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Pragmatica

« Or ne vous semble plus estre chose merveilleuse que Ferrare soit ici »: penser, imiter et traduire l’Arioste et le Tasse en France.

Riassunto dell'annuncio: 
XXII Convegno internazionale del Gruppo di Studio sul Cinquecento Francese, diretto da Rosanna Gorris Camos e da Daniele Speziari.
Il XXII Convegno internazionale del Gruppo di studio sul Cinquecento francese, organizzato da Rosanna Gorris Camos e da Daniele Speziari, si inserisce nell’ambito del progetto PRIN PNRR 2022 Revisiting and E-mapping Theatre Translations of Ancient and Modern Classics in 16th-century France (unità di Verona e di Ferrara) e del progetto di eccellenza DHT Digital Humanities Theatre. Il Convegno, in memoria di Elio Mosele, magnifico Rettore dell'Università di Verona, francesista e presidente del Gruppo (https://www.univrmagazine.it/2024/10/10/in-ricordo-del-professor-elio-mosele/), ha come obiettivo lo studio delle traduzioni e delle principali imitazioni delle opere dell’Ariosto e del Tasso in Francia con particolare attenzione alle traduzioni dei testi teatrali (per i quali è stato creato un primo archivio digitale sul sito https://bvttr.it/), ai réseaux franco-italiani e alla materialità dei testi (editori, edizioni, esemplari, traduttori, passeurs e altre figure del mondo dell’editoria franco-italiana). Sarà inoltre sondato il contesto italiano ed europeo in cui tali opere sono state create, da Ferrara a Parigi. La prima parte del Convegno sarà dedicata allo studio delle principali edizioni e traduzioni dell’Orlando Furioso, a partire dalla traduzione “seminale” in prosa del 1543-44, più volta ripresa e ristampata. Da questo viaggio dell’Orlando in Francia nasceranno costellazioni di imitazioni rappresentate da testi poetici, narrativi e teatrali, in un percorso intergenerico che connota fortemente il volo dell’Ariosto in Francia. Nella seconda parte del Convegno, si studieranno pertanto alcuni esempi di questa trasformazione del poema che ha dato vita a un gran numero di Imitations, di romanzi, di poemi, di pièces teatrali, di balletti, che fanno rivivere per i lettori francesi le splendide donne dell’Ariosto, dall’inquieta Olimpia a Bradamante. Come già per il volo dell’Orlando furioso dell’Ariosto, anche l’opera del Tasso è entée in Francia, dove trova nuova vita grazie a veri e propri innesti che, specie a teatro, producono nuove creazioni estetiche. Lo studio delle traduzioni e imitazioni verrà ampliato anche all’aspetto materiale del libro e delle edizioni, all’itinerario dei libri, alla figura dei traduttori, correttori, lettori e stampatori, alle biblioteche mobili, ai réseaux e ad altri aspetti meno noti del passaggio di uomini, libri ed idee tra Italia e Francia. Infine, saranno analizzate le strategie traduttive messe in atto dai traduttori e il loro rapporto nei confronti del texte source, anche alla luce delle riflessioni teoriche che nel Cinquecento francese iniziano a trovare spazio nei paratesti, nei trattati e nelle arts poétiques. Nel corso del Convegno verranno presentati l’ultimo volume (III, 2, in due tomi) della collana Théâtre français de la Renaissance, La tragédie à l’époque d’Henri IV (Firenze, Leo S. Olschki, 2024, cf. https://olschki.it/catalogo/collana/561) e il volume Ariosto commediografo, a cura di Patrizia Pellizzari, Franco Arato e Paola Cosentino (Manziana, Vecchiarelli, 2025). Nina Hugot e Maurizio Busca presenteranno infine le attualità della ricerca sul teatro in Italia e in Francia. mailto : rosanna.gorris@univr.it daniele.speziari@unife.it
Nome del contatto: 
Rosanna Gorris Camos, Daniele Speziari
Email del contatto: 
rosanna.gorris@univr.it, daniele.speziari@unife.it
Indirizzo postale: 
Università degli Studi di Verona. Dipartimento di Lingue e Letterature Straniere. Lungadige Porta Vittoria, 41 - 37129 Verona.
Segnalato da: 
Rosanna Gorris Camos, Daniele Speziari, Paola Martinuzzi
Email: 
rosanna.gorris@univr.it
daniele.speziari@unife.it
paolam@unive.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
29/05/2025
Data di fine dell'evento: 
30/05/2025
Città dell'evento: 
Verona
Tipo di evento: 
Colloques
Categoria principale: 
Parole chiave: 
Ariosto, Tasso, Rinascimento, traduzione, imitazione, editoria, teatro, generi letterari, arti figurative, culture, digital humanities

PROLONGATION AAC n. 30 (2025) The Interpreters' Newsletter

Riassunto dell'annuncio: 
PROLONGATION AAC n. 30 (2025) The Interpreters' Newsletter
Bonjour à toutes et à tous, Nous vous informons que la date limite de l'envoi des propositions de contributions pour le numéro 30 (2025) de la revue en accès ouvert The Interpreters’ Newsletter est repoussée au 20 avril 2025. Les consignes aux auteurs, l’appel à contributions, ainsi que d’autres détails sur la revue, peuvent être consultés sur la page suivante : https://www.openstarts.units.it/entities/journal/098f241e-628d-446c-8aa6-c3b03265d6fb/documents Au plaisir de recevoir vos propositions, Vincenzo Lambertini et Natacha Niemants
Nome del contatto: 
Vincenzo Lambertini
Email del contatto: 
vincenzo.lambertini@unito.it
Segnalato da: 
Vincenzo Lambertini
Email: 
vincenzo.lambertini@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
14/03/2025
Città dell'evento: 
The Interpreters' Newsletter
Tipo di evento: 
Appels à contribution
Categoria principale: 
Parole chiave: 
interprétation de conférence; interprétation de dialogue; interactions; intelligence artificielle; didactique de l'interprétation; éthique de l'interprétation.

