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XIXe siècle

Appel à contributions Il tolomeo n°24 (2022)

Appel à contributions pour la revue "Il Tolomeo - journal d’études postcoloniales" pour le prochain numéro: section thématique consacrée aux transmédialités postcoloniales, plus section généraliste.

Résumé de l'annonce (2 lignes maximum): 
La revue Il Tolomeo - journal d’études postcoloniales invite tous les chercheurs intéressés à soumettre leurs contributions pour le prochain numéro de 2022 (n° 24), pour la section généraliste (sujet libre) ou la section thématique (transmédialités postcoloniales et récits postcoloniaux dans les médias).
IL TOLOMEO – JOURNAL D’ÉTUDES POSTCOLONIALES APPEL À CONTRIBUTION 2022 Transmédialités postcoloniales Les récits postcoloniaux à travers les médias La revue Il Tolomeo - journal d’études postcoloniales invite tous les chercheurs intéressés à soumettre leurs contributions pour le prochain numéro de 2022 (n° 24). Le numéro sera structuré en une section généraliste à sujet libre et une section thématique consacrée aux transmédialités postcoloniales, à savoir aux récits postcoloniaux dans les médias. Ces dernières décennies, l’intérêt de la critique pour des structures narratives fondamentales non plus réservées à la littérature mais spécifiques à tout média capable de raconter une histoire, s’est traduit par une multiplication considérable de publications consacrées à la narratologie transmédiale. Nous pouvons citer à titre d’exemple : l’étude monographique de J.-N. Thon, Transmedial Narratology and Contemporary Culture (2016) ; l’article de R. Baroni, «Pour une narratologie transmédiale», publié dans Poétique, n° 182 (2017) ; le texte de M.-L. Ryan «Sur les fondements théoriques de la narratologie transmédiale», paru dans Introduction à la narratologie postclassique. Les nouvelles directions de la recherche sur le récit (2018), sous la direction de S. Patron ; les deux numéros monographiques des revues Mediapolis – Revista de Comunicação, Jornalismo e Espaço Público («Personagens mediáticas: teoria, problemas, análises», n° 6, 2018) et 2i – Revista de Estudos de Identidade e Intermedialidade («Literatura e televisão: novas narrativas – Ficções transmédia», vol. 2, n° 1, 2020). Si l’idée d’une grammaire des récits propre à l’ensemble des médias avait déjà été proposée par les pionniers de la narratologie (cf. Communications, n° 8, « Recherches sémiologiques : l’analyse structurale du récit », 1966), la discipline ne s’est que très récemment émancipée de son périmètre littéraire d’origine (Baroni 2017, 155). Aujourd’hui, les spécialistes préfèrent plutôt parler de narratologie transmédiale pour mettre davantage l’accent sur le caractère pluriel de certains phénomènes narratifs, en renvoyant ainsi à une approche comparative des médias qui ne privilégie pas un support particulier au détriment des autres (Wolf 2011, 5). Si l’identification de pratiques narratives communes aux différents médias demeure un objectif majeur de la discipline, A. Goudmand et R. Baroni (2019) soulignent cependant que la narratologie transmédiale a aussi pour but de voir « comment les récits exploitent les ressources particulières du support dans lesquels ils s’inscrivent afin d’actualiser ces invariants dans une forme spécifique ». Dans le domaine postcolonial, les intellectuels et les artistes ont attiré l’attention sur le rôle que le cinéma, la radio, la télévision, internet et les réseaux sociaux ont joué et jouent encore plus aujourd’hui, à l’ère de la révolution numérique dans la médiation de pratiques culturelles qui non seulement définissent, mais également défient, réorganisent les barrières sociales et des notions binaires telle que l’opposition entre centre et périphérie, entre local et global, mettant en cause l’idée moderne d’État-Nation. Puissants moyens de communication capables d’atteindre un vaste public en peu de temps, les médias peuvent se révéler un dangereux vecteur d’idéologies aux conséquences souvent tragiques – pour ne citer que le fait historique le plus récent, nous rappelons le rôle dramatique joué par la radio dans le génocide rwandais. Cependant, les médias peuvent également contribuer à la création et à la consolidation d’une culture populaire et décoloniale qui dépasse toute division de classe, qui résiste à l’assimilation culturelle imposée par les anciens colonisateurs et prouve tout son potentiel émancipateur en mettant en place un processus continu d’autocritique (Cabral 1970). Parmi les études postcoloniales sur la transmédialité, de nombreuses recherches ont été consacrées à des aires géographiques et/ou à des médias spécifiques, comme dans le cas des réflexions de F. Fanon sur le cinéma : dans Peau Noire, Masques Blancs (1952), l’auteur analyse les différents degrés d’identification vécus par les publics antillais et européen en