réforme protestante il acquiert l’aura sulfureuse qui le caractérise, avant de faire son entrée dans la littérature grâce à l’œuvre de Marlowe, qui l'élève au rang de figure emblématique. Le personnage atteint son apogée avec le Faust de Goethe : la première partie, parue en 1808, et la seconde, publiée en 1832, transforment le mythe en une épopée universelle qui explore la tension entre les aspirations individuelles et les limites morales, tout en proposant une vision riche et profonde de la condition humaine. Au cours de l’époque romantique, le Faust primitif subit une métamorphose majeure : de personnage marginal, soumis aux regards moralisateurs, il devient un héros tragique au destin exaltant. Les auteurs du XIXᵉ siècle lui attribuent une compagne (Marguerite ou Hélène), figure d’égale importance, qui restera dès lors un personnage central, parfois dominant, incarnant souvent un rôle sacrificiel. Dès le XXᵉ siècle, le mythe de Faust connaît une prolifération de réécritures et de remédiations, le rendant toujours plus diversifié et adapté aux préoccupations contemporaines. La sphère germanique a été le berceau originel du mythe : depuis le célèbre roman en prose Historia von Doktor Johann Fausten, publié en 1587 par l’imprimeur Johann Spies, l’histoire de Faust a traversé les siècles pour devenir la matière d’un mythe ouvert aux lieux géographiques et aux traditions culturelles variées. Dès le XVIIIᵉ siècle, avec Lessing, Klinger et surtout les Faust de Goethe, cette histoire, tout en adoptant des traits spécifiquement allemands, s’impose progressivement comme le mythe moderne de l’Occident. Goethe, avec son Faust, a joué un rôle crucial dans cette transformation. Il a réinventé cette figure traditionnelle en lui conférant une portée universelle, en la faisant le symbole par excellence de la modernité. Dans l'œuvre de Goethe, Faust évolue à travers des horizons géographiques et temporels très divers, offrant un cadre fertile pour d’innombrables métamorphoses ultérieures. Au XXᵉ siècle, la figure de Faust s’est entremêlée à des thématiques nationales et à celles de la violence (Hochhuth), ainsi qu’à l’histoire allemande (Thomas Mann et Brecht), avant d’inspirer des œuvres dramatiques contemporaines. Le Doktor Hoechst de Robert Menasse (2009) illustre, comme l’affirme Francesco Rossi, non pas une réinterprétation classique du mythe faustien, mais une lecture faustienne des problématiques de la modernité. En France, des résonances faustiennes apparaissent chez Victor Hugo, Théophile Gautier, George Sand, Balzac, Villiers de l'Isle-Adam et Flaubert. Cependant, c’est surtout au XXᵉ siècle que l’on trouve les réalisations les plus abouties, avec des œuvres signées Jarry, Ghelderode, Mac Orlan, Valéry ou Giono, pour ne citer que les figures les plus illustres. À cela s’ajoutent les créations parodiques, qui mériteraient elles aussi des investigations approfondies. En Italie, le Faust de Goethe a engendré deux réactions diamétralement opposées : d’un côté, son rejet comme une œuvre jugée esthétiquement et moralement inadmissible ; de l’autre, son adoption, sa réécriture et sa réinvention par des auteurs tels que D’Annunzio, Papini, Pascoli, Landolfi, Celli, Pagliarani, Sanguineti ou encore Scabia (voir De Michelis 2017). Par ailleurs, divers éléments mythiques, tels que le pacte ou la figure de Méphistophélès, ont influencé la production littéraire italienne tout comme anglaise. En littérature anglaise, au-delà de l’œuvre fondatrice consacrée à Faust par Christopher Marlowe, se multiplient des figures prométhéennes et sataniques assimilables à l’alchimiste mythique, notamment sous la forme de l’anti-héros, du Lovelace de Richardson aux personnages des romans gothiques de Lewis, Maturin ou Radcliffe. Enrichi par cette tradition, le mythe de Faust migre et se métamorphose dans le romance gothique américain, de Brockden Brown à Hawthorne. Ce dernier, avec The Scarlet Letter, parfois qualifié de « Faust puritain », adapte le pacte diabolique à un contexte rigoriste, une thématique poursuivie par Melville et Twain. La hybris trouve son expression maximale dans le capitaine Achab et, selon Leslie Fiedler, dans Huckleberry Finn, qui préfère se damner en refusant de rendre un esclave à son maître. Toujours d’après Fiedler, cette veine gothique traversée par le mythe de Faust imprègne la littérature américaine du XXᵉ siècle, de William Faulkner à Truman Capote. Les exemples mentionnés ici ne sauraient épuiser la richesse et la prolifération du mythe faustien, dont les réélaborations