You are here

Pragmatica

Idéologies métalinguistiques

La discipline linguistique face à son miroir idéologique

Riassunto dell'annuncio: 
Appel à communication pour la conférence Idéologies Métalinguistiques: La discipline linguistique face à son miroir idéologique (Université de Turin, 30-31 janvier 2025).
Idéologies métalinguistiques La discipline linguistique face à son miroir idéologique Conférence 30-31 janvier 2025 Université de Turin Au cours du XXe siècle, la visée scientifique de la linguistique s'est accompagnée d'une volonté revendiquée de non-interventionnisme sur son objet d'étude, imposant au linguiste une sorte d'hygiène proscrivant toute posture idéologique dans la pratique de sa discipline. Mais est-ce que cette déontologie maintes fois réaffirmée la met pour autant à l'abri de toute posture idéologique dans le choix des observables, des cadres conceptuels et des outils d'analyse? Or, on le sait depuis l’analyse du discours, la frontière entre cadre théorique et cadre idéologique est parfois si mince qu’il est difficile de ne pas lire dans les méthodes et les épistémologies des visions axiologiques du monde. Cette conférence se propose d’explorer les idéologies qui trament la discipline. -- Le demi-siècle d’âge d’or de la discipline linguistique s’est construit sur un paradoxe apparent : alors qu’elle devenait le paradigme dominant influençant une grande partie du paysage des humanités et des sciences sociales, la linguistique reposait tout entière sur l’idée non-interventionniste, le refus de la prescription et le pari de pouvoir distinguer la langue de ses normes extrinsèques. Pour le dire autrement, alors que le structuralisme imposait une empreinte forte sur la pensée du 20° siècle (Dosse 1991), il le faisait en affirmant l’autonomie des structures parfois même vis-à-vis de ceux qui les parlent, et dans une moindre mesure, de ceux qui les décrivent (Sériot 2012). Or, on le sait depuis l’analyse du discours, la frontière entre cadre théorique et cadre idéologique est parfois si mince qu’il est difficile de ne pas lire dans les méthodes et les épistémologies des visions axiologiques du monde. Quelles axiologies supportent alors le refus de la prescription ? Cette conférence se propose d’explorer les idéologies qui trament la discipline. Pour cela, trois axes sont envisagés. Axe 1 Discours linguistique, discours des linguistes, quelle altérité ? Pour se mettre en route, le discours linguistique nécessite une coupure entre ordinaire et scientifique, une suspension du régime du discours. Ce moment de distinction, cependant, peut prendre diverses formes et porter avec lui des projets intellectuels et/ou idéologiques différents. Dans certains espaces du champ des pratiques, l’intuition du linguiste chomskyen fabriquant lui-même ses exemples le rend maître à la fois des observables et du jugement de grammaticalité. Ailleurs, les approches de corpus fournissent des données dont la taille des échantillons est censée préserver l’analyse (et l’analyste) des biais de surreprésentation de certaines formes individuelles, quitte à effacer des phénomènes peu représentés ou n’apparaissant pas du fait des méthodes de collecte. Entre les deux, les approches expérimentales reposent sur une approche des fonctionnements linguistiques comme découplés de la fonction communicative de la langue. En-deçà peut-être de cette distinction, les tests de transformation du distributionnalisme visent à suspendre en quelque sorte cette opposition en lui substituant la grammaticalité. Il demeure que toute approche linguistique se confronte à cette distinction des discours. Le questionnement de cette frontière a été au cœur des travaux consacrés à la folk linguistics / linguistique populaire (Paveau 2008, Preston 2019) tout comme à l’épistémologie de la discipline (voir les travaux de la SHEL). Il s’agit en quelque sorte d’expliciter la mise à distance des locuteurs (ou du linguiste selon le point de vue) et les mécanismes de cette distanciation. La légitimité scientifique de la discipline se tient dans cette distinction, qui peut néanmoins se faire jour à partir de compréhensions diverses du rôle de la linguistique. Lorsqu’elle en vient à questionner la dimension idéologique – ou idéationnelle – du langage, la discipline peut se doter par ailleurs d’appareils conceptuels variés : imaginaires (Houdebine 2015), normes majeures et mineures (Berrendonner et al. 1983), idéologies (Kroskrity 2000), formations (Foucault 1971, Pêcheux 1975), représentations, épidiscours, folk linguistics, indexicalité et sens social (Ochs 1993, Silverstein 2003, Eckert 2019), styles, registres (Agha 2003), etc. sont autant de concepts dont le miroir « méta » sont les approches, les cadres, les méthodes et les épistémologies. Que se passe-t-il si on retourne ce miroir vers la discipline linguistique en tant qu’ensemble de discours ? Y a-t-il un imaginaire de la linguistique ? Peut-on penser la discipline en termes de normes majeures et mineures ? d’idéologies ? etc. Quelle sont les formations discursives contemporaines des sciences du langage ? Les nouvelles pratiques d’écritures scientifiques (écritures alternatives, écritures à plusieurs mains, rupture de la distinction entre auteur et enquêtés, approches documentaires, questionnement de la frontière entre terrain et corpus, etc.), en questionnant les pratiques d’écriture et les pratiques de savoir, forment-elles de nouveaux registres ? Par ailleurs, la discipline se légitime également vis-à-vis d’autres disciplines, dont certaines ont parfois mauvaise presse auprès des linguistes (telles que par exemple la littérature ou les sciences de l’information et de la communication) tandis que d’autres sont réinvesties (sémiotique, anthropologie linguistique). Il s’agit parfois même de sous-disciplines qui se concurrencent, partageant des objets mais opposant les analyses et les méthodes (approches de corpus, expérimentales, formelles ou écologiques) ou s’hybrident (sociolinguistique, analyse du discours, anthropologie linguistique). Que révèlent ces altérités et leur mise en scène, sur le projet intellectuel qu’est la linguistique ? La production du savoir se fonde sur le principe de coopération. Les conceptions du consensus et du dissensus, et les modes de gestion des conflits au sein de l’espace scientifique reposent également sur des points cardinaux idéologiques. Il s’agit d’explorer les rapports entre métadiscours de la science, nécessité de la formalisation et langage ordinaire, notamment lorsque celui-ci constitue à la fois l’observable et l’outil d’analyse. On pourra également s’interroger sur les spécificités d’une épistémologie linguistique. Ces distinctions peuvent parfois prendre la forme plus explicite de pratiques de promotion ou de défense de la discipline, et pour cela visent à défendre le pré-carré du métadiscours comme prérogative universitaire. Ce peut être pour la visibiliser auprès du grand public à travers des événements de vulgarisation (Nuit des chercheurs, etc.), des podcasts (Parler comme jamais), des chaines Youtube (Linguisticae, L comme linguistes), des blogs (Bling), ou encore à travers les différentes actions du collectif des linguistes atterré.es. Que signifie la promotion ou la défense disciplinaire par-delà l’espace académique ? Contrairement à d’autres sciences, telle que la sociologie, qui fondent la légitimité de leur discours dans la reconnaissance partagée d’une méthode, la linguistique a parfois des tentations plus universalistes en prétendant à l’ensemble des discours rationnels sur le langage. Le problème le plus direct de cette tentation est la difficulté à limiter l’empan des discours linguistes et donc à en assumer la responsabilité (Haraway 1998) et la singularité, alors même que les traditions entre arts et sciences du texte (Rastier 2001) rendent la tradition hétérogène. Ici, c’est plus largement les caractéristiques de ce qui fait science qui viennent percuter le savoir sur le langage. Axe 2 Approches historiques des idéologies métalinguistiques D’une manière plus historique, on peut aussi s’interroger sur les effets de cloisonnement, décloisonnement, recloisonnement disciplinaire que ces distinctions produisent. Au-delà de la seule légitimité, quelle vision de la langue, du social, de la science et du savoir supportent ces différentes approches et leurs associations ou leurs conflits ? De quelle manière les oppositions entre sous-domaines, en produisant un « air du temps » au sein duquel se forme notre pensée, configurent plus ou moins durablement nos recherches ? Dans un contexte de profusion conceptuelle, due à la massification de la recherche, les généalogies intellectuelles sont sans cesse remises sur le tapis, revisitées, réélaborées. Proposer une linguistique héritière de la grammaire ou de la rhétorique ou bien en rupture avec celles-ci nous place face à l’enjeu même de la linguistique, et à la singularité de notre propos en tant que discipline. Par ailleurs, après le siècle linguistique qui commence avec Saussure, la discipline devient ancillaire, à la faveur d’autres paradigmes dominants, que ce soit les sciences cognitives, la sociologie bourdieusienne, la Gestalt ou encore les réseaux neuronaux. Est-ce pour autant la fin de la linguistique ? La