regardant le film Tarzan. Nous pouvons également citer l’étude de F. Stadler sur l’influence formelle du cinéma indien dans les romans de Salman Rushdie (Fiction, Film and Indian Popular Cinema: Salman Rushdie's Novels and the Cinematic Imagination, 2013) ainsi que le manuel de A.M. Leite, E.W. Sapega, H. Owen et C.L. Tindó Secco sur le rôle joué par le récit littéraire et cinématographique dans la construction d’un imaginaire national au sein des anciennes colonies portugaises en Afrique (Nação e narrativa pós-colonial. III-IV, Literatura & cinema: Cabo Verde, Guiné Bissau e São Tomé e Príncipe, 2018). Cependant, des textes fondateurs qui examinent des phénomènes transnationaux ne manquent pas, comme en témoigne le manuel de R. Ceballos et al. sur les récits transmédiaux et transculturels, Passagen: Hybridity, Transmédialité, Transculturalidad di R. Ceballos et al. (2009). Ce dossier de la revue Il Tolomeo a pour but de faire avancer une réflexion sur des histoires, des mémoires et des récits postcoloniaux à travers les médias dans leur ensemble. Il vise à mettre en lumière les tendances critiques, formelles et éditoriales (communes ou divergentes) dans les différents contextes nationaux des littératures postcoloniales – anglophone, francophone, lusophone –, portant sur un ou plusieurs médias. Les champs possibles d’investigation sont les suivants : • Analyse d’œuvres postcoloniales plurimédiales utilisant simultanément plusieurs médias et plusieurs systèmes sémiotiques ; • Transpositions intermédiales – adaptations d’un média à l’autre – d’œuvres postcoloniales ; • Réexamen des concepts clés des études postcoloniales à travers une perspective transmédiale, avec ou sans un accent particulier sur un média spécifique ; • Identification de références intermédiales dans le domaine postcolonial, comme dans le cas d’œuvres qui ont pour sujet d’autres médias (par exemple, un roman consacré à la vie d’un peintre ou d’un musicien postcolonial), ou qui citent de façon explicite un autre support (insertion d’un texte dans un tableau), le décrivent (un tableau décrit dans un conte) ou encore l’imitent d’un point de vue formel (un roman structuré comme une fugue) ; • Analyse de récits postcoloniaux devenus transmédiaux, c’est-à-dire des histoires tellement inscrites dans l’imaginaire collectif populaire qu’elles ont spontanément engendré des phénomènes culturels qui se sont répandus sur plusieurs supports (par exemple, le préquel, la suite, la Fan-fiction, les réécritures, etc.). Les études visant une approche historique et comparative, qui placent les œuvres dans leur contexte littéraire et culturel de référence, ou qui réfléchissent de manière critique sur la catégorie de la transmédialité dans le contexte postcolonial, seront particulièrement appréciées. Il Tolomeo accepte les soumissions dans les catégories suivantes : • Articles (35.000-40.000 caractères, espaces compris) • Critiques (9.000-12.000 caractères, espaces compris) • Entretiens (9.000-15.000 caractères, espaces compris) • Œuvres inédites. Pour les articles : Toute personne souhaitant soumettre une contribution est priée d'envoyer un résumé (1000 caractères maximum, espaces compris) à tolomeo.redazione@unive.it avant le 15 FEVRIER 2022. La prochaine date limite, pour la soumission des articles complets, est le 31 MAI 2022. Veuillez joindre, en plus du résumé, une note biobibliographique (en anglais, 1000 caractères maximum, espaces compris) et 5 mots clés (en anglais). Veuillez également indiquer si l'article est destiné à la section généraliste ou au numéro thématique. Pour toutes les autres soumissions : La date limite de dépôt des contributions est le 31 MAI 2022. Veuillez également joindre une note biobibliographique. Les travaux doivent être rédigés conformément aux normes éditoriales et bibliographiques de la revue, qui se trouvent sur la page web du Tolomeo. Nous acceptons les contributions en anglais, en français, en portugais, en italien respectivement pour les domaines anglophone, francophone, lusophone et italophone (la Rédaction se réserve le droit d’accorder des dérogations sous réserve de conditions spécifiques et justifiées). Pour plus d'informations, écrivez à : tolomeo.redazione@unive.it ou consultez le site web de la revue : https://edizionicafoscari.unive.it/it/edizioni4/riviste/il-tolomeo/
Nom du contact: 
Silvia Boraso
Courriel du contact: 
tolomeo.redazione@unive.it
Adresse postale: 
Dipartimento di Studi Linguistici e Culturali Comparati, Università Ca' Foscari Venezia, Dorsoduro 1405, 30123, Venezia
Suggéré par: 
Fulvia Ardenghi
Courriel: 
fulvia.ardenghi@unive.it
Date de début ou date limite de l'événement: 
15/02/2022
Ville de l'événement: 
Venezia
Type d'événement: 
Appels à contribution
Catégorie principale: 
Mots-clés: 
postcolonial, médias, récit, transmédialité, réseaux sociaux, narratologie, transmedial