traversent non seulement de nombreuses autres littératures européennes et extra-européennes, mais s’étendent également aux domaines musical, artistique et cinématographique. Faust a inspiré des musiciens (de Berlioz, Schumann et Gounod à Boito et Busoni), des cinéastes (de Murnau à Brian De Palma, jusqu’à Sokurov), des peintres et même des sculpteurs. Ces œuvres placent la figure de Faust au cœur des grandes questions de la modernité : les rapports entre science et technologie, les tensions entre pouvoir et éthique, ou encore la quête de l’absolu face aux compromis imposés par les réalités terrestres. Par ailleurs, le mythe de Faust transcende les frontières européennes. Il a alimenté l’imaginaire d’écrivains, d’artistes et de penseurs à travers le monde, revêtant souvent des formes nouvelles et inattendues. Des réinterprétations théâtrales en Asie aux récits postcoloniaux en Afrique, jusqu’aux relectures postmodernes dans les médias numériques, Faust se prête à une multiplicité de lectures. Tantôt symbole de rébellion, tantôt incarnation de la perdition ou de la rédemption, il demeure une clé d’analyse essentielle des mutations de la société, de la philosophie et des arts. La revue INTERARTES, dédiée à l’interdisciplinarité entre littérature et arts, pour son septième numéro lance un appel à contributions intitulé « Faust, mythe de la modernité ». Ce numéro a pour ambition d’explorer l’évolution de cette figure emblématique de la culture occidentale, qui ne cesse de dialoguer avec la contemporanéité. Les propositions peuvent s’intéresser au mécanisme de régénération de la légende, tant sur le plan des interprétations que des supports médiatiques, et englober non seulement la littérature, mais également la musique, les arts plastiques, le cinéma, la bande dessinée ou encore la narration numérique. Les articles peuvent, à titre indicatif, traiter des sujets suivants : • Transformations, adaptations et réécritures du mythe au XXᵉ siècle et à l’époque contemporaine. • Remédiations (par exemple en musique, au cinéma ou dans la bande dessinée). • Relectures et réinterprétations à la lumière des enjeux contemporains, tels que la technologie, l’écologie ou la globalisation. • Parodies. Les thématiques constitutives du mythe faustien sont déclinées différemment selon les différents contextes culturels, artistiques et temporels et peuvent inclure : • La sorcellerie. • Les dangers de la connaissance. • La soif de pouvoir. • Le désir d’éternelle jeunesse et, en contrepoint, la peur de la vieillesse. • L’attraction du mal. • L’individualisme. • Le dépassement des limites. Modalités Les textes proposés, de nature théorique ou analytique avec des prémisses théoriques, devront être inédits et rédigés en word, dans le respect des règles éditoriales de la revue publiées sur le site et, une fois acceptés par le Comité Scientifique, ils seront soumis à une évaluation en double aveugle. Langues acceptées : allemand, anglais, espagnol, français, italien. Les articles doivent être envoyés, accompagnés d'une brève biographie, avant le 30 juillet 2025 à l'adresse suivante : interartes@iulm.it. Bibliographie essentielle: Ida DE MICHELIS, Il viaggio di Faust in Italia. Percorsi di ricezione di un mito moderno, Viella 2017 Hans-Joachim KREUTZER (2003), Faust. Mythos und Musik, Beck, München. Paolo ORVIETO, Il mito di Faust. L’uomo, Dio, il diavolo, Salerno editrice, 2006 Francesco ROSSI (2023), Memoria storica, memoria letteraria e critica del presente nel Doktor Hoechst di Robert Menasse, Caietele Echinox, 44, 308-321. Ludger SCHERER (2001), “Faust” in der Tradition der Moderne: Studien zur Variation eines Themas bei Paul Valéry, Michel de Ghelderode, Michel Butor und Edoardo Sanguineti : mit einem Prolog zur Thematologie, Peter Lang, Frankfurt am Main. John William SMEED (1975), Faust in Literature, Offord University Press, London-New York-Toronto. Ian WATT (1998), Miti dell’individualismo moderno. Faust, don Chisciotte, don Giovanni, Robinson Crusoe, Donzelli, Roma. Luca ZENOBI (2013), Faust. Il mito dalla tradizione orale al post-pop, Carocci, Roma.
Nome del contatto: 
Laura Brignoli
Email del contatto: 
laura.brignoli@iulm.it
Indirizzo postale: 
Università IULM - Via Carlo Bo 1 Milano
Segnalato da: 
Laura Brignoli
Email: 
laura.brignoli@iulm.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
15/01/2025
Data di fine dell'evento: 
30/07/2025
Città dell'evento: 
Milano
Tipo di evento: 
Appels à contribution
Categoria principale: 
Parole chiave: 
Faust, mythologie, réécritures
Sito web di riferimento: 