Idéologies métalinguistiques

La discipline linguistique face à son miroir idéologique

Riassunto dell'annuncio: 
Le demi-siècle d’âge d’or de la discipline linguistique s’est construit sur un paradoxe apparent : alors qu’elle devenait le paradigme dominant influençant une grande partie du paysage des humanités et des sciences sociales, la linguistique reposait tout entière sur l’idée non-interventionniste, le refus de la prescription et le pari de pouvoir distinguer la langue de ses normes extrinsèques. Pour le dire autrement, alors que le structuralisme imposait une empreinte forte sur la pensée du 20° siècle (Dosse 1991), il le faisait en affirmant l’autonomie des structures parfois même vis-à-vis de ceux qui les parlent, et dans une moindre mesure, de ceux qui les décrivent (Sériot 2012). Or, on le sait depuis l’analyse du discours, la frontière entre cadre théorique et cadre idéologique est parfois si mince qu’il est difficile de ne pas lire dans les méthodes et les épistémologies des visions axiologiques du monde. Quelles axiologies supportent alors le refus de la prescription ?
Cette conférence se propose d’explorer les idéologies qui trament la discipline. Pour cela, trois axes sont envisagés. Axe 1. Discours linguistique, discours des linguistes, quelle altérité ? Pour se mettre en route, le discours linguistique nécessite une coupure entre ordinaire et scientifique, une suspension du régime du discours. Ce moment de distinction, cependant, peut prendre diverses formes et porter avec lui des projets intellectuels et/ou idéologiques différents. Dans certains espaces du champ des pratiques, l’intuition du linguiste chomskyen fabriquant lui-même ses exemples le rend maître à la fois des observables et du jugement de grammaticalité. Ailleurs, les approches de corpus fournissent des données dont la taille des échantillons est censée préserver l’analyse (et l’analyste) des biais de surreprésentation de certaines formes individuelles, quitte à effacer des phénomènes peu représentés ou n’apparaissant pas du fait des méthodes de collecte. Entre les deux, les approches expérimentales reposent sur une approche des fonctionnements linguistiques comme découplés de la fonction communicative de la langue. En-deçà peut-être de cette distinction, les tests de transformation du distributionnalisme visent à suspendre en quelque sorte cette opposition en lui substituant la grammaticalité. Il demeure que toute approche linguistique se confronte à cette distinction des discours. Le questionnement de cette frontière a été au cœur des travaux consacrés à la folk linguistics / linguistique populaire (Paveau 2008, Preston 2019) tout comme à l’épistémologie de la discipline (voir les travaux de la SHEL). Il s’agit en quelque sorte d’expliciter la mise à distance des locuteurs (ou du linguiste selon le point de vue) et les mécanismes de cette distanciation. La légitimité scientifique de la discipline se tient dans cette distinction, qui peut néanmoins se faire jour à partir de compréhensions diverses du rôle de la linguistique. Lorsqu’elle en vient à questionner la dimension idéologique – ou idéationnelle – du langage, la discipline peut se doter par ailleurs d’appareils conceptuels variés : imaginaires (Houdebine 2015), normes majeures et mineures (Berrendonner et al. 1983), idéologies (Kroskrity 2000), formations (Foucault 1971, Pêcheux 1975), représentations, épidiscours, folk linguistics, indexicalité et sens social (Ochs 1993, Silverstein 2003, Eckert 2019), styles, registres (Agha 2003), etc. sont autant de concepts dont le miroir « méta » sont les approches, les cadres, les méthodes et les épistémologies. Que se passe-t-il si on retourne ce miroir vers la discipline linguistique en tant qu’ensemble de discours ? Y a-t-il un imaginaire de la linguistique ? Peut-on penser la discipline en termes de normes majeures et mineures ? d’idéologies ? etc. Quelle sont les formations discursives contemporaines des sciences du langage ? Les nouvelles pratiques d’écritures scientifiques (écritures alternatives, écritures à plusieurs mains, rupture de la distinction entre auteur et enquêtés, approches documentaires, questionnement de la frontière entre terrain et corpus, etc.), en questionnant les pratiques d’écriture et les pratiques de savoir, forment-elles de nouveaux registres ? Par ailleurs, la discipline se légitime également vis-à-vis d’autres disciplines, dont certaines ont parfois mauvaise presse auprès des linguistes (telles que par exemple la littérature ou les sciences de l’information et de la communication) tandis que d’autres sont réinvesties (sémiotique, anthropologie linguistique). Il s’agit parfois même de sous-disciplines qui se concurrencent, partageant des objets mais opposant les analyses et les méthodes (approches de corpus, expérimentales, formelles ou écologiques) ou s’hybrident (sociolinguistique, analyse du discours, anthropologie linguistique). Que révèlent ces altérités et leur mise en scène, sur le projet intellectuel qu’est la linguistique ? La production du savoir se fonde sur le principe de coopération. Les conceptions du consensus et du dissensus, et les modes de gestion des conflits au sein de l’espace scientifique reposent également sur des points cardinaux idéologiques. Il s’agit d’explorer les rapports entre métadiscours de la science, nécessité de la formalisation et langage ordinaire, notamment lorsque celui-ci constitue à la fois l’observable et l’outil d’analyse. On pourra également s’interroger sur les spécificités d’une épistémologie linguistique. Ces distinctions peuvent parfois prendre la forme plus explicite de pratiques de promotion ou de défense de la discipline, et pour cela visent à défendre le pré-carré du métadiscours comme prérogative universitaire. Ce peut être pour la visibiliser auprès du grand public à travers des événements de vulgarisation (Nuit des chercheurs, etc.), des podcasts (Parler comme jamais), des chaines Youtube (Linguisticae, L comme linguistes), des blogs (Bling), ou encore à travers les différentes actions du collectif des linguistes atterré.es. Que signifie la promotion ou la défense disciplinaire par-delà l’espace académique ? Contrairement à d’autres sciences, telle que la sociologie, qui fondent la légitimité de leur discours dans la reconnaissance partagée d’une méthode, la linguistique a parfois des tentations plus universalistes en prétendant à l’ensemble des discours rationnels sur le langage. Le problème le plus direct de cette tentation est la difficulté à limiter l’empan des discours linguistes et donc à en assumer la responsabilité (Haraway 1998) et la singularité, alors même que les traditions entre arts et sciences du texte (Rastier 2001) rendent la tradition hétérogène. Ici, c’est plus largement les caractéristiques de ce qui fait science qui viennent percuter le savoir sur le langage. Axe 2. Approches historiques des idéologies métalinguistiques D’une manière plus historique, on peut aussi s’interroger sur les effets de cloisonnement, décloisonnement, recloisonnement disciplinaire que ces distinctions produisent. Au-delà de la seule légitimité, quelle vision de la langue, du social, de la science et du savoir supportent ces différentes approches et leurs associations ou leurs conflits ? De quelle manière les oppositions entre sous-domaines, en produisant un « air du temps » au sein duquel se forme notre pensée, configurent plus ou moins durablement nos recherches ? Dans un contexte de profusion conceptuelle, due à la massification de la recherche, les généalogies intellectuelles sont sans cesse remises sur le tapis, revisitées, réélaborées. Proposer une linguistique héritière de la grammaire ou de la rhétorique ou bien en rupture avec celles-ci nous place face à l’enjeu même de la linguistique, et à la singularité de notre propos en tant que discipline. Par ailleurs, après le siècle linguistique qui commence avec Saussure, la discipline devient ancillaire, à la faveur d’autres paradigmes dominants, que ce soit les sciences cognitives, la sociologie bourdieusienne, la Gestalt ou encore les réseaux neuronaux. Est-ce pour autant la fin de la linguistique ? La linguistique se meurt-elle ? À la manière de la France qui ne se remet pas de la fin de son impérialisme, la linguistique n’a-t-elle pas des difficultés à se remettre de sa nouvelle position périphérique ? On pourra s’intéresser en particulier à ce qui se passe dans le champ autour des années 1980 et 1990, avec l’éclosion de sous-domaines variés, aboutissant souvent à la constitution d’écoles. On peut citer, entre autres, le renouvellement de la pragmatique et de l’étude des productions orales (approches théoriques des interactions verbales, du parler « ordinaire » ou de la syntaxe du français parlé) et les renouveaux théoriques qui s’ensuivent. Face à une telle floraison, peut-on parler de déclin de la linguistique ? Ces décennies témoignent-elle d’un tournant pour le champ, et ce tournant a-t-il une dimension idéologique, même lorsque ces recherches se revendiquent d’une forme an-idéologique ? Sans nécessairement faire la sociologie du champ, ces moments sont intéressants en ce qu’ils ne font pas rupture (au sens de la rupture saussurienne ou chomskyenne par exemple qui produisent de l’homogénéité), mais constituent plutôt des tournants et des moments d’hétérogénéisation du champ. Par ailleurs, si l’on se penche plus spécifiquement sur les trente dernières années, la super-spécialisation appelée par les nouvelles pratiques de la recherche recentre la spécificité linguistique sur la quantité de données et la manipulation d’outils et de techniques d’ingénierie poussées. Bien sûr, les dialogues entre analyse et ingénierie de la parole ont été nombreux et ces approches se sont informées l’une l’autre pendant de nombreuses années. Mais le développement rapide du champ du deep learning a rendu les espaces d’interdisciplinarité plus pointus et donc plus rares. Or, si la méthode est le fondement épistémologique d’un champ scientifique, dans ce cas la méthode est en quelque sorte confiée à la prothèse qu’est l’outil, délégant la définition de la scientificité hors du champ, par exemple aux statisticiens. Quels sont les effets de cette délégation ? Axe 3. Linguistique et politique Enfin, que se passe-t-il quand la linguistique fait irruption dans l’espace public ? Si la linguistique se fonde sur une posture descriptive et non prescriptive, qu’en est-il aujourd’hui des rapports entre les différents champs qui ne suivent pas cette proscription de la prescription ? Quelles positions les