Histoire de lectures. Avec Susi

Contenu de l'annonce: 

Tout écrivain est d’abord un lecteur, car écrire, comme l’affirmait Borges, signifie avant tout lire autrement ses précurseurs. Mais comment cerner les contours de ces « histoires de lecture » ? Peut-on étudier les « poétiques de la lecture par écrivain interposé » ? C’est en renouant avec ces...

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Catégorie principale: 
Suggéré par: 
Patrizia Oppici
Courriel: 
patrizia.oppici@unimc.it
ISBN: 
978-88-6056-742-0
Collection: 
Experimetra
Anonyme
Éditeur: 
Eum
Lieu de parution: 
Macerata
Date de parution: 
Mardi, Novembre 30, 2021
Date de mise en ligne: 
Mardi, Novembre 30, 2021
URL: 
http://eum.unimc.it/it/catalogo/741-histoire-de-lectures-avec-susi
Mots-clés: 
poétique de la lecture, études de réception
Site web de référence: 
http://eum.unimc.it/it/catalogo/741-histoire-de-lectures-avec-susi

Ibrido : call for papers per il n.2 di InterArtes

Résumé de l'annonce (2 lignes maximum): 
Ibrido : call for papers per il n.2 di InterArtes
Call for papers InterArtes, n° 2, 2022 Diretta da: Laura Brignoli, Silvia Zangrandi Dipartimento di «Studi Umanistici» Università IULM – Milano Ibrido Se il primo numero della rivista si è occupato di permeabilità dei confini – segno stesso dell’attualità – come condizione che avvalora un’estetica dell’ibrido, il secondo numero di InterArtes intende domandarsi in quale modo questo processo di ibridazione di generi, contenuti, temi, stili e linguaggi diversi tra loro modifichi la natura e la struttura del testo, quale sia il prodotto finale nato da questa interazione e se veramente da esso possano scaturire livelli di lettura molteplici generati dalla presenza di mezzi espressivi diversi tra loro; ma si apre anche all’indagine attorno ai limiti stessi dell’ibridazione e ai nuovi orizzonti che questo concetto porta con sé. Gli incroci tra le diverse arti (letteratura, fotografia, cinema, fumetto, pittura, danza, musica…) sono possibili in molte direzioni che non necessariamente devono privilegiare la letteratura come prospettiva di confronto. Anche in questo secondo numero InterArtes apre alla possibilità di assumere un punto di vista ontologico o una prospettiva pragmatica o analitica, con lo scopo finale di esplorare un campo d’indagine che continua a offrire prospettive di ampliamento. Conferenze ibride, spazi museali ibridi, usi ibridi di materiali… la nozione di ibrido sembra ergersi a motore propulsivo della contemporaneità. Se nel passato ibrido portava con sé connotazioni negative dovute alla presenza di elementi eterogenei considerati male assortiti e privi di armonia, oggi ibrido ha assunto una valenza neutra e indica l’esistenza di due o più modelli che si incrociano contaminandosi e si appropria di discorsi e livelli di scrittura diversi, rielaborandoli. Ogni elemento, sia esso un testo compiuto o un frammento di linguaggio, va considerato nella sua capacità di intrattenere rapporti con altri elementi: ci ricorda Bachtin che il linguaggio letterario è un ibrido linguistico (cfr. Estetica e romanzo, 1975). La questione dell’eterogeneità viene letta così nei termini di una creazione su livelli plurimi che necessita di una visione multidisciplinare e che incrocia generi diversi tra loro: la letteratura si ibrida con il cinema e viceversa, la pittura contamina la musica... Ibrido annulla le barriere esistenti tra i generi, tempo e spazio diventano elementi porosi che si incrociano e da questo processo di ibridazione nascono prodotti nuovi capaci di inglobare tecniche, contenuti, stili diversi, ibridi appunto. Nel settore televisivo si notano con più vigore queste ibridazioni, si pensi alla docufiction, all’infotainment, ma anche al reportage narrativo, con le sue ibridazioni tra letteratura e resoconto giornalistico (da Goethe a Truman Capote a Tiziano Terzani). Ci sono poi ibridazioni meno scontate, come quella proposta negli anni Trenta del Novecento da Massimo Bontempelli, il cui 522. Romanzo di una giornata (1932) costituisce un esempio di ibridazione tra letteratura e pubblicità. La spinta tecnologica sembra aver accelerato le possibilità di ibridazione e lo stesso concetto di ibridazione diviene una chiave di lettura per tornare a esaminare oggetti e pratiche e riflettere sui principi di categorizzazione (cfr. Jean-Jacques Wünenberger, «Pratiques artistiques post-modernes et hybridité» in L. Gwiazdzinski, L’hybridation des mondes. Territoires et organisations à l’épreuve de l’hybridation, Seyssinet-Pariset, Elya Éditions, 2016). Un approccio metodologico e teorico è offerto da diversi studi (cfr. tra i tanti, Georges Barski, Yves Demarly, Simone Gilgenkrantz, «Hybridation», Encyclopædia Universalis, https://www.universalis.fr/encyclopedie/hybridation/; Dominique Budor, Walter Geerts, Le Texte hybride, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2004; Guido Gallerani, «The Hybrid Essay in Europe in the Late Nineteenth and Early Twentieth Century», Comparaison: An International Journal of Comparative Literature, «Narration and Reflection», Christy Wampole and Stefano Ercolino (eds.), 33, 2015); tuttavia, la nozione di ibrido apre ancora a vaste possibilità di analisi e di interpretazione grazie alla moltitudine di pratiche e di soggetti. Se il primo numero della rivista si è occupato di permeabilità dei confini – segno stesso dell’attualità – come condizione che avvalora un’estetica dell’ibrido, il secondo numero di InterArtes intende domandarsi in quale modo questo processo di ibridazione di generi, contenuti, temi, stili e linguaggi diversi tra loro modifichi la natura e la struttura del testo, quale sia il prodotto finale nato da questa interazione e se veramente da esso possano scaturire livelli di lettura molteplici generati dalla presenza di mezzi espressivi diversi tra loro; ma si apre anche all’indagine attorno ai limiti stessi dell’ibridazione e ai nuovi orizzonti che questo concetto porta con sé. Gli incroci tra le diverse arti (letteratura, fotografia, cinema, fumetto, pittura, danza, musica…) sono possibili in molte direzioni che non necessariamente devono privilegiare la letteratura come prospettiva di confronto. Anche in questo secondo numero InterArtes apre alla possibilità di assumere un punto di vista ontologico o una prospettiva pragmatica o analitica, con lo scopo finale di esplorare un campo d’indagine che continua a offrire prospettive di ampliamento Modalità I testi proposti, che avranno un impianto teorico o analitico con premesse teoriche, devono essere inediti e redatti in word, nel rispetto delle norme editoriali della rivista pubblicate sul sito, e saranno sottoposti a valutazione in doppio cieco. Lingue accettate: italiano, inglese, francese. Gli articoli vanno inviati, accompagnati da una breve notizia bio-bibliografica, entro il 15 giugno 2022 all’indirizzo: interartes@iulm.it
Nom du contact: 
Laura Brignoli
Courriel du contact: 
laura.brignoli@iulm.it
Adresse postale: 
via Carlo Bo 1 Milano
Suggéré par: 
Laura Brignoli
Courriel: 
laura.brignoli@iulm.it
Date de début ou date limite de l'événement: 
15/06/2022
Ville de l'événement: 
Milano
Type d'événement: 
Appels à contribution
Catégorie principale: 
Mots-clés: 
Ibrido, contaminazioni studi interartistici
Site web de référence: 

InterArtes : Confini

Contenu de l'annonce: 

Pubblicazione del primo numero della rivista online InterArtes, incentrata sui "confini" della transfinzionalità.

Articoli di : Silvia Albertazzi, Maria Cristina Assumma, Federico Bocchi, Laura Brignoli, Laurence De La Poterie-Sienecki, Maria Chiara Gnocchi, Philippe Alexandre Gonçalves...