linguistique se meurt-elle ? À la manière de la France qui ne se remet pas de la fin de son impérialisme, la linguistique n’a-t-elle pas des difficultés à se remettre de sa nouvelle position périphérique ? On pourra s’intéresser en particulier à ce qui se passe dans le champ autour des années 1980 et 1990, avec l’éclosion de sous-domaines variés, aboutissant souvent à la constitution d’écoles. On peut citer, entre autres, le renouvellement de la pragmatique et de l’étude des productions orales (approches théoriques des interactions verbales, du parler « ordinaire » ou de la syntaxe du français parlé) et les renouveaux théoriques qui s’ensuivent. Face à une telle floraison, peut-on parler de déclin de la linguistique? Ces décennies témoignent-elle d’un tournant pour le champ, et ce tournant a-t-il une dimension idéologique, même lorsque ces recherches se revendiquent d’une forme an-idéologique ? Sans nécessairement faire la sociologie du champ, ces moments sont intéressants en ce qu’ils ne font pas rupture (au sens de la rupture saussurienne ou chomskyenne par exemple qui produisent de l’homogénéité), mais constituent plutôt des tournants et des moments d’hétérogénéisation du champ. Par ailleurs, si l’on se penche plus spécifiquement sur les trente dernières années, la super-spécialisation appelée par les nouvelles pratiques de la recherche recentre la spécificité linguistique sur la quantité de données et la manipulation d’outils et de techniques d’ingénierie poussées. Bien sûr, les dialogues entre analyse et ingénierie de la parole ont été nombreux et ces approches se sont informées l’une l’autre pendant de nombreuses années. Mais le développement rapide du champ du deep learning a rendu les espaces d’interdisciplinarité plus pointus et donc plus rares. Or, si la méthode est le fondement épistémologique d’un champ scientifique, dans ce cas la méthode est en quelque sorte confiée à la prothèse qu’est l’outil, délégant la définition de la scientificité hors du champ, par exemple aux statisticiens. Quels sont les effets de cette délégation ? Axe 3 Linguistique et politique Enfin, que se passe-t-il quand la linguistique fait irruption dans l’espace public ? Si la linguistique se fonde sur une posture descriptive et non prescriptive, qu’en est-il aujourd’hui des rapports entre les différents champs qui ne suivent pas cette proscription de la prescription ? Quelles positions les linguistes peuvent-ils soutenir vis-à-vis des discours doxaux sur le danger permanent dans lequel se trouverait la langue française (menacée tour à tour par l’anglais, les jeunes, les étrangers, le politiquement correct, les réseaux sociaux…), discours qui ne sont évidemment pas sans rapport avec le déclinisme ? La posture d’autorité du scientifique peut-elle se distinguer d’un prescriptivisme ? Plus foncièrement, peut-on proscrire de prescrire ? Par ailleurs, quels rapports entretiennent les postures prescriptives, les postures appliquées et les postures engagées ? Les univers idéologiques de ces trois programmes sont divers, mais se rencontrent-ils et, potentiellement, s’interconnectent-ils ? Ces postures viennent interpeller la linguistique traditionnelle sur son utilité ou du moins sa pertinence sociale. Est-ce une injonction à miner la tour d’ivoire pour descendre dans le champ de bataille épilinguistique au profit d’une inscription sociale de la science ? La linguistique a-t-elle vocation à devenir la boite à outils qu’en permanence la société lui demande d’être (voir par exemple le succès médiatique de Clément Viktorovitch) ? Les théories de la langue et du discours peuvent-elles assumer leur inutilité sociale ? Peuvent-elles quitter la tour d’ivoire sans pour autant céder devant les injonctions à l’impact social, voire à ce qui se nomme aujourd’hui un transfert des connaissances et d'innovations vers la société ? Depuis quelle(s) posture(s) idéologique(s) ? Qu’en est-il des nouvelles formes et modalités d’écritures scientifiques, des écritures alternatives, qui inaugure une autre manière de travailler non pas sur mais avec les gens, dans une vision de co-construction de la recherche. Quelles pratiques langagières et quelle réflexivité sur ces pratiques les linguistes peuvent formuler ? Pour le reformuler dans les termes de Castoriadis, les imaginaires linguistiques sont-ils des lieux de transformation sociale ? Et si c’est le cas, qu’en est-il des imaginaires linguistiques des linguistes en termes de transformation sociale ? Comme en témoigne la polémique autour de l’écriture inclusive, les idéologies linguistiques véhiculent des enjeux sociaux et politiques massifs. Et malgré