linguistes peuvent-ils soutenir vis-à-vis des discours doxaux sur le danger permanent dans lequel se trouverait la langue française (menacée tour à tour par l’anglais, les jeunes, les étrangers, le politiquement correct, les réseaux sociaux…), discours qui ne sont évidemment pas sans rapport avec le déclinisme ? La posture d’autorité du scientifique peut-elle se distinguer d’un prescriptivisme ? Plus foncièrement, peut-on proscrire de prescrire ? Par ailleurs, quels rapports entretiennent les postures prescriptives, les postures appliquées et les postures engagées ? Les univers idéologiques de ces trois programmes sont divers, mais se rencontrent-ils et, potentiellement, s’interconnectent-ils ? Ces postures viennent interpeller la linguistique traditionnelle sur son utilité ou du moins sa pertinence sociale. Est-ce une injonction à miner la tour d’ivoire pour descendre dans le champ de bataille épilinguistique au profit d’une inscription sociale de la science ? La linguistique a-t-elle vocation à devenir la boite à outils qu’en permanence la société lui demande d’être (voir par exemple le succès médiatique de Clément Viktorovitch) ? Les théories de la langue et du discours peuvent-elles assumer leur inutilité sociale ? Peuvent-elles quitter la tour d’ivoire sans pour autant céder devant les injonctions à l’impact social, voire à ce qui se nomme aujourd’hui un transfert des connaissances et d'innovations vers la société ? Depuis quelle(s) posture(s) idéologique(s) ? Qu’en est-il des nouvelles formes et modalités d’écritures scientifiques, des écritures alternatives, qui inaugure une autre manière de travailler non pas sur mais avec les gens, dans une vision de co-construction de la recherche. Quelles pratiques langagières et quelle réflexivité sur ces pratiques les linguistes peuvent formuler ? Pour le reformuler dans les termes de Castoriadis, les imaginaires linguistiques sont-ils des lieux de transformation sociale ? Et si c’est le cas, qu’en est-il des imaginaires linguistiques des linguistes en termes de transformation sociale ? Comme en témoigne la polémique autour de l’écriture inclusive, les idéologies linguistiques véhiculent des enjeux sociaux et politiques massifs. Et malgré les fréquentes déclarations de non-intervention et d’usage-roi, les linguistes résistent difficilement à se positionner sur ces questions socio-politiques. La diversité de leur position témoigne de la forte dimension idéologique de ces prises de parole, qui sont pourtant souvent faites au nom de la scientificité et d’une prétendue neutralité axiologique. Ces affrontements permettent d’éclairer directement la dimension idéologique des affrontements théoriques au sein du champ. Ils soulèvent aussi des questions sur la linguistique comme parole publique. L’un de lieux majeurs de la linguistique appliquée étant l’enseignement, qu’en est-il des idéologies linguistiques de ces autres spécialistes de la langue que sont les enseignants de langue ? Comment leurs positionnements permettent-ils d’enseigner les idéologies linguistiques (en contexte francophone comme non-francophone) ? Par ailleurs, quels sont les ancrages idéologiques des nouvelles propositions d’enseigner la linguistique dès l’école primaire (Sheehan et al. 2024) ? Se pose également la question du poids des idéologies linguistique sur la gestion concrète du plurilinguisme, par les différents acteurs qui y sont impliqués (Agresti 2021). Au-delà de l’enseignement, les idéologies linguistiques des spécialistes de la langue non-linguistes (correcteur, éditeur, etc.) ainsi que des professionnels de la parole publique (journaliste, rédacteurs administratifs, métiers du droit, etc.) seraient également intéressantes à investiguer. Les enjeux institutionnels autour de la langue sont massifs, tout comme les interventions régulières de l’État en la matière, qu’il s’agisse des textes ministériels encadrant les programmes scolaires, d’organismes tels que la DGLFLF, ou du soft power de la francophonie. Qui sont les auteurs et les acteurs de ces interventions et quels rapports entretiennent-ils avec les linguistes ? Les diverses commissions terminologiques dont se dote la France peuvent-elles être considérées comme des espaces de lobbying d’idéologies linguistiques, à la manière des groupes d’intérêt qui promeuvent ou défendent certaines causes ? D’où viennent les idéologies linguistiques de l’État ? Peut-on en retracer la généalogie ? Que dessinent les politiques linguistiques contemporaines, qui simultanément prêtent l’oreille aux linguistes (comme cela a été le cas pour la glottophobie (Blanchet 2016), ou bien la DGLFLF) et les ignorent (enseignement du français, Académie française, diplomatie culturelle de la francophonie, etc.) ? En France, l’utilisation appuyée de la langue dans la construction nationale a rendu la question langagière d’autant plus saillante dans l’entreprise nationaliste, et certains linguistes se sont volontiers prêtés à l’exercice, à l’instar de Damourette et Pichon. Y a-t-il encore aujourd’hui des approches nationalistes de la science linguistique ? Les linguistes font-ils parfois preuve de glottophobie ? Comment agissent les différentes idéologies linguistiques en fonction des variétés de français sur lesquelles on travaille ? Sous quelle forme se rencontrent-elles ? Enfin, on pourra s’interroger sur les pratiques de muséification de la langue et de la linguistique, du musée associatif Mundolingo (Paris) à la récente Cité internationale de la langue française, inaugurée par Macron en octobre 2023, en passant par les pratiques de patrimonialisation des instruments d’analyse que peuvent mener certains laboratoires de linguistique. Quelle vision du savoir sur la langue et quels enjeux ces pratiques portent-elles ? Alors qu’elles sont des véhicules idéologiques de ce qu’est la linguistique, elles en incarnent une version qui doit être tout à la fois explicative et ancrée socialement. À ce titre, elle constitue peut-être une nouvelle version du paradoxe fondateur de la linguistique : performer un ethos de la description scientifique, qui a vocation à agir socialement. — Références Agha, Asif. (2003). The social life of a cultural value. Language and communication, 23, 231–273. Agresti, Giovanni (2021). « Former aux politiques linguistiques et éducatives. Considérations générales, pratiques de terrain », Synergies France, 14-15 : 151-166. Berrendonner, Alain, Michel Le Guern, et Gilbert Puech. 1983. Principes de grammaire polylectale. Lyon : Presses Universitaires de Lyon. Blanchet, Philippe. 2016. Discriminations : combattre la glottophobie. Paris : Textuel. Dosse, François. 1991. Histoire du structuralisme. Paris : La Découverte. Eckert, Penelope. 2019. “The limits of meaning: Social indexicality, variation, and the cline of interiority”. Language 95(4) : 751-776. Foucault, Michel. 1971. L’ordre du discours. Paris : Gallimard. Haraway, Donna, (1988), « Situated Knowledges: The Science Question in Feminism and the Privilege of Partial Perspective ». Feminist Studies, 14(3): 575-599. Houdebine, Anne-Marie. 2015. “De l’imaginaire linguistique à l’imaginaire culturel” La linguistique 51(1) : 3-40. Kroskrity, Paul V. (ed.). 2000. Regimes of Language: Ideologies, Polities, and Identities. Santa Fe, NM : School of American Research. Ochs, Elinor. 1993. « Indexing Gender ». In Sex and Gender Hierarchies, Barbara D. Miller, 335‑58. Cambridge: Cambridge University Press. Paveau, Marie-Anne. 2008. “Les non-linguistes font-ils de la linguistique ?” Pratiques 139-140 : en ligne Pêcheux M., 1975, « Les Vérités de La Palice », In Maldidier D., éd., L’Inquiétude du discours. Textes de Michel Pêcheux, Éd. des Cendres : 175-244. Preston, Dennis R. 2019. “What is Folk Linguistics?” Målbryting : n. pag. Rastier, François. 2001. Arts et sciences du texte. Paris : PUF. Sériot, Patrick. 2012. Structure et totalité : Les origines intellectuelles du structuralisme en Europe centrale et orientale. Limoges : Lambert-Lucas. Silverstein, Michael. 2003. “Indexical order and the dialectics of sociolinguistic life”. Language and Communication 23 : 193–229 Sheehan, Michelle, Havinga Anna D., Kasstan, Jonathan R., Stollhans Sascha, Corr, Alice & Gillman Peter. 2024. “Teacher perspectives on the introduction of linguistics in the languages classroom: Evidence from a co-creation project on French, German and Spanish”. British Educational Research Journal: online. — Format de la conférence La conférence accueillera des communications sur un format classique (20 minutes de présentation et un temps de discussion collective) et se clôturera sur un moment de parole libre pour accueillir les propositions spontanées qui pourraient éclore des discussions. Une publication est envisagée, dont la forme sera décidée à l’issue du colloque. Comité d’organisation Ruggero Druetta (Università degli Studi di Torino) : ruggero.druetta@unito.it Julie Abbou (Università degli Studi di Torino) : julie.abbou@unito.it Comité scientifique Guy ACHARD-BAYLE (Université de Lorraine) Giovanni AGRESTI (Université Bordeaux Montaigne ; Università degli Studi di Napoli) Christophe BENZITOUN (Université de Lorraine) Josiane BOUTET (Université de Paris-Sorbonne) Cécile CANUT (Université Paris Cité) Gilles CORMINBOEUF (Université de Fribourg) Patrick CHARAUDEAU (Université Sorbonne Paris Nord) James COSTA (Université Sorbonne Nouvelle) José DEULOFEU (Aix-Marseille Université) Alexandre DUCHENE (Université de Fribourg) Oreste FLOQUET (Sapienza Università di Roma) Luca GRECO (Université de Lorraine) Patricia KOTTELAT (Università degli Studi di Torino) Vincenzo LAMBERTINI (Università degli Studi di Torino) Chloé LAPLANTINE (CNRS) Noémie MARIGNIER (Université Sorbonne Nouvelle) Maria Margherita MATTIODA (Università degli Studi di Torino) Benoit MONGINOT (Università degli Studi di Torino) Silvia NUGARA (Università degli Studi di Torino) Alain RABATEL (Université Claude Bernard Lyon 1) Rachele RAUS (Università degli Studi di Bologna) Laurence ROSIER (Université Libre de Bruxelles) Nathalie Rossi GENSANE (Université Lumière Lyon 2) Marie VENIARD (Université Paris Cité).
Nome del contatto: 
Ruggero Druetta
Email del contatto: 
ruggero.druetta@unito.it
Indirizzo postale: 
Complesso Aldo Moro, via Sant'Ottavio angolo via Verdi, 10124 Torino
Segnalato da: 
Claire-Emmanuelle Nardone
Email: 
claireemmanuelle.nardone@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
30/01/2025
Data di fine dell'evento: 
31/01/2025
Città dell'evento: 
Torino
Tipo di evento: 
Colloques
Categoria principale: 
Parole chiave: 
linguistique; idéologie