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Mots-clés: 
Réécriture, transfictionnalité
Catégorie principale: 
Courriel: 
laura.brignoli@iulm.it
Directeur(s) scientifique(s): 
Laura Brignoli - Sivlia Zangrandi
Éditeur: 
Dipartimento di Studi Umanistici - Università IULM
Date de mise en ligne: 
Mardi, Novembre 23, 2021
Date de parution: 
Mardi, Novembre 23, 2021
Lieu de parution: 
Milano
Suggéré par: 
Laura Brignoli

Figurations de l'impuissance

Échec et création littéraire du XIXe au XXIe siècle

Résumé de l'annonce (2 lignes maximum): 
Convegno internazionale «Figurations de l'impuissance. Échec et création littéraire du XIXe au XXIe siècle» .
Au début du XIXe siècle, la littérature française entre en régime vocationnel en associant le concept d’impuissance à l’affirmation de l’homme dans la société et au statut de l’écrivain, tiraillé entre la recherche de sa singularité et le besoin de légitimité littéraire, qu’accompagne en outre son rapport difficile à la création. Si le XVIIIe siècle décrète la fin de l’écrivain heureux, l’individu, obligé de repenser sa position vis-à-vis du réel face aux bouleversements historiques, économiques et sociaux engendrés par la Révolution, devient un objet littéraire où se condense notamment une interrogation sur le devenir de l’homme. Celui-ci se voit menacé d’une impuissance sociale, morale ou psychologique engendrée par les forces désagrégeantes de l’Histoire, par la fragmentation, la fugacité et la dissolution qui sous-tendent la modernité. Cette problématisation traverse l’ensemble de la littérature française du Romantisme à nos jours. La tragédie de l’impuissance humaine, déclinée sous ses multiples variations, est devenue un thème consubstantiel à la production littéraire, qu’elle soit le miroir des fragilités du héros, une analyse des raisons de son inaction, de l’incapacité d’aimer ou de sentir, qu’elle traduise son inadéquation sociale, sa marginalité vis-à-vis du monde ou son malaise à accepter les revers de l’Histoire, ou qu’elle mette au jour les difficultés que pose le changement de paradigme auquel l’individu se trouve confronté. En amont, elle traduit l’écart insurmontable qui s’insinue entre le projet et sa réalisation, la paralysie qui s’empare de la pensée en l’empêchant de s’objectiver, le désarroi de la subjectivité toujours plus attachée à son ipséité mais incapable de la prendre en charge au sein de la société. L’impuissance en arrive alors à devenir une composante de la posture de l’homme moderne, l’assimilation implicite de la part de ce dernier des contradictions qui structurent le monde et de l’embarras qu’il éprouve face à sa complexité. Cette impuissance est aussi celle que peut éprouver l’artiste et qu’on considère, depuis Balzac, comme l’écueil contre lequel peut se heurter toute création. Hanté par le fantasme de sa propre impuissance, l’écrivain la projette dans son alter ego fictionnel. Le roman de l’artiste, qui se constitue comme genre au XIXe siècle à travers le roman du peintre, le roman de l’écrivain, qui au XXe siècle introduit une dimension métalittéraire à travers la mise en abyme ou l’annexion des formes d’écriture les plus disparates, mettent en scène les aléas et les ratages de la création, tout en dévoilant les mécanismes qui y président et le mystère qu’elle renferme. L’écrivain fait de son œuvre le lieu de recherche d’un positionnement, se modélise en affichant la difficulté de toute entreprise artistique, répond à la désacralisation de l’art en transformant sa vulnérabilité potentielle en puissance créatrice. L’impuissance à créer, souvent liée à l’absoluité que la modernité a attribuée à la création littéraire, alimente alors l’œuvre. L’obsession de la page blanche, les tourments stylistiques, les limites de la mimésis, le rapport problématique vis-à-vis du canon ou de l’horizon d’attente, qui peuvent accompagner le processus créatif, se font alors tangibles. Les œuvres incomplètes, les ouvrages constamment remaniés, ceux qui se structurent dans les interstices de l’intentionnalité créatrice et dans les revers de la réalisation, projettent sur le plan de la temporalité et de l’inachèvement une impuissance parfois difficile à assumer mais non moins féconde. Le colloque se propose d’analyser la manière dont une partie de la littérature française, entre le XIXe et le XXIe siècle, se construit à partir de l’énoncé de ses limites et de celles de l’homme face au réel et à l’histoire, afin de dessiner le paradigme de l’impuissance propre à la modernité et à la contemporanéité. Il s’agira d’illustrer le dynamisme littéraire que les différentes formes d’impuissance produisent, de réfléchir sur le sens qu’elles revêtent dans l’imaginaire moderne et contemporain, et de comprendre la fonction qu’elles contribuent à assigner à la littérature.
Nom du contact: 
Federica D'Ascenzo
Courriel du contact: 
colloque.impuissance2021@unich.it
Adresse postale: 
Viale Pindaro, 42 - 65127 Pescara
Suggéré par: 
Federica D'Ascenzo
Courriel: 
federica.dascenzo@unich.it
Date de début ou date limite de l'événement: 
01/12/2021
Date de fin de l'événement: 
02/12/2021
Ville de l'événement: 
Pescara
Type d'événement: 
Colloques
Catégorie principale: 
Mots-clés: 
impuissance - création littéraire - échec - expérimentation

Tre lezioni a Ca' Foscari

Contenu de l'annonce: 

È disponibile in open access un libro che riunisce tre lezioni (e un breve discorso) tenute a Ca' Foscari dal compianto professore emerito Stefano Agosti, a cura di A. Costantini, 72 pp., pubblicato presso Libreria Editrice Cafoscarina.

Si veda anche...