les fréquentes déclarations de non-intervention et d’usage-roi, les linguistes résistent difficilement à se positionner sur ces questions socio-politiques. La diversité de leur position témoigne de la forte dimension idéologique de ces prises de parole, qui sont pourtant souvent faites au nom de la scientificité et d’une prétendue neutralité axiologique. Ces affrontements permettent d’éclairer directement la dimension idéologique des affrontements théoriques au sein du champ. Ils soulèvent aussi des questions sur la linguistique comme parole publique. L’un de lieux majeurs de la linguistique appliquée étant l’enseignement, qu’en est-il des idéologies linguistiques de ces autres spécialistes de la langue que sont les enseignants de langue ? Comment leurs positionnements permettent-ils d’enseigner les idéologies linguistiques (en contexte francophone comme non-francophone) ? Par ailleurs, quels sont les ancrages idéologiques des nouvelles propositions d’enseigner la linguistique dès l’école primaire (Sheehan et al. 2024) ? Se pose également la question du poids des idéologies linguistique sur la gestion concrète du plurilinguisme, par les différents acteurs qui y sont impliqués (Agresti 2021). Au-delà de l’enseignement, les idéologies linguistiques des spécialistes de la langue non-linguistes (correcteur, éditeur, etc.) ainsi que des professionnels de la parole publique (journaliste, rédacteurs administratifs, métiers du droit, etc.) seraient également intéressantes à investiguer. Les enjeux institutionnels autour de la langue sont massifs, tout comme les interventions régulières de l’État en la matière, qu’il s’agisse des textes ministériels encadrant les programmes scolaires, d’organismes tels que la DGLFLF, ou du soft power de la francophonie. Qui sont les auteurs et les acteurs de ces interventions et quels rapports entretiennent-ils avec les linguistes ? Les diverses commissions terminologiques dont se dote la France peuvent-elles être considérées comme des espaces de lobbying d’idéologies linguistiques, à la manière des groupes d’intérêt qui promeuvent ou défendent certaines causes ? D’où viennent les idéologies linguistiques de l’État ? Peut-on en retracer la généalogie ? Que dessinent les politiques linguistiques contemporaines, qui simultanément prêtent l’oreille aux linguistes (comme cela a été le cas pour la glottophobie (Blanchet 2016), ou bien la DGLFLF) et les ignorent (enseignement du français, Académie française, diplomatie culturelle de la francophonie, etc.) ? En France, l’utilisation appuyée de la langue dans la construction nationale a rendu la question langagière d’autant plus saillante dans l’entreprise nationaliste, et certains linguistes se sont volontiers prêtés à l’exercice, à l’instar de Damourette et Pichon. Y a-t-il encore aujourd’hui des approches nationalistes de la science linguistique ? Les linguistes font-ils parfois preuve de glottophobie ? Comment agissent les différentes idéologies linguistiques en fonction des variétés de français sur lesquelles on travaille ? Sous quelle forme se rencontrent-elles ? Enfin, on pourra s’interroger sur les pratiques de muséification de la langue et de la linguistique, du musée associatif Mundolingo (Paris) à la récente Cité internationale de la langue française, inaugurée par Macron en octobre 2023, en passant par les pratiques de patrimonialisation des instruments d’analyse que peuvent mener certains laboratoires de linguistique. Quelle vision du savoir sur la langue et quels enjeux ces pratiques portent-elles ? Alors qu’elles sont des véhicules idéologiques de ce qu’est la linguistique, elles en incarnent une version qui doit être tout à la fois explicative et ancrée socialement. À ce titre, elle constitue peut-être une nouvelle version du paradoxe fondateur de la linguistique : performer un ethos de la description scientifique, qui a vocation à agir socialement. Les communications pourront s’inscrire dans un ou plusieurs de ces trois axes, et mobiliser les cadres théoriques, y compris interdisciplinaires, qui sont pertinents. Les propositions de communications préciseront les textes et discours (y compris théoriques), et les éventuels corpus sur la base desquels seront élaborés le propos et la structure envisagée de la communication. Références Agha, Asif. (2003). The social life of a cultural value. Language and communication, 23, 231–273. Agresti, Giovanni (2021). « Former aux politiques linguistiques et éducatives. Considérations générales, pratiques de terrain », Synergies France, 14-15 : 151-166. Berrendonner, Alain, Michel Le Guern, et Gilbert Puech. 