Fra tecnologia e etica: quali limiti all'intelligenza artificiale? con Daniel Andler

Dialogo con Maurizio Ferraris, seguito da una discussione con Alberto Oddenino e Antonio Romano

Riassunto dell'annuncio: 
Conferenza per il grande pubblico nell’ambito del progetto di Public Engagement «AI debating. La promozione dell’AI nel dibattito pubblico per la valorizzazione della conoscenza» in cui sono coinvolti nove dipartimenti dell’Università di Torino.
Nato nel 1946, Daniel Andler è prima stato un matematico specialista di logica, per poi dedicarsi alla filosofia delle scienze e della conoscenza. Lavora sui fondamenti delle scienze cognitive e dell’intelligenza artificiale. È professore emerito presso Sorbonne Université. Nel 2001 ha fondato il Dipartimento di studi cognitivi dell’ENS ed è stato eletto socio dell’Académie des sciences morales et politiques nel 2016. I due suoi libri, pubblicati da Gallimard, sono La Silhouette de l’humain. Quelle place pour le naturalisme dans le monde d’aujourd’hui ? (2016) e Intelligence artificielle, intelligence humaine : la double énigme (2023). Nell’ultimo, tradotto in italiano con il titolo Il duplice enigma. Intelligenza artificiale e intelligenza umana (Einaudi, 2024), dopo aver evocato i progressi spettacolari dell’IA, evidenzia quello che differenzia essa dall’intelligenza umana, considerando anche le implicazioni per l’etica dell’IA e la sua espansione in campi quali l’educazione, la salute o la giustizia. Nel ciclo di incontri italo-francesi “I.ntelligenz.A” organizzati dall'Institut français Italia, in partenariato con l’Università di Torino. Organizzatori : Maria Margherita Mattioda e Claire-Emmanuelle Nardone. La conferenza si svolgerà in francese e in italiano. 21 novembre, 17:00 Biblioteca Bobbio, Sezione Merlini, Campus Luigi Einaudi Lungo Dora Siena 100 Torino
Nome del contatto: 
Maria Margherita Mattioda - Claire-Emmanuelle Nardone
Email del contatto: 
marita.mattioda@unito.it - claireemmanuelle.nardone@unito.it
Indirizzo postale: 
Biblioteca Bobbio, Sezione Merlini, Campus Luigi Einaudi - Lungo Dora Siena 100 - Torino
Segnalato da: 
Claire-Emmanuelle Nardone
Email: 
claireemmanuelle.nardone@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
21/11/2024
Città dell'evento: 
Turin
Tipo di evento: 
Séminaires et conférences
Categoria principale: 
Parole chiave: 
IA; Intelligenza artificiale; etica; tecnologia; linguaggio; linguistica; filosofia