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Catégorie principale: 
Suggéré par: 
Fulvia Ardenghi
Courriel: 
fulvia.ardenghi@unive.it
ISBN: 
978-88-7543-459-5
Collection: 
Collana di Letterature Moderne del Dipartimento di Studi Linguistici e Culturali Comparati.
Anonyme
Éditeur: 
Libreria Editrice Cafoscarina
Lieu de parution: 
Venezia
Date de parution: 
Vendredi, Décembre 14, 2018
Date de mise en ligne: 
Mardi, Novembre 27, 2018
URL: 
https://cafoscarina.it/wp-content/uploads/2021/05/Agosti_Tre-lezioni-978-88-7543-459-5-27-11-18-1.pdf
Langue: 
italiana
Mots-clés: 
Lacan, Jakobson, Mallarmé, Contini, poesia, psicanalisi, Petrarca, Valéry, linguaggio, Coup de dé, Des Esseintes, metafora, metonimia, A Silvia, manque, significante, significato, La jeune Parque, Agosti
Site web de référence: 
www.cafoscarina.it

Littérature et économie : relire "La Maison Nucingen" de Balzac

Résumé de l'annonce (2 lignes maximum): 
Littérature et économie : relire "La Maison Nucingen" de Balzac (Rome, Fondazione Primoli, 19 novembre 2021). Journée d'études internationale organisée par Luca Pietromarchi et Francesco Spandri
Journée d'études internationale organisée par Luca Pietromarchi et Francesco Spandri avec le soutien du Département de Sciences Politiques de l’Université Roma Tre, de l’Institut d’Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (IHRIM) de l’École normale supérieure de Lyon et de l’Université Franco Italienne (UFI) ; en collaboration avec le Groupe International de Recherches Balzaciennes (CERILAC) et le Seminario di Filologia Francese (SFF) Programme 9.30 - Ouverture de la Journée Letizia Norci Cagiano (Directrice de la Fondazione Primoli) Luca Pietromarchi (Président de l’Université Roma Tre) Première session présidée par Andrea Del Lungo (Sapienza Université de Rome/Sorbonne-Université) 9.45 - Francesco Spandri (Université Roma Tre) Le banquier et ses multiples visages dans "La Comédie humaine" 10.15 - Alexandre Péraud (Université Bordeaux Montaigne) "La Maison Nucingen" ou le dérèglement dans tous les sens 10.45 - Discussion et pause 11.15 - Éric Bordas (École normale supérieure de Lyon) "La Maison Nucingen" ou histoire de la grandeur et de la décadence d'Eugène de Rastignac? Une poétique de la contre-lisibilité (en distanciel) 11.45 - Claire Pignol (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) Histoire d’un pigeon : description d’un monde social soumis à la chrématistique (en distanciel) 12.15 Discussion et pause déjeuner Deuxième session présidée par Pierluigi Pellini (Université de Sienne) 15.00 - Erik Leborgne (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3) Ruissellement et ramification : "La Maison Nucingen" comme réécriture balzacienne du "Neveu de Rameau" 15.30 - Christophe Reffait (Université de Picardie Jules Verne) Un savoir sans romanesque 16.00 - Bruna Ingrao (Sapienza Université de Rome) Rumeurs, opinions et asymétries d’information dans le fonctionnement des marchés financiers 16.30 Discussion et clôture de la Journée
Nom du contact: 
Francesco Spandri
Courriel du contact: 
francesco.spandri@uniroma3.it
Adresse postale: 
Fondazione Primoli, via G. Zanardelli 1 - 00186 Rome - Italie
Suggéré par: 
Francesco Spandri
Courriel: 
francesco.spandri@uniroma3.it
Date de début ou date limite de l'événement: 
19/11/2021
Date de fin de l'événement: 
19/11/2021
Ville de l'événement: 
Rome
Type d'événement: 
Colloques
Catégorie principale: 
Mots-clés: 
roman, finance, représentation

Charles Baudelaire, «  Pour égayer l'ennui de nos prisons »

Colloque international en occasion du bicentenaire de la naissance du poète des Fleurs du Mal