Atelier doctoral sur la littérature algérienne d'expression française

Riassunto dell'annuncio: 
Atelier doctoral des Professeurs Lila Medjahed et Farid Benramdane (univ. M’Hamed Bougara de Boumerdès, Algérie), lundi 16 décembre à l’Université d’Udine, Dipartimento di Lingue e Letterature, Comunicazione, Formazione e Società (DILL). Organisation et responsabilité scientifique : Francesca Todesco, Littérature Française et Francophone (univ. d’Udine).
Dans le cadre d'une série de journées d'études, de rencontres et de collaborations avec des spécialistes et collègues des Universités du Maghreb et du Moyen-Orient, nous annonçons l'atelier doctoral des Professeurs Lila Medjahed et Farid Benramdane (univ. M’Hamed Bougara de Boumerdès, Algérie) à l’Université d’Udine. Conférence : De quelques éléments méthodologiques d'analyse des textes : approches contextuelles, linguistiques et littéraires. Cas des œuvres littéraires algériennes. Présentation du laboratoire TECLANG : axes de recherche pour des échanges académiques Lila Medjahed enseigne la Littérature comparée et francophone à l’Université H’Hamed Bougara de Boumerdès (Algérie). Membre fondatrice de la Société algérienne savante d’onomastique (SASO), elle est l’auteure de nombreux essais sur l’onomastique dans la littérature algérienne contemporaine, selon des approches plurilingue et pluriculturelle. Elle est membre associée de L’Observatoire des écritures contemporaines françaises et francophones (Université Paris-Nanterre) et porteuse du projet sur les ‘risibles francophones’, AEEF (Association européenne des études francophones). Farid Benramdane enseigne les Sciences du langage à l’Université H’Hamed Bougara de Boumerdès (Algérie). Président du Conseil scientifique de la Faculté, il est aussi Président de la SAS0 (Société algérienne savante d’onomastique) et Directeur de recherche au CRASC (Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle). Il a publié plusieurs études sur l’onomastique algérienne. Organisation et responsabilité scientifique : Francesca Todesco, Littérature Française et Francophone (univ. d’Udine).
Nome del contatto: 
Francesca Todesco
Email del contatto: 
francesca.todesco@uniud.it
Indirizzo postale: 
via Petracco, 8, Udine
Segnalato da: 
Francesca Todesco
Email: 
francesca.todesco@uniud.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
16/12/2024
Data di fine dell'evento: 
16/12/2024
Città dell'evento: 
Udine
Tipo di evento: 
Séminaires et conférences
Categoria principale: 
Parole chiave: 
Letteratura francofona algerina, tradizione e modernità, analisi testuale e onomastica