Idéologies métalinguistiques

La discipline linguistique face à son miroir idéologique

Riassunto dell'annuncio: 
Appel à communication pour la conférence Idéologies Métalinguistiques: La discipline linguistique face à son miroir idéologique (Université de Turin, 30-31 janvier 2025).
Idéologies métalinguistiques La discipline linguistique face à son miroir idéologique Conférence 30-31 janvier 2025 Université de Turin Au cours du XXe siècle, la visée scientifique de la linguistique s'est accompagnée d'une volonté revendiquée de non-interventionnisme sur son objet d'étude, imposant au linguiste une sorte d'hygiène proscrivant toute posture idéologique dans la pratique de sa discipline. Mais est-ce que cette déontologie maintes fois réaffirmée la met pour autant à l'abri de toute posture idéologique dans le choix des observables, des cadres conceptuels et des outils d'analyse? Or, on le sait depuis l’analyse du discours, la frontière entre cadre théorique et cadre idéologique est parfois si mince qu’il est difficile de ne pas lire dans les méthodes et les épistémologies des visions axiologiques du monde. Cette conférence se propose d’explorer les idéologies qui trament la discipline. -- Le demi-siècle d’âge d’or de la discipline linguistique s’est construit sur un paradoxe apparent : alors qu’elle devenait le paradigme dominant influençant une grande partie du paysage des humanités et des sciences sociales, la linguistique reposait tout entière sur l’idée non-interventionniste, le refus de la prescription et le pari de pouvoir distinguer la langue de ses normes extrinsèques. Pour le dire autrement, alors que le structuralisme imposait une empreinte forte sur la pensée du 20° siècle (Dosse 1991), il le faisait en affirmant l’autonomie des structures parfois même vis-à-vis de ceux qui les parlent, et dans une moindre mesure, de ceux qui les décrivent (Sériot 2012). Or, on le sait depuis l’analyse du discours, la frontière entre cadre théorique et cadre idéologique est parfois si mince qu’il est difficile de ne pas lire dans les méthodes et les épistémologies des visions axiologiques du monde. Quelles axiologies supportent alors le refus de la prescription ? Cette conférence se propose d’explorer les idéologies qui trament la discipline. Pour cela, trois axes sont envisagés. Axe 1 Discours linguistique, discours des linguistes, quelle altérité ? Pour se mettre en route, le discours linguistique nécessite une coupure entre ordinaire et scientifique, une suspension du régime du discours. Ce moment de distinction, cependant, peut prendre diverses formes et porter avec lui des projets intellectuels et/ou idéologiques différents. Dans certains espaces du champ des pratiques, l’intuition du linguiste chomskyen fabriquant lui-même ses exemples le rend maître à la fois des observables et du jugement de grammaticalité. Ailleurs, les approches de corpus fournissent des données dont la taille des échantillons est censée préserver l’analyse (et l’analyste) des biais de surreprésentation de certaines formes individuelles, quitte à effacer des phénomènes peu représentés ou n’apparaissant pas du fait des méthodes de collecte. Entre les deux, les approches expérimentales reposent sur une approche des fonctionnements linguistiques comme découplés de la fonction communicative de la langue. En-deçà peut-être de cette distinction, les tests de transformation du distributionnalisme visent à suspendre en quelque sorte cette opposition en lui substituant la grammaticalité. Il demeure que toute approche linguistique se confronte à cette distinction des discours. Le questionnement de cette frontière a été au cœur des travaux consacrés à la folk linguistics / linguistique populaire (Paveau 2008, Preston 2019) tout comme à l’épistémologie de la discipline (voir les travaux de la SHEL). Il s’agit en quelque sorte d’expliciter la mise à distance des locuteurs (ou du linguiste selon le point de vue) et les mécanismes de cette distanciation. La légitimité scientifique de la discipline se tient dans cette distinction, qui peut néanmoins se faire jour à partir de compréhensions diverses du rôle de la linguistique. Lorsqu’elle en vient à questionner la dimension idéologique – ou idéationnelle – du langage, la discipline peut se doter par ailleurs d’appareils conceptuels variés : imaginaires (Houdebine 2015), normes majeures et mineures (Berrendonner et al. 1983), idéologies (Kroskrity 2000), formations (Foucault 1971, Pêcheux 1975), représentations, épidiscours, folk linguistics, indexicalité et sens social (Ochs 1993, Silverstein 2003, Eckert 2019), styles, registres (Agha 2003), etc. sont autant de concepts dont le miroir « méta » sont les approches, les cadres, les méthodes et les épistémologies. Que se passe-t-il si on retourne ce miroir vers la discipline linguistique en tant qu’ensemble de discours ? Y a-t-il un imaginaire de la linguistique ? Peut-on penser la discipline en termes de normes majeures et mineures ? d’idéologies ? etc. Quelle sont les formations discursives contemporaines des sciences du langage ? Les nouvelles pratiques d’écritures scientifiques (écritures alternatives, écritures à plusieurs mains, rupture de la distinction entre auteur et enquêtés, approches documentaires, questionnement de la frontière entre terrain et corpus, etc.), en questionnant les pratiques d’écriture et les pratiques de savoir, forment-elles de nouveaux registres ? Par ailleurs, la discipline se légitime également vis-à-vis d’autres disciplines, dont certaines ont parfois mauvaise presse auprès des linguistes (telles que par exemple la littérature ou les sciences de l’information et de la communication) tandis que d’autres sont réinvesties (sémiotique, anthropologie linguistique). Il s’agit parfois même de sous-disciplines qui se concurrencent, partageant des objets mais opposant les analyses et les méthodes (approches de corpus, expérimentales, formelles ou écologiques) ou s’hybrident (sociolinguistique, analyse du discours, anthropologie linguistique). Que révèlent ces altérités et leur mise en scène, sur le projet intellectuel qu’est la linguistique ? La production du savoir se fonde sur le principe de coopération. Les conceptions du consensus et du dissensus, et les modes de gestion des conflits au sein de l’espace scientifique reposent également sur des points cardinaux idéologiques. Il s’agit d’explorer les rapports entre métadiscours de la science, nécessité de la formalisation et langage ordinaire, notamment lorsque celui-ci constitue à la fois l’observable et l’outil d’analyse. On pourra également s’interroger sur les spécificités d’une épistémologie linguistique. Ces distinctions peuvent parfois prendre la forme plus explicite de pratiques de promotion ou de défense de la discipline, et pour cela visent à défendre le pré-carré du métadiscours comme prérogative universitaire. Ce peut être pour la visibiliser auprès du grand public à travers des événements de vulgarisation (Nuit des chercheurs, etc.), des podcasts (Parler comme jamais), des chaines Youtube (Linguisticae, L comme linguistes), des blogs (Bling), ou encore à travers les différentes actions du collectif des linguistes atterré.es. Que signifie la promotion ou la défense disciplinaire par-delà l’espace académique ? Contrairement à d’autres sciences, telle que la sociologie, qui fondent la légitimité de leur discours dans la reconnaissance partagée d’une méthode, la linguistique a parfois des tentations plus universalistes en prétendant à l’ensemble des discours rationnels sur le langage. Le problème le plus direct de cette tentation est la difficulté à limiter l’empan des discours linguistes et donc à en assumer la responsabilité (Haraway 1998) et la