1983. Principes de grammaire polylectale. Lyon : Presses Universitaires de Lyon. Blanchet, Philippe. 2016. Discriminations : combattre la glottophobie. Paris : Textuel. Dosse, François. 1991. Histoire du structuralisme. Paris : La Découverte. Eckert, Penelope. 2019. “The limits of meaning: Social indexicality, variation, and the cline of interiority”. Language 95(4) : 751-776. Foucault, Michel. 1971. L’ordre du discours. Paris : Gallimard. Haraway, Donna, (1988), « Situated Knowledges: The Science Question in Feminism and the Privilege of Partial Perspective ». Feminist Studies, 14(3): 575-599. Houdebine, Anne-Marie. 2015. “De l’imaginaire linguistique à l’imaginaire culturel” La linguistique 51(1) : 3-40. Kroskrity, Paul V. (ed.). 2000. Regimes of Language: Ideologies, Polities, and Identities. Santa Fe, NM : School of American Research. Ochs, Elinor. 1993. « Indexing Gender ». In Sex and Gender Hierarchies, Barbara D. Miller, 335 58. Cambridge: Cambridge University Press. Paveau, Marie-Anne. 2008. “Les non-linguistes font-ils de la linguistique ?” Pratiques 139-140 : en ligne Pêcheux M., 1975, « Les Vérités de La Palice », In Maldidier D., éd., L’Inquiétude du discours. Textes de Michel Pêcheux, Éd. des Cendres : 175-244. Preston, Dennis R. 2019. “What is Folk Linguistics?” Målbryting : n. pag. Rastier, François. 2001. Arts et sciences du texte. Paris : PUF. Sériot, Patrick. 2012. Structure et totalité : Les origines intellectuelles du structuralisme en Europe centrale et orientale. Limoges : Lambert-Lucas. Silverstein, Michael. 2003. “Indexical order and the dialectics of sociolinguistic life”. Language and Communication 23 : 193–229 Sheehan, Michelle, Havinga Anna D., Kasstan, Jonathan R., Stollhans Sascha, Corr, Alice & Gillman Peter. 2024. “Teacher perspectives on the introduction of linguistics in the languages classroom: Evidence from a co-creation project on French, German and Spanish”. British Educational Research Journal: online. * * * INFORMATIONS PRATIQUES Calendrier • Lancement de l’appel : 18 juillet 2024 • Date limite de réception des propositions : 15 octobre 2024 • Notification : 30 octobre 2024 • Conférence : 30-31 janvier 2025 Modalités de soumissions Résumé de 500 mots à envoyer, accompagné d’une courte présentation biographique à : Ruggero Druetta : ruggero.druetta@unito.it Julie Abbou : julie.abbou@unito.it Format de la conférence La conférence accueillera des communications sur un format classique (20 minutes de présentation et un temps de discussion collective) et se clôturera sur un moment de parole libre pour accueillir les propositions spontanées qui pourraient éclore des discussions. Une publication est envisagée, dont la forme sera décidée à l’issue du colloque. Comité d’organisation Ruggero Druetta (Università degli Studi di Torino) : ruggero.druetta@unito.it Julie Abbou (Università degli Studi di Torino) : julie.abbou@unito.it Comité scientifique Guy ACHARD-BAYLE (Université de Lorraine) Giovanni AGRESTI (Université Bordeaux Montaigne ; Università degli Studi di Napoli) Christophe BENZITOUN (Université de Lorraine) Josiane BOUTET (Université de Paris-Sorbonne) Cécile CANUT (Université Paris Cité) Gilles CORMINBOEUF (Université de Fribourg) Patrick CHARAUDEAU (Université Sorbonne Paris Nord) James COSTA (Université Sorbonne Nouvelle) José DEULOFEU (Aix-Marseille Université) Alexandre DUCHENE (Université de Fribourg) Oreste FLOQUET (Sapienza Università di Roma) Luca GRECO (Université de Lorraine) Patricia KOTTELAT (Università degli Studi di Torino) Vincenzo LAMBERTINI (Università degli Studi di Torino) Chloé LAPLANTINE (CNRS) Noémie MARIGNIER (Université Sorbonne Nouvelle) Maria Margherita MATTIODA (Università degli Studi di Torino) Benoit MONGINOT (Università degli Studi di Torino) Silvia NUGARA (Università degli Studi di Torino) Alain RABATEL (Université Claude Bernard Lyon 1) Rachele RAUS (Università degli Studi di Bologna) Laurence ROSIER (Université Libre de Bruxelles) Nathalie Rossi GENSANE (Université Lumière Lyon 2) Marie VENIARD (Université Paris Cité)
Nome del contatto: 
Ruggero Druetta, Julie Aboou
Email del contatto: 
ruggero.druetta@unito.it julie.abbou@unito.it
Indirizzo postale: 
Torino, Campus Luigi Einaudi; Dipartimento di Lingue e Letterature Straniere e Culture Moderne
Segnalato da: 
Ruggero Druetta
Email: 
ruggero.druetta@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
18/07/2024
Data di fine dell'evento: 
15/10/2024
Città dell'evento: 
Torino
Tipo di evento: 
Appels à contribution
Categoria principale: 
Parole chiave: 
Ideologie metalinguistiche, Linguistica descrittiva, Linguistica prescrittiva, norma, ruolo sociale del linguista