Résumé de l'annonce (2 lignes maximum): 
Charles Baudelaire, «  Pour égayer l'ennui de nos prisons ». Colloque international en occasion du bicentenaire de la naissance du poète des Fleurs du Mal Sala Maria Ida Viglino del Palazzo Regionale di Aosta 2 - 3 décembre 2021 Organisé par l'Université de la Vallée d'Aoste, en collaboration avec l’Université Catholique de Milan et le Bandy Center (Vanderbilt University, Nashville)
« D’habitude les auteurs se rapprochent et s’éloignent de nous » écrit Giovanni Macchia dans son Introduction aux Œuvres complètes de Charles Baudelaire dans l’édition « Meridiani », « comme des bateaux en papier que nous observons, immobiles, depuis le rivage ». Dans le cas du poète des Fleurs du Mal, la vision semble être bouleversée : « Le monde change […] mais nous nous rendons compte qu’il ressemble toujours plus à l’univers terrible et fascinant que le poète meubla, questionna, rêva, accepta ou refusa. Baudelaire avait raison. Notre époque est devenue de plus en plus baudelairienne ». À l’occasion du bicentenaire de sa naissance, nous avons choisi de consacrer un Colloque international à l’artiste qui, entre tous, a conçu sa vocation poétique comme une « prostitution », voire un don de soi et dont les émotions, si poétiquement et si durement racontées à son « frère et semblable », retentissent, aujourd’hui encore, dans un « ici et maintenant » partagé entre l’écriture et le lecteur. Seul et pourtant passionné de la foule, Charles Baudelaire a traité de la haine du logis, de l’« horreur du domicile » : la vie « cellulaire » est décrite comme une véritable « maladie » à étudier et à approfondir. Toute sa vie et sa poétique se résument à la fois en un désir constant et insatiable de voyager, qui est bien plus qu’un simple goût du bohémianisme, et une volonté de s’enfermer dans une chambre pour laisser libre cours aux arabesques de la créativité et s’adonner au travail. Ce dernier apparaît comme le seul moyen de fortifier véritablement l’esprit humain et de lutter contre le temps et l’ennui, ce sentiment de fatigue morale et de lassitude lié à une impression de vide et d’inutilité (« Rien n’égale en longueur les boiteuses journées/ Quand sous les lourds flocons des neigeuses années/ L’ennui fruit de la morne incuriosité/ Prend les proportions de l'immortalité »). À ce paradoxe s’en ajoutent bien d’autres chez ce poète des contradictions, comme l’opposition entre son besoin de solitude, sa vie en marge du social et les sentiments de sympathie et de compassion qui l’animent. Nous pouvons aussi faire référence à la tension entre les lieux physiques fermés, suggérant la clôture et l’étouffement, à partir desquels on peut s’envoler vers les espaces vastes et ouverts de l’imagination, selon l’esthétique de l’ « infini dans le fini » ; ou encore, à la maladie physique et morale du poète, décrite comme une expérience intime et privée (Mon cœur mis à nu), en rapport avec la maladie sociale qui se révèle dans la corruption des esprits et du langage, dont la poésie serait le symptôme (« Muse malade », « fleurs maladives »). Toutes les questions ci-dessous proposées, ainsi que le titre du Colloque, se prêtent aussi bien à une relecture de l’œuvre littéraire du poète qu’à ses textes théoriques et critiques, abordés selon des perspectives stylistiques ou esthétiques. Nous attirons particulièrement l’attention sur ces thématiques qui fondent la poétique et l’anthropologie baudelairiennes et qui ont aussi une valeur spécifique dans le contexte actuel (post Covid-19).
Nom du contact: 
Federica Locatelli
Courriel du contact: 
f.locatelli@univda.it
Adresse postale: 
Piazza Deffeyes Albert, 1, 11100 Aosta AO, Italia
Suggéré par: 
Monica Lucioni
Courriel: 
monica.lucioni@unicatt.it
Date de début ou date limite de l'événement: 
02/12/2021
Date de fin de l'événement: 
03/12/2021
Ville de l'événement: 
Aosta
Type d'événement: 
Colloques
Catégorie principale: 
Sous-catégorie: 
Mots-clés: 
Baudelaire, Fleurs du Mal, actualité, classiques, voyage, évasion

Revue Francofonia : l’utopie sociale dans la littérature française du XIXe siècle

Contenu de l'annonce: 

Francofonia, n° 81, autunno 2021
"L’utopie sociale dans la littérature française du XIXe siècle"
sous la direction de Brigitte Diaz et Agnese Silvestri

L’influence de la pensée utopique dans la littérature du XIXe siècle conduit même les dix-neuviémistes peu coutumiers des...

Image de l'annonce: 
Mots-clés: 
Utopie sociale ; littérature XIXe siècle ; dystopie
ISSN format papier: 
1121-953X
Titre du numéro: 
L’utopie sociale dans la littérature française du XIXe siècle
Catégorie principale: 
Courriel: 
asilvestri@unisa.it
Directeur(s) scientifique(s): 
Brigitte Diaz, Agnese Silvestri
Éditeur: 
Olschki
Langue: 
Date de mise en ligne: 
Mercredi, Novembre 3, 2021
Date de parution: 
Mercredi, Novembre 3, 2021
Lieu de parution: 
Firenze
Suggéré par: 
Agnese Silvestri