singularité, alors même que les traditions entre arts et sciences du texte (Rastier 2001) rendent la tradition hétérogène. Ici, c’est plus largement les caractéristiques de ce qui fait science qui viennent percuter le savoir sur le langage. Axe 2 Approches historiques des idéologies métalinguistiques D’une manière plus historique, on peut aussi s’interroger sur les effets de cloisonnement, décloisonnement, recloisonnement disciplinaire que ces distinctions produisent. Au-delà de la seule légitimité, quelle vision de la langue, du social, de la science et du savoir supportent ces différentes approches et leurs associations ou leurs conflits ? De quelle manière les oppositions entre sous-domaines, en produisant un « air du temps » au sein duquel se forme notre pensée, configurent plus ou moins durablement nos recherches ? Dans un contexte de profusion conceptuelle, due à la massification de la recherche, les généalogies intellectuelles sont sans cesse remises sur le tapis, revisitées, réélaborées. Proposer une linguistique héritière de la grammaire ou de la rhétorique ou bien en rupture avec celles-ci nous place face à l’enjeu même de la linguistique, et à la singularité de notre propos en tant que discipline. Par ailleurs, après le siècle linguistique qui commence avec Saussure, la discipline devient ancillaire, à la faveur d’autres paradigmes dominants, que ce soit les sciences cognitives, la sociologie bourdieusienne, la Gestalt ou encore les réseaux neuronaux. Est-ce pour autant la fin de la linguistique ? La linguistique se meurt-elle ? À la manière de la France qui ne se remet pas de la fin de son impérialisme, la linguistique n’a-t-elle pas des difficultés à se remettre de sa nouvelle position périphérique ? On pourra s’intéresser en particulier à ce qui se passe dans le champ autour des années 1980 et 1990, avec l’éclosion de sous-domaines variés, aboutissant souvent à la constitution d’écoles. On peut citer, entre autres, le renouvellement de la pragmatique et de l’étude des productions orales (approches théoriques des interactions verbales, du parler « ordinaire » ou de la syntaxe du français parlé) et les renouveaux théoriques qui s’ensuivent. Face à une telle floraison, peut-on parler de déclin de la linguistique? Ces décennies témoignent-elle d’un tournant pour le champ, et ce tournant a-t-il une dimension idéologique, même lorsque ces recherches se revendiquent d’une forme an-idéologique ? Sans nécessairement faire la sociologie du champ, ces moments sont intéressants en ce qu’ils ne font pas rupture (au sens de la rupture saussurienne ou chomskyenne par exemple qui produisent de l’homogénéité), mais constituent plutôt des tournants et des moments d’hétérogénéisation du champ. Par ailleurs, si l’on se penche plus spécifiquement sur les trente dernières années, la super-spécialisation appelée par les nouvelles pratiques de la recherche recentre la spécificité linguistique sur la quantité de données et la manipulation d’outils et de techniques d’ingénierie poussées. Bien sûr, les dialogues entre analyse et ingénierie de la parole ont été nombreux et ces approches se sont informées l’une l’autre pendant de nombreuses années. Mais le développement rapide du champ du deep learning a rendu les espaces d’interdisciplinarité plus pointus et donc plus rares. Or, si la méthode est le fondement épistémologique d’un champ scientifique, dans ce cas la méthode est en quelque sorte confiée à la prothèse qu’est l’outil, délégant la définition de la scientificité hors du champ, par exemple aux statisticiens. Quels sont les effets de cette délégation ? Axe 3 Linguistique et politique Enfin, que se passe-t-il quand la linguistique fait irruption dans l’espace public ? Si la linguistique se fonde sur une posture descriptive et non prescriptive, qu’en est-il aujourd’hui des rapports entre les différents champs qui ne suivent pas cette proscription de la prescription ? Quelles positions les linguistes peuvent-ils soutenir vis-à-vis des discours doxaux sur le danger permanent dans lequel se trouverait la langue française (menacée tour à tour par l’anglais, les jeunes, les étrangers, le politiquement correct, les réseaux sociaux…), discours qui ne sont évidemment pas sans rapport avec le déclinisme ? La posture d’autorité du scientifique peut-elle se distinguer d’un prescriptivisme ? Plus foncièrement, peut-on proscrire de prescrire ? Par ailleurs, quels rapports entretiennent les postures prescriptives, les postures appliquées et les postures engagées ? Les univers idéologiques de ces trois programmes sont divers, mais se rencontrent-ils et, potentiellement, s’interconnectent-ils ? Ces postures viennent interpeller la linguistique traditionnelle sur son utilité ou du moins sa pertinence sociale. Est-ce une injonction à miner la tour d’ivoire pour descendre dans le champ de bataille épilinguistique au profit d’une inscription sociale de la science ? La linguistique a-t-elle vocation à devenir la boite à outils qu’en permanence la société lui demande d’être (voir par exemple le succès médiatique de Clément Viktorovitch) ? Les théories de la langue et du discours peuvent-elles assumer leur inutilité sociale ? Peuvent-elles quitter la tour d’ivoire sans pour autant céder devant les injonctions à l’impact social, voire à ce qui se nomme aujourd’hui un transfert des connaissances et d'innovations vers la société ? Depuis quelle(s) posture(s) idéologique(s) ? Qu’en est-il des nouvelles formes et modalités d’écritures scientifiques, des écritures alternatives, qui inaugure une autre manière de travailler non pas sur mais avec les gens, dans une vision de co-construction de la recherche. Quelles pratiques langagières et quelle réflexivité sur ces pratiques les linguistes peuvent formuler ? Pour le reformuler dans les termes de Castoriadis, les imaginaires linguistiques sont-ils des lieux de transformation sociale ? Et si c’est le cas, qu’en est-il des imaginaires linguistiques des linguistes en termes de transformation sociale ? Comme en témoigne la polémique autour de l’écriture inclusive, les idéologies linguistiques véhiculent des enjeux sociaux et politiques massifs. Et malgré les fréquentes déclarations de non-intervention et d’usage-roi, les linguistes résistent difficilement à se positionner sur ces questions socio-politiques. La diversité de leur position témoigne de la forte dimension idéologique de ces prises de parole, qui sont pourtant souvent faites au nom de la scientificité et d’une prétendue neutralité axiologique. Ces affrontements permettent d’éclairer directement la dimension idéologique des affrontements théoriques au sein du champ. Ils soulèvent aussi des questions sur la linguistique comme parole publique. L’un de lieux majeurs de la linguistique appliquée étant l’enseignement, qu’en est-il des idéologies linguistiques de ces autres spécialistes de la langue que sont les enseignants de langue ? Comment leurs positionnements permettent-ils d’enseigner les idéologies linguistiques (en contexte francophone comme non-francophone) ? Par ailleurs, quels sont les ancrages idéologiques des nouvelles propositions d’enseigner la linguistique dès l’école primaire (Sheehan et al. 2024) ? Se pose également la question du poids des idéologies linguistique sur la gestion concrète du plurilinguisme, par les différents acteurs qui y sont impliqués (Agresti 2021). Au-delà de l’enseignement, les idéologies linguistiques des spécialistes de la langue non-linguistes (correcteur, éditeur, etc.) ainsi que des professionnels de la parole publique (journaliste, rédacteurs administratifs, métiers du droit, etc.) seraient également intéressantes à investiguer. Les enjeux institutionnels autour de la langue sont