Inclusion, communication institutionnelle et traduction

Riassunto dell'annuncio: 
Cette journée d'étude se donne pour objectif de développer une réflexion sur le rapport entre inclusion et langage.
Deux principaux axes de recherche seront suivis : l'un porte sur les stratégies d'écriture inclusive et leur traduisibilité ; l'autre sur l'analyse et la traduction des représentations discursives de l'inclusion en rapport avec les différentes sphères de la vie sociale, telles que l’éducation, l’employabilité, l’accessibilité et le numérique. On accordera aussi une place à la présentation de résultats obtenus dans le cadre d’expérimentations pédagogiques, d’enquêtes ou d’études de cas en matière d’inclusion et de multilinguisme.
Nome del contatto: 
Ilaria Cennamo
Email del contatto: 
ilaria.cennamo@unito.it
Segnalato da: 
Ilaria Cennamo
Email: 
ilaria.cennamo@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
05/12/2024
Data di fine dell'evento: 
05/12/2024
Città dell'evento: 
Torino
Tipo di evento: 
Colloques
Categoria principale: 
Parole chiave: 
inclusion - institutions - société - représentations discursives - traduction

Métaphores, argumentation et institutions

Riassunto dell'annuncio: 
Le CIRM organise son colloque annuel 2024 autour du thème de la métaphore analysée en rapport avec sa fonction argumentative dans un large spectre de contextes institutionnels.
Le colloque annuel 2024 organisé par le CIRM (Centre Interuniversitaire de Recherche sur les Métaphores) vise à poursuivre les objectifs d’investigation suivants : - explorer sur les plans théorique et épistémologique le rapport entre métaphore et argumentation dans un cadre institutionnel; - analyser les mises en discours et les restitutions traductives de la métaphore dans un contexte institutionnel multilingue; - étudier la mise en relation entre métaphore et ethos institutionnel; - examiner les stratégies de framing et reframing par le biais de la métaphore dans un cadre institutionnel. Les propositions de contribution (de 250 mots avec au moins 5 références bibliographiques, l'affiliation institutionnelle et les coordonnées personnelles) peuvent être adressées à convegnocirm2024@gmail.com au plus tard d’ici le 18 mai 2024.
Nome del contatto: 
Ilaria Cennamo
Email del contatto: 
ilaria.cennamo@unito.it
Segnalato da: 
Ilaria Cennamo
Email: 
ilaria.cennamo@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
17/10/2024
Data di fine dell'evento: 
18/10/2024
Città dell'evento: 
Torino
Tipo di evento: 
Colloques
Categoria principale: 
Parole chiave: 
métaphore - argumentation - institution - économie - société
Sito web di riferimento: 

Conférence d'Anna Khalonina : les normes discursives entre hégémonies, tensions et évolutions