L’effet Proust : olfaction, mémoire et narrativisation de l’expérience

Riassunto dell'annuncio: 
Cette journée d’étude vise à comprendre la perception olfactive au sein d’un circuit de significations à la fois psychologiques et anthropologiques.
L’idée est que ce circuit est assuré, (i) au niveau de la traductibilité des valeurs (intimes et sociales), par les médiations linguistiques — d’où le rôle de la sémiotique —, et (ii) au niveau d’une significativité de l’expérience vécue et socialisée, par les littératures, c’est-à-dire par les productions discursives. Parmi ces dernières, l’art littéraire joue un rôle fondamental, car il permet de passer des saillances qui émergent dans l’expérience perceptive d’un monde déjà culturellement codifié à de véritables prégnances choisies, c’est-à-dire à l’esthétique propre à une forme de vie. Cette esthétique, passant nécessairement par une narrativisation de l’expérience, révèle les potentialités du soi et les possibilités d’expérimenter le corps comme moi-chair.
Nome del contatto: 
Marisa Verna; Pierluigi Basso Fossali
Email del contatto: 
marisa.verna@unicatt.it; pierluigi.basso@univ-lyon2.fr
Indirizzo postale: 
ENS DE LYON, MARDI 10 DECEMBRE 2024 Salle des conférences D4.179, Site ENS Descartes, D4, Laboratoire ICAR 15 Parvis René Descartes, Lyon
Segnalato da: 
Marisa Verna
Email: 
marisa.verna@unicatt.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
10/12/2024
Città dell'evento: 
Lyon
Tipo di evento: 
Colloques
Categoria principale: 
Parole chiave: 
Proust; odorat; linguistique; psychologie; mémoire; style

Convegno Internazionale "Fonctions du Surréalisme"

Riassunto dell'annuncio: 
Les 4, 5 et 6 décembre 2024, se tiendra au Rectorat de l'Université de Turin et au Palazzo Madama le colloque international « Fonctions du surréalisme ».
Le colloque, qui s’inscrit dans le cadre des célébrations du Manifeste de Breton, vise à interroger la façon dont le surréalisme fonctionne comme référent de discours qui proviennent d’autres champs que le champ littéraire. Il s’agit également de réfléchir à sa constitution comme objet culturel et donc de se placer dans la perspective d’une histoire des récits du surréalisme en s’interrogeant moins sur la vérité factuelle des discours qui s’en saisissent que sur leur visée et leurs présupposés.  Conférenciers et conférencières invité.e.s : Corrado Bologna (Scuola Normale Superiore di Pisa), Luisa Campuzano (Universidad de la Habana), Frédéric Canovas (Arizona State University), Davide Dalmas (Université de Turin), Valeria Marino (Université de Turin), Olivier Penot-Lacassagne (Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle), Beatrice Sica (University College London), Peter Stockwell (University of Nottingham), Paolo Tamassia (Université de Trente). Pour plus d'informations : https://www.fonctionsdusurrealisme.unito.it Colloque organisé par le Dipartimento di Studi Umanistici de l'Université de Turin, grâce au soutien de : Université de Turin, Dipartimento di Studi Umanistici de l'Université de Turin, Bando Cassini de l'Institut Français Italia, Agence Universitaire de la Francophonie, Dipartimento di Studi linguistici de l'Université de Padoue et e Dipartimento di Lingue letterature e culture straniere de l'Université Roma Tre.
Nome del contatto: 
Centro Studi Arti della Modernità (CSAM)
Email del contatto: 
centrostudiartimodernita@gmail.com
Segnalato da: 
Benoît Monginot
Email: 
benoit.monginot@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
04/12/2024
Data di fine dell'evento: 
06/12/2024
Città dell'evento: 
Torino
Tipo di evento: 
Colloques
Categoria principale: 
Parole chiave: 
Surrealismo, Scienze umane

Fra tecnologia e etica: quali limiti all'intelligenza artificiale? con Daniel Andler

Dialogo con Maurizio Ferraris, seguito da una discussione con Alberto Oddenino e Antonio Romano