massifs, tout comme les interventions régulières de l’État en la matière, qu’il s’agisse des textes ministériels encadrant les programmes scolaires, d’organismes tels que la DGLFLF, ou du soft power de la francophonie. Qui sont les auteurs et les acteurs de ces interventions et quels rapports entretiennent-ils avec les linguistes ? Les diverses commissions terminologiques dont se dote la France peuvent-elles être considérées comme des espaces de lobbying d’idéologies linguistiques, à la manière des groupes d’intérêt qui promeuvent ou défendent certaines causes ? D’où viennent les idéologies linguistiques de l’État ? Peut-on en retracer la généalogie ? Que dessinent les politiques linguistiques contemporaines, qui simultanément prêtent l’oreille aux linguistes (comme cela a été le cas pour la glottophobie (Blanchet 2016), ou bien la DGLFLF) et les ignorent (enseignement du français, Académie française, diplomatie culturelle de la francophonie, etc.) ? En France, l’utilisation appuyée de la langue dans la construction nationale a rendu la question langagière d’autant plus saillante dans l’entreprise nationaliste, et certains linguistes se sont volontiers prêtés à l’exercice, à l’instar de Damourette et Pichon. Y a-t-il encore aujourd’hui des approches nationalistes de la science linguistique ? Les linguistes font-ils parfois preuve de glottophobie ? Comment agissent les différentes idéologies linguistiques en fonction des variétés de français sur lesquelles on travaille ? Sous quelle forme se rencontrent-elles ? Enfin, on pourra s’interroger sur les pratiques de muséification de la langue et de la linguistique, du musée associatif Mundolingo (Paris) à la récente Cité internationale de la langue française, inaugurée par Macron en octobre 2023, en passant par les pratiques de patrimonialisation des instruments d’analyse que peuvent mener certains laboratoires de linguistique. Quelle vision du savoir sur la langue et quels enjeux ces pratiques portent-elles ? Alors qu’elles sont des véhicules idéologiques de ce qu’est la linguistique, elles en incarnent une version qui doit être tout à la fois explicative et ancrée socialement. À ce titre, elle constitue peut-être une nouvelle version du paradoxe fondateur de la linguistique : performer un ethos de la description scientifique, qui a vocation à agir socialement. Les communications pourront s’inscrire dans un ou plusieurs de ces trois axes, et mobiliser les cadres théoriques, y compris interdisciplinaires, qui sont pertinents. Les propositions de communications préciseront les textes et discours (y compris théoriques), et les éventuels corpus sur la base desquels seront élaborés le propos et la structure envisagée de la communication. Références Agha, Asif. (2003). The social life of a cultural value. Language and communication, 23, 231–273. Agresti, Giovanni (2021). « Former aux politiques linguistiques et éducatives. Considérations générales, pratiques de terrain », Synergies France, 14-15 : 151-166. Berrendonner, Alain, Michel Le Guern, et Gilbert Puech. 1983. Principes de grammaire polylectale. Lyon : Presses Universitaires de Lyon. Blanchet, Philippe. 2016. Discriminations : combattre la glottophobie. Paris : Textuel. Dosse, François. 1991. Histoire du structuralisme. Paris : La Découverte. Eckert, Penelope. 2019. “The limits of meaning: Social indexicality, variation, and the cline of interiority”. Language 95(4) : 751-776. Foucault, Michel. 1971. L’ordre du discours. Paris : Gallimard. Haraway, Donna, (1988), « Situated Knowledges: The Science Question in Feminism and the Privilege of Partial Perspective ». Feminist Studies, 14(3): 575-599. Houdebine, Anne-Marie. 2015. “De l’imaginaire linguistique à l’imaginaire culturel” La linguistique 51(1) : 3-40. Kroskrity, Paul V. (ed.). 2000. Regimes of Language: Ideologies, Polities, and Identities. Santa Fe, NM : School of American Research. Ochs, Elinor. 1993. « Indexing Gender ». In Sex and Gender Hierarchies, Barbara D. Miller, 335 58. Cambridge: Cambridge University Press. Paveau, Marie-Anne. 2008. “Les non-linguistes font-ils de la linguistique ?” Pratiques 139-140 : en ligne Pêcheux M., 1975, « Les Vérités de La Palice », In Maldidier D., éd., L’Inquiétude du discours. Textes de Michel Pêcheux, Éd. des Cendres : 175-244. Preston, Dennis R. 2019. “What is Folk Linguistics?” Målbryting : n. pag. Rastier, François. 2001. Arts et sciences du texte. Paris : PUF. Sériot, Patrick. 2012. Structure et totalité : Les origines intellectuelles du structuralisme en Europe centrale et orientale. Limoges : Lambert-Lucas. Silverstein, Michael. 2003. “Indexical order and the dialectics of sociolinguistic life”. Language and Communication 23 : 193–229 Sheehan, Michelle, Havinga Anna D., Kasstan, Jonathan R., Stollhans Sascha, Corr, Alice & Gillman Peter. 2024. “Teacher perspectives on the introduction of linguistics in the languages classroom: Evidence from a co-creation project on French, German and Spanish”. British Educational Research Journal: online. * * * INFORMATIONS PRATIQUES Calendrier • Lancement de l’appel : 18 juillet 2024 • Date limite de réception des propositions : 15 octobre 2024 • Notification : 30 octobre 2024 • Conférence : 30-31 janvier 2025 Modalités de soumissions Résumé de 500 mots à envoyer, accompagné d’une courte présentation biographique à : Ruggero Druetta : ruggero.druetta@unito.it Julie Abbou : julie.abbou@unito.it Format de la conférence La conférence accueillera des communications sur un format classique (20 minutes de présentation et un temps de discussion collective) et se clôturera sur un moment de parole libre pour accueillir les propositions spontanées qui pourraient éclore des discussions. Une publication est envisagée, dont la forme sera décidée à l’issue du colloque. Comité d’organisation Ruggero Druetta (Università degli Studi di Torino) : ruggero.druetta@unito.it Julie Abbou (Università degli Studi di Torino) : julie.abbou@unito.it Comité scientifique Guy ACHARD-BAYLE (Université de Lorraine) Giovanni AGRESTI (Université Bordeaux Montaigne ; Università degli Studi di Napoli) Christophe BENZITOUN (Université de Lorraine) Josiane BOUTET (Université de Paris-Sorbonne) Cécile CANUT (Université Paris Cité) Gilles CORMINBOEUF (Université de Fribourg) Patrick CHARAUDEAU (Université Sorbonne Paris Nord) James COSTA (Université Sorbonne Nouvelle) José DEULOFEU (Aix-Marseille Université) Alexandre DUCHENE (Université de Fribourg) Oreste FLOQUET (Sapienza Università di Roma) Luca GRECO (Université de Lorraine) Patricia KOTTELAT (Università degli Studi di Torino) Vincenzo LAMBERTINI (Università degli Studi di Torino) Chloé LAPLANTINE (CNRS) Noémie MARIGNIER (Université Sorbonne Nouvelle) Maria Margherita MATTIODA (Università degli Studi di Torino) Benoit MONGINOT (Università degli Studi di Torino) Silvia NUGARA (Università degli Studi di Torino) Alain RABATEL (Université Claude Bernard Lyon 1) Rachele RAUS (Università degli Studi di Bologna) Laurence ROSIER (Université Libre de Bruxelles) Nathalie Rossi GENSANE (Université Lumière Lyon 2) Marie VENIARD (Université Paris Cité)
Nome del contatto: 
Ruggero Druetta, Julie Aboou
Email del contatto: 
ruggero.druetta@unito.it julie.abbou@unito.it
Indirizzo postale: 
Torino, Campus Luigi Einaudi; Dipartimento di Lingue e Letterature Straniere e Culture Moderne
Segnalato da: 
Ruggero Druetta
Email: 
ruggero.druetta@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
18/07/2024
Data di fine dell'evento: 
15/10/2024
Città dell'evento: 
Torino
Tipo di evento: 
Appels à contribution
Categoria principale: 
Parole chiave: 
Ideologie metalinguistiche, Linguistica descrittiva, Linguistica prescrittiva, norma, ruolo sociale del linguista

Inclusion, communication institutionnelle et traduction

Riassunto dell'annuncio: 
Cette journée d'étude se donne pour objectif de développer une réflexion sur le rapport entre inclusion et langage.
Deux principaux axes de recherche seront suivis : l'un porte sur les stratégies d'écriture inclusive et leur traduisibilité ; l'autre sur l'analyse et la traduction des représentations discursives de l'inclusion en rapport avec les différentes sphères de la vie sociale, telles que l’éducation, l’employabilité, l’accessibilité et le numérique. On accordera aussi une place à la présentation de résultats obtenus dans le cadre d’expérimentations pédagogiques, d’enquêtes ou d’études de cas en matière d’inclusion et de multilinguisme.
Nome del contatto: 
Ilaria Cennamo
Email del contatto: 
ilaria.cennamo@unito.it
Segnalato da: 
Ilaria Cennamo
Email: 
ilaria.cennamo@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
05/12/2024
Data di fine dell'evento: 
05/12/2024
Città dell'evento: 
Torino
Tipo di evento: 
Colloques
Categoria principale: 
Parole chiave: 
inclusion - institutions - société - représentations discursives - traduction

Métaphores, argumentation et institutions

Riassunto dell'annuncio: 
Le CIRM organise son colloque annuel 2024 autour du thème de la métaphore analysée en rapport avec sa fonction argumentative dans un large spectre de contextes institutionnels.
Le colloque annuel 2024 organisé par le CIRM (Centre Interuniversitaire de Recherche sur les Métaphores) vise à poursuivre les objectifs d’investigation suivants : - explorer sur les plans théorique et épistémologique le rapport entre métaphore et argumentation dans un cadre institutionnel; - analyser les mises en discours et les restitutions traductives de la métaphore dans un contexte institutionnel multilingue; - étudier la mise en relation entre métaphore et ethos institutionnel; - examiner les stratégies de framing et reframing par le biais de la métaphore dans un cadre institutionnel. Les propositions de contribution (de 250 mots avec au moins 5 références bibliographiques, l'affiliation institutionnelle et les coordonnées personnelles) peuvent être adressées à convegnocirm2024@gmail.com au plus tard d’ici le 18 mai 2024.
Nome del contatto: 
Ilaria Cennamo
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ilaria.cennamo@unito.it
Segnalato da: 
Ilaria Cennamo
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ilaria.cennamo@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
17/10/2024
Data di fine dell'evento: 
18/10/2024
Città dell'evento: 
Torino
Tipo di evento: 
Colloques
Categoria principale: 
Parole chiave: 
métaphore - argumentation - institution - économie - société
Sito web di riferimento: 

Conférence d'Anna Khalonina : les normes discursives entre hégémonies, tensions et évolutions

Riassunto dell'annuncio: 
Conférence d'Anna Khalonina.
Les travaux de Anna Khalonina se situent dans le domaine de l’analyse du discours. Ils interrogent les processus de construction, de négociation et de transgression des normes du dicible. Elle s’intéresse aussi bien aux « conflits sur les mots » en tout genre (en politique, dans les médias) en tant que terrains privilégiés de ces négociations, qu’aux mécanismes de limitation explicite du discours, en particulier à la censure.
Nome del contatto: 
Riccardo Raimondo
Email del contatto: 
riccardo.raimondo@unict.it
Segnalato da: 
Riccardo Raimondo
Email: 
riccardo.raimondo@unict.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
17/04/2024
Città dell'evento: 
Catania / modalité hybride
Tipo di evento: 
Séminaires et conférences
Categoria principale: 
Parole chiave: 
analyse du discours, sémiologie du discours
Sito web di riferimento: 

Métaphores, argumentation et institutions

Riassunto dell'annuncio: 
Le CIRM organise son colloque annuel 2024 autour du thème de la métaphore analysée en rapport avec sa fonction argumentative dans un large spectre de contextes institutionnels.
Les concepts de métaphore et d'argumentation, depuis toujours d’importance capitale dans l'analyse du discours institutionnel, seront étudiés sous différents aspects et perspectives épistémologiques. Le colloque annuel 2024 organisé par le CIRM (Centre Interuniversitaire de Recherche sur les Métaphores) vise à poursuivre les objectifs d’investigation suivants : - explorer sur les plans théorique et épistémologique le rapport entre métaphore et argumentation dans un cadre institutionnel; - analyser les mises en discours et les restitutions traductives de la métaphore dans un contexte institutionnel multilingue; - étudier la mise en relation entre métaphore et ethos institutionnel; - examiner les stratégies de framing et reframing par le biais de la métaphore dans un cadre institutionnel. Les propositions de contribution (de 250 mots avec au moins 5 références bibliographiques, l'affiliation institutionnelle et les coordonnées personnelles) peuvent être adressées à convegnocirm2024@gmail.com au plus tard d’ici le 30 avril 2024.
Nome del contatto: 
Ilaria Cennamo
Email del contatto: 
ilaria.cennamo@unito.it
Segnalato da: 
Ilaria Cennamo
Email: 
ilaria.cennamo@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
17/10/2024
Data di fine dell'evento: 
18/10/2024
Città dell'evento: 
Torino
Tipo di evento: 
Colloques
Categoria principale: 
Parole chiave: 
métaphore - argumentation - institution - économie - société
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Enseigner la langue à travers la traduction

Perspectives franco-italiennes comparées entre Renaissance et Ère numérique

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L’enseignement des langues à travers la traduction demeure un domaine riche en potentialités didactiques et culturelles. Ce colloque international qui se déroulera les 21 et 22 novembre 2024 dans le cadre du projet PRIN PNRR “Revisiting and E-Mapping Theatre Translations of Ancient and Modern Classics in 16th-century France” vise à explorer cette thématique dans deux perspectives historiquement et culturellement significatives : la Renaissance francophone et la didactique des langues dans l’ère numérique.
ENSEIGNER LA LANGUE À TRAVERS LA TRADUCTION Perspectives franco-italiennes comparées entre Renaissance et Ère numérique   Ferrare, 21-22 novembre 2024 Responsables scientifiques Daniele Speziari (Université de Ferrare, PI PRIN) Riccardo Raimondo (Université de Catane, Co-PI PRIN) Zuzana Toth (Université de Bâle / Université de Modène) Anna Raimo (Université de Bologne) Comité d’organisation Vera Gajiu, Francesco Laurenti, Anna Raimo, Riccardo Raimondo, Daniele Speziari, Zuzana Toth L’enseignement des langues à travers la traduction demeure un domaine riche en potentialités didactiques et culturelles. Ce colloque international qui se déroulera les 21 et 22 novembre 2024 dans le cadre du projet PRIN PNRR “Revisiting and E-Mapping Theatre Translations of Ancient and Modern Classics in 16th-century France” vise à explorer cette thématique dans deux perspectives historiquement et culturellement significatives : la Renaissance francophone et la didactique des langues dans l’ère numérique. L’articulation du colloque en deux volets distincts permet une exploration comparative et diachronique, facilitant une compréhension approfondie de l’évolution des pratiques d’enseignement des langues à travers la traduction. Cette structure bi-focale, avec son approche transhistorique et comparative, encourage les participants (chercheurs mais aussi enseignants et futurs enseignants du secondaire) à établir des connexions entre les époques, tout en offrant un cadre analytique pour évaluer l’impact historique et contemporain des technologies et des théories de la traduction sur l’enseignement linguistique. Le colloque vise ainsi à créer un espace d’échange multidisciplinaire, invitant les chercheurs à enrichir la discussion sur l’enseignement des langues à travers la traduction. Il promet d’apporter des éclairages nouveaux sur les pratiques d’enseignement, les technologies éducatives, et les approches culturelles et linguistiques, de la Renaissance à l’ère numérique. Universités partenaires Université de Bâle Université de Bologne Université de Catane Université de Ferrare Université de Modène Réseaux universitaires et groupes de recherche DO.Ri.F. (Centro di documentazione e di Ricerca per la didattica della lingua francese nell’Università italiana) SUSLLF (Società Universitaria per gli Studi di Lingua e Letteratura Francese) Gruppo di Studio sul Cinquecento Francese CSML (Centro Studi sul Multilinguismo, Università Ca’ Foscari di Venezia) International Center for Research on Collaborative Translation (IULM, Milano) Reseau ImagoTrad (imagotrad.hypotheses.org | Academic Gazette ISSN 2558-4847) Dates à retenir Ouverture de l’appel à communications : mars 2024. Date limite pour l’envoi des propositions : 31 mai 2024. Notification aux intervenants: le 30 juin 2024 au plus tard. Le colloque aura lieu les 21 et 22 novembre 2024.    Contacts daniele.speziari@unife.it riccardo.raimondo@unict.it zuzana.toth@unibas.ch  anna.raimo2@unibo.it
Nome del contatto: 
Daniele Speziari
Email del contatto: 
daniele.speziari@unife.it
Segnalato da: 
Vera Gajiu
Email: 
vera.gajiu@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
31/05/2024
Città dell'evento: 
Ferrara
Tipo di evento: 
Appels à contribution
Categoria principale: 
Parole chiave: 
didactique, langue française, traduction, Renaissance, numérique, Italie, France
Sito web di riferimento: 

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