Riassunto dell'annuncio: 
Conférence d'Anna Khalonina.
Les travaux de Anna Khalonina se situent dans le domaine de l’analyse du discours. Ils interrogent les processus de construction, de négociation et de transgression des normes du dicible. Elle s’intéresse aussi bien aux « conflits sur les mots » en tout genre (en politique, dans les médias) en tant que terrains privilégiés de ces négociations, qu’aux mécanismes de limitation explicite du discours, en particulier à la censure.
Nome del contatto: 
Riccardo Raimondo
Email del contatto: 
riccardo.raimondo@unict.it
Segnalato da: 
Riccardo Raimondo
Email: 
riccardo.raimondo@unict.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
17/04/2024
Città dell'evento: 
Catania / modalité hybride
Tipo di evento: 
Séminaires et conférences
Categoria principale: 
Parole chiave: 
analyse du discours, sémiologie du discours
Sito web di riferimento: 

Métaphores, argumentation et institutions

Riassunto dell'annuncio: 
Le CIRM organise son colloque annuel 2024 autour du thème de la métaphore analysée en rapport avec sa fonction argumentative dans un large spectre de contextes institutionnels.
Les concepts de métaphore et d'argumentation, depuis toujours d’importance capitale dans l'analyse du discours institutionnel, seront étudiés sous différents aspects et perspectives épistémologiques. Le colloque annuel 2024 organisé par le CIRM (Centre Interuniversitaire de Recherche sur les Métaphores) vise à poursuivre les objectifs d’investigation suivants : - explorer sur les plans théorique et épistémologique le rapport entre métaphore et argumentation dans un cadre institutionnel; - analyser les mises en discours et les restitutions traductives de la métaphore dans un contexte institutionnel multilingue; - étudier la mise en relation entre métaphore et ethos institutionnel; - examiner les stratégies de framing et reframing par le biais de la métaphore dans un cadre institutionnel. Les propositions de contribution (de 250 mots avec au moins 5 références bibliographiques, l'affiliation institutionnelle et les coordonnées personnelles) peuvent être adressées à convegnocirm2024@gmail.com au plus tard d’ici le 30 avril 2024.
Nome del contatto: 
Ilaria Cennamo
Email del contatto: 
ilaria.cennamo@unito.it
Segnalato da: 
Ilaria Cennamo
Email: 
ilaria.cennamo@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
17/10/2024
Data di fine dell'evento: 
18/10/2024
Città dell'evento: 
Torino
Tipo di evento: 
Colloques
Categoria principale: 
Parole chiave: 
métaphore - argumentation - institution - économie - société
Sito web di riferimento: 