Riassunto dell'annuncio: 
Conferenza per il grande pubblico nell’ambito del progetto di Public Engagement «AI debating. La promozione dell’AI nel dibattito pubblico per la valorizzazione della conoscenza» in cui sono coinvolti nove dipartimenti dell’Università di Torino.
Nato nel 1946, Daniel Andler è prima stato un matematico specialista di logica, per poi dedicarsi alla filosofia delle scienze e della conoscenza. Lavora sui fondamenti delle scienze cognitive e dell’intelligenza artificiale. È professore emerito presso Sorbonne Université. Nel 2001 ha fondato il Dipartimento di studi cognitivi dell’ENS ed è stato eletto socio dell’Académie des sciences morales et politiques nel 2016. I due suoi libri, pubblicati da Gallimard, sono La Silhouette de l’humain. Quelle place pour le naturalisme dans le monde d’aujourd’hui ? (2016) e Intelligence artificielle, intelligence humaine : la double énigme (2023). Nell’ultimo, tradotto in italiano con il titolo Il duplice enigma. Intelligenza artificiale e intelligenza umana (Einaudi, 2024), dopo aver evocato i progressi spettacolari dell’IA, evidenzia quello che differenzia essa dall’intelligenza umana, considerando anche le implicazioni per l’etica dell’IA e la sua espansione in campi quali l’educazione, la salute o la giustizia. Nel ciclo di incontri italo-francesi “I.ntelligenz.A” organizzati dall'Institut français Italia, in partenariato con l’Università di Torino. Organizzatori : Maria Margherita Mattioda e Claire-Emmanuelle Nardone. La conferenza si svolgerà in francese e in italiano. 21 novembre, 17:00 Biblioteca Bobbio, Sezione Merlini, Campus Luigi Einaudi Lungo Dora Siena 100 Torino
Nome del contatto: 
Maria Margherita Mattioda - Claire-Emmanuelle Nardone
Email del contatto: 
marita.mattioda@unito.it - claireemmanuelle.nardone@unito.it
Indirizzo postale: 
Biblioteca Bobbio, Sezione Merlini, Campus Luigi Einaudi - Lungo Dora Siena 100 - Torino
Segnalato da: 
Claire-Emmanuelle Nardone
Email: 
claireemmanuelle.nardone@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
21/11/2024
Città dell'evento: 
Turin
Tipo di evento: 
Séminaires et conférences
Categoria principale: 
Parole chiave: 
IA; Intelligenza artificiale; etica; tecnologia; linguaggio; linguistica; filosofia

Dialogare con un IA. Come parlano le macchine?

Dialogo con Alexeï Grinbaum

Riassunto dell'annuncio: 
Dialogare con un IA. Come parlano le macchine? Dialogo con Alexeï Grinbaum
Lundi 11 novembre, à 17h, Alexei Grinbaum, directeur de recherche au CEA-Saclay et président du Comité opérationnel d’éthique du numérique du CEA, sera accueilli à l'Université de Turin. Ayant récemment publié l'essai Parole de Machines (2023), il dialoguera au sujet de l’Intelligence artificielle, des langues et de la traduction avec plusieurs enseignants-chercheurs de l’Unito, en particulier Antonio Romano, Guido Boella, Ilaria Cennamo, Vincenzo Lambertini et Maria Margherita Mattioda. Cet événement, à la forte empreinte interdisciplinaire, est organisé dans le cadre du projet AI Debating par le Département Lingue e Letterature straniere e Culture moderne en collaboration avec l’Institut français Italia. Il s'inscrit également dans le cycle de débats d'idées franco-italiens organisés à l'automne 2024 par l'Institut français Italia sur le thème "I.ntelligenz.A". Il comprendra en large part un moment de table-ronde, puis d’échange avec le public. L’événement se déroulera dans l’Aula Lauree, au 3ème étage du Complexe Aldo Moro.
Nome del contatto: 
Maria Margherita Mattioda
Email del contatto: 
marita.mattioda@unito.it
Segnalato da: 
Claire-Emmanuelle Nardone
Email: 
claireemmanuelle.nardone@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
11/11/2024
Città dell'evento: 
Turin
Tipo di evento: 
Séminaires et conférences
Categoria principale: 
Parole chiave: 
IA, linguistique, traduction, traduction automatique, éthique

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