Passer à la postérité : contours et représentations des figures du passé

Journée d'étude jeunes chercheurs Lettres / Histoire / Sciences humaines

Résumé de l'annonce (2 lignes maximum): 
Cette journée d'étude jeunes chercheurs s'intéressera aux figures du passé et privilégiera les approches historiques et littéraires.
JOURNÉE D’ÉTUDE JEUNES CHERCHEURS LETTRES / HISTOIRE / SCIENCES HUMAINES « Passer à la postérité : contours et représentations des figures du passé » Université Littoral Côte d’Opale, Boulogne-sur-Mer, Centre universitaire du Musée Mercredi 6 avril 2022 Unité de Recherche sur l’Histoire, les Langues, les Littératures et l’Interculturel (UR 4030 HLLI) Argumentaire Nombreux sont aujourd’hui les médias (presse, télévision, littérature, cinéma, radio, expositions, etc.) qui se consacrent à la biographie de telle figure historique, afin de la faire découvrir au grand public. Leur démarche varie selon le degré de célébrité du personnage, qu’il appartienne à l’histoire locale ou nationale. Preuve qu’il n’est pas rare, lorsqu’il s’agit de présenter un pan de la vie d’une figure du passé, que l’histoire et la littérature proposent des versions divergentes, qui s’enchevêtrent parfois, voire s’interpénètrent. Ce phénomène n’est d’ailleurs pas l’apanage de notre époque. En effet, pour ne citer que deux exemples placés aux antipodes de l’Histoire, déjà dans l’Antiquité, le rôle de l’historien ne se résumait pas stricto sensu à ce que l’on entend de nos jours par cette profession : l’historien, à bien des titres, était l’équivalent de l’écrivain qui rédige sa version de l’histoire : songeons par exemple à Suétone lorsque, dans la Vie des douze Césars, il se délecte à nous narrer les forfaits perpétrés par Néron et à en accentuer la monstruosité ; l’on peut comparer ces épisodes à la version différente proposée par Tacite. De même, au XIXe siècle, Chateaubriand constatait pour sa part en littérature l’engouement de ses contemporains pour l’histoire : « Tout prend aujourd’hui la forme de l’histoire : théâtre, roman, poésie… » Au point d’ailleurs que les Goncourt définissent l’histoire et le roman l’un par rapport à l’autre : « l’histoire est un roman qui a été, le roman de l’histoire qui aurait pu être ». Par ailleurs, parler de « figures du passé » plutôt que de « personnages » n’est pas un choix anodin ; il résulte de la volonté de garder une neutralité suffisante et de ne pas nous restreindre au fictionnel qu’implique en premier lieu la seconde appellation ; de surcroît, les acceptions pour le terme « figure » sont très riches. En effet, en latin, la figura signifie largement la « configuration », la « forme extérieure » ou encore l’« aspect », l’« apparence physique » d’une personne. Ces sens s’étendent jusqu’à l’« illustration », la « représentation sculptée » et donc les « effigies » et les « statues » qui modélisent de manière figée une personnalité, qui en dessinent les contours extérieurs et qui en laissent une impression. Au delà des contours, et si l’on n’oublie pas toutes les expressions comprenant le mot et faisant appel à l’expression, vraie ou composée, du visage, comme « faire bonne figure », le substantif inclut également tout ce qui constitue un personnage, ce qui le façonne, lorsqu’il « prend figure ». Un personnage devient une figure lorsque l’on peut le citer en guise d’« exemple » ou de « modèle ». Ainsi, si l’on veut pleinement saisir la notion de figure, il faut la considérer dans son ensemble, pour ses actes, pour ce qui l’illustre, pour ce qu’elle a suscité dans nos esprits et pour ce que nous en avons gardé. Pour cette question de la « figure du passé », nous opterons pour la dichotomie suivante. Deux types de figures du passé sont à distinguer : - le premier type est le personnage historique de grande envergure qui a marqué une époque ou qui reste encore présent dans les esprits, tels Vercingétorix, Jeanne d’Arc ou Napoléon ; - le second type s’attache à une histoire plus locale qui s’est répandue au niveau national, tels Gilles de Rais, dit Barbe Bleue, les attaques imputées à la bête du Gévaudan, ou Landru et sa cheminée. Il s’agira donc de nous concentrer sur des figures du passé qui ont marqué les mémoires, si bien qu’elles sont passées à la postérité. Ces dernières peuvent appartenir à l’histoire locale ou nationale. Nous nous proposons donc de nous pencher sur cette thématique sous l’angle suivant : comment l’image d’un personnage bien réel peut elle évoluer au fil de la tradition historique et littéraire ? Axes de recherche Sans exclure pour autant toute approche relevant du champ de l’histoire de l’art ou du domaine de la cinématographie, cette Journée d’Étude centrée sur les figures historiques passées à la postérité, encore célèbres de nos jours ou seulement renommées à une période précise de l’Histoire, privilégiera les approches historiques et littéraires. Sans exclusive, pour le corpus, au préalable, il semble indispensable que l’ensemble des contributions portent sur une figure historique qui a réussi, volontairement par des techniques d’expression ou autre (discours, propagande, embrigadement idéologique, etc.) ou par la force des événements, à atteindre les foules. De surcroît, sans nous borner à la littérature et aux genres historiques, mais sans non plus négliger ces textes, en parallèle des œuvres qui traitent de figures historiques identifiables, il sera utile de confronter les différentes représentations aux travaux des historiens qui ont établi la biographie de telle figure en s’appuyant sur des sources variées incluant des textes littéraires et/ou les médias. Il peut alors être judicieux de travailler sur les préfaces, avant propos, postfaces ou autres documents exprimant les intentions de l’auteur et ses démarches lors du processus d’écriture. Ou encore il peut également être intéressant de confronter des textes à dominante littéraire portant sur la même figure du passé aussi bien écrits par des historiens de profession que par des littéraires ; les auteurs peuvent appartenir à d’autres domaines. Quelques pistes d’exploitation non exhaustives sont proposées pour l’étude : - Comment aborder la figure historique et l’analyser ? Comment son identité a t elle été élaborée et selon quelles motivations ? Quels sont les paramètres qui peuvent influer sur la représentation d’une figure ? Le statut de l’auteur pose t il un problème de légitimité quant à sa manière de traiter d’un personnage historique ? De quelle manière l’auteur justifie t il parfois son choix d’écriture pour restituer la vie d’une figure historique ? Et quelles sont les répercussions notables sur ladite figure ? D’une part, le problème que peut poser cette popularité de la matière historique, et particulièrement la curiosité du grand public pour les personnages historiques, est la question de la légitimité de celui qui s’empare de cette matière. Un journaliste, comme Stéphane Bern qui a popularisé l’histoire en la vulgarisant sans en être pourtant spécialiste, est il moins légitime qu’un Christian Jacq, formé en égyptologie, qui excelle en tant qu’auteur de romans historiques se déroulant en Égypte ancienne, ou qu’un Ken Follett, philosophe de formation et journaliste, qui situe notamment une partie de ses romans à la période médiévale ? D’autre part, cette perspective est doublée d’une seconde approche où c’est ici le document qui est sujet à caution : l’on peut considérer le texte littéraire comme un document historique de seconde main. Si l’on songe entre autres à Alban Gautier et à ses travaux sur le roi Arthur à partir de textes littéraires, ces historiens privilégient leurs capacités d’expertise dans leur domaine respectif pour reconstruire le réel ou bien pour mieux comprendre les us et coutumes d’une époque ou encore pour retracer dans les moindres détails et nuances la vie d’une figure historique, l’imaginaire qu’elle a convoqué et ses différentes représentations selon l’époque. - Comment évaluer l’évolution d’une figure dans le temps ? À quel titre peut on parler de détournement, de dépassement, voire de transfiguration ? Dans ces cas précis, comment la figure peut-elle parfois se démanteler, voire se déconstruire totalement ? Comment alors mesurer le décalage entre la vérité historique de la vie d’un personnage et l’instrumentalisation d’une figure ? Que retient on finalement de cette figure ? Pourquoi certains personnages accèdent ils à la postérité et d’autres sombrent ils dans l’oubli ? Pourquoi d’autres connaissent ils une période de gloire définie et n’ont ils plus la même notoriété de nos jours ? À quel moment la dimension mémorielle intervient elle (aspect politique, acteur d’une période, la censure, etc.) ? Une reconfiguration de l’histoire est elle nécessaire pour pérenniser une figure ou les aspects purement historiques peuvent ils suffire ? Ou à l’inverse existe t il des figures historiques, bien que plébiscitées, que l’on a choisi volontairement de faire oublier, mais qui ne disparaissent pas et qui restent des symboles ? Pour quelles raisons ? Nous évaluerons ainsi de quelles manières les auteurs intègrent et exploitent ces figures dans leurs œuvres. Dans son ouvrage Le Roman historique, Isabelle Durand Le Guern liste plusieurs démarches. La première est celle du père du genre du roman historique, Walter Scott, qui la pratique notamment dans son Ivanhoé ; ce dernier utilise le personnage historique comme une figure d’arrière plan : dans ce cas ce personnage aura des contacts limités avec les personnages de fiction. La deuxième option consiste à utiliser un personnage historique dont la trajectoire de vie est peu connue et dont la biographie recèle des lacunes que l’auteur peut combler. Cette conception est notamment reprise par Alejo Carpentier pour le Siècle des Lumières. Si l’on poursuit son idée, un personnage de l’envergure d’un Napoléon ne peut, de toute manière, convenir à l’invention : « […] je doute qu’on puisse faire un grand roman avec un personnage central de type Napoléon, ou du type de Robespierre, ou de n’importe quel personnage dont la trajectoire soit connue dans son entier. Ces personnages tuent le roman ou le transforment en biographie romancée ». Néanmoins, cet avis n’est pas partagé par des auteurs comme Alfred de Vigny qui choisissent au contraire de Walter Scott de placer au premier plan les grandes figures historiques : « Je crus aussi ne pas devoir imiter les étrangers qui, dans leurs tableaux, montrent à peine à l’horizon les hommes dominants de leur histoire ; je plaçai les nôtres sur le devant de la scène, je les fis principaux acteurs de cette tragédie ». Cependant cette manière d’opérer contient un écueil qui est de faire d’une de ces grandes figures un stéréotype et de s’éloigner de plus en plus de la vérité historique pour favoriser l’esthétique. Fait dont est parfaitement conscient, du reste, Vigny qui le revendique même : « L’art ne doit jamais être considéré que dans ses rapports avec sa beauté idéale. Il faut le dire, ce qu’il y a de vrai n’est que secondaire ; c’est seulement une illusion de plus dont il s’embellit, un de nos penchants qu’il caresse. Il pourrait s’en passer, car la vérité dont il doit se nourrir est la vérité d’observation sur la nature humaine, et non l’authenticité du fait. Les noms des personnages ne font rien à la chose ». Pourtant ce choix peut aussi instaurer un jeu entre l’auteur et son public, dans lequel le premier peut déjouer les attentes du second, en ne s’appesantissant pas sur les faits indissolubles de la personnalité historique choisie mais en s’intéressant davantage à sa nature humaine. On trouve cette démarche sous la plume de Prosper Mérimée dans sa Chronique de Charles IX au moment du portrait du monarque « Au reste, on ne lit pas écrit dans ses yeux : SAINT BARTHÉLÉMY, ni rien de semblable ». Autant de perspectives qui s’offrent aux auteurs pour exploiter le personnage historique, chacun leur trouvant des qualités et des défauts, et qui démontrent ainsi l’intérêt de sonder des figures historiques ainsi que d’étudier leur évolution au fil de la tradition historique et littéraire pour mieux comprendre les ressorts qui les ont fait passer à la postérité. Ce ne sont que quelques pistes d’approches pour aborder cette thématique ; d’autres perspectives peuvent être envisagées, si elles sont complémentaires, et peuvent venir à l’appui de ces réflexions. Comité scientifique Jean DEVAUX, Professeur à l’ULCO, Littérature française du Moyen Âge et de la Renaissance Xavier ESCUDERO, Professeur à l’ULCO, Études hispaniques Jean Louis PODVIN, Professeur à l’ULCO, Histoire ancienne, Directeur de l’UR HLLI Modalités de soumission Pour cette Journée d’Étude, nous prendrons uniquement en considération les propositions de jeunes chercheurs (doctorants et jeunes post doctorants). Dans une perspective pluridisciplinaire, nous souhaiterions croiser les regards de littéraires et d’historiens sur cette thématique. Les spécialistes d’autres disciplines d’arts ou de sciences humaines ou de sciences du langage peuvent bien entendu proposer des communications pour cette journée si elles éclairent l’un des points mentionnés ci dessus. Les interventions seront limitées à 25 minutes. Les propositions de communications se présenteront sous la forme d’un résumé d’une dizaine de lignes précédé d’un titre provisoire. Elles seront suivies d’un bref curriculum vitae. Ces propositions sont à soumettre par mail sous un format lisible (Word, OpenOffice, PDF) aux organisatrices Grace Baillet, Virginie Picot et Cécile Rault avant le 25 novembre 2021 aux adresses mail suivantes : ulcogracebaillet@gmail.com ulcovirginie@gmail.com cecile-rault@laposte.net Une réponse individuelle sera communiquée par mail. Pour toute information pratique supplémentaire concernant la journée d’étude, merci d’écrire aux mêmes adresses. Il est à noter que l’Unité de Recherche HLLI ne pourra pas prendre en charge les frais de déplacement.
Nom du contact: 
Baillet Grace
Courriel du contact: 
ulcogracebaillet@gmail.com
Adresse postale: 
Université du Littoral Côte d'Opale, Centre universitaire du Musée, 34 Grande Rue 62200 Boulogne-sur-Mer
Suggéré par: 
Baillet Grace
Courriel: 
ulcogracebaillet@gmail.com
ulcovirginie@gmail.com
cecile-rault@laposte.net
Date de début ou date limite de l'événement: 
25/11/2022
Ville de l'événement: 
Boulogne-sur-Mer (France)
Type d'événement: 
Appels à contribution
Catégorie principale: 
Mots-clés: 
figures du passé, postérité, mémoire, représentations, transfigurations, biographie, authenticité, littératures, histoire locale, histoire nationale

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