Enseigner la langue à travers la traduction

Perspectives franco-italiennes comparées entre Renaissance et Ère numérique

Riassunto dell'annuncio: 
L’enseignement des langues à travers la traduction demeure un domaine riche en potentialités didactiques et culturelles. Ce colloque international qui se déroulera les 21 et 22 novembre 2024 dans le cadre du projet PRIN PNRR “Revisiting and E-Mapping Theatre Translations of Ancient and Modern Classics in 16th-century France” vise à explorer cette thématique dans deux perspectives historiquement et culturellement significatives : la Renaissance francophone et la didactique des langues dans l’ère numérique.
ENSEIGNER LA LANGUE À TRAVERS LA TRADUCTION Perspectives franco-italiennes comparées entre Renaissance et Ère numérique   Ferrare, 21-22 novembre 2024 Responsables scientifiques Daniele Speziari (Université de Ferrare, PI PRIN) Riccardo Raimondo (Université de Catane, Co-PI PRIN) Zuzana Toth (Université de Bâle / Université de Modène) Anna Raimo (Université de Bologne) Comité d’organisation Vera Gajiu, Francesco Laurenti, Anna Raimo, Riccardo Raimondo, Daniele Speziari, Zuzana Toth L’enseignement des langues à travers la traduction demeure un domaine riche en potentialités didactiques et culturelles. Ce colloque international qui se déroulera les 21 et 22 novembre 2024 dans le cadre du projet PRIN PNRR “Revisiting and E-Mapping Theatre Translations of Ancient and Modern Classics in 16th-century France” vise à explorer cette thématique dans deux perspectives historiquement et culturellement significatives : la Renaissance francophone et la didactique des langues dans l’ère numérique. L’articulation du colloque en deux volets distincts permet une exploration comparative et diachronique, facilitant une compréhension approfondie de l’évolution des pratiques d’enseignement des langues à travers la traduction. Cette structure bi-focale, avec son approche transhistorique et comparative, encourage les participants (chercheurs mais aussi enseignants et futurs enseignants du secondaire) à établir des connexions entre les époques, tout en offrant un cadre analytique pour évaluer l’impact historique et contemporain des technologies et des théories de la traduction sur l’enseignement linguistique. Le colloque vise ainsi à créer un espace d’échange multidisciplinaire, invitant les chercheurs à enrichir la discussion sur l’enseignement des langues à travers la traduction. Il promet d’apporter des éclairages nouveaux sur les pratiques d’enseignement, les technologies éducatives, et les approches culturelles et linguistiques, de la Renaissance à l’ère numérique. Universités partenaires Université de Bâle Université de Bologne Université de Catane Université de Ferrare Université de Modène Réseaux universitaires et groupes de recherche DO.Ri.F. (Centro di documentazione e di Ricerca per la didattica della lingua francese nell’Università italiana) SUSLLF (Società Universitaria per gli Studi di Lingua e Letteratura Francese) Gruppo di Studio sul Cinquecento Francese CSML (Centro Studi sul Multilinguismo, Università Ca’ Foscari di Venezia) International Center for Research on Collaborative Translation (IULM, Milano) Reseau ImagoTrad (imagotrad.hypotheses.org | Academic Gazette ISSN 2558-4847) Dates à retenir Ouverture de l’appel à communications : mars 2024. Date limite pour l’envoi des propositions : 31 mai 2024. Notification aux intervenants: le 30 juin 2024 au plus tard. Le colloque aura lieu les 21 et 22 novembre 2024.    Contacts daniele.speziari@unife.it riccardo.raimondo@unict.it zuzana.toth@unibas.ch  anna.raimo2@unibo.it
Nome del contatto: 
Daniele Speziari
Email del contatto: 
daniele.speziari@unife.it
Segnalato da: 
Vera Gajiu
Email: 
vera.gajiu@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
31/05/2024
Città dell'evento: 
Ferrara
Tipo di evento: 
Appels à contribution
Categoria principale: 
Parole chiave: 
didactique, langue française, traduction, Renaissance, numérique, Italie, France
Sito web di riferimento: 

Bando Ricercatore universitario L-LIN/04 Università eCampus

Riassunto dell'annuncio: 
Procedura selettiva per titoli e discussione pubblica per il reclutamento di N° 37 posti di Ricercatore universitario a tempo determinato ai sensi dell’art. 24 della L.240/2010. 10/H1 - LINGUA, LETTERATURA E CULTURA FRANCESE L-LIN/04 – Lingua e traduzione – Lingua francese
Procedura selettiva per titoli e discussione pubblica per il reclutamento di N° 37 posti di Ricercatore universitario a tempo determinato ai sensi dell’art. 24 della L.240/2010. 1 POSTO per: 10/H1 - LINGUA, LETTERATURA E CULTURA FRANCESE L-LIN/04 – Lingua e traduzione – Lingua francese Partecipazione entro il 16 dicembre 2023, maggiori informazioni al link indicato per questo annuncio.
Segnalato da: 
Francesco Pigozzo
Email: 
francesco.pigozzo@uniecampus.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
12/12/2023
Data di fine dell'evento: 
16/12/2023
Città dell'evento: 
Online
Tipo di evento: 
Bourses, prix, emplois
Categoria principale: 
Parole chiave: 
Ricercatore universitario, L-LIN/04, Lingua francese, Traduzione francese

Discours institutionnels dans les médias sociaux : quelles transformations ?

"Synergies Italie" n. 21/2025

Riassunto dell'annuncio: 
Ce appel à contributions se propose d’explorer davantage les caractéristiques de la communication institutionnelle (au sens large, qu’elle soit scientifique, politique, médicale, sportive, etc.), au sein des médias sociaux dans le but de mettre en lumière continuités et discontinuités des stratégies (techno-)discursives pour s’adresser aux citoyens et créer un discours d’autorité.
SYNERGIES ITALIE Revue du GERFLINT Groupe d’Études et de Recherches pour le Français Langue Internationale Revue française en partenariat avec la Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris (FMSH) ISSN 1724-0700 ; ISSN en ligne 2260-8087 http://gerflint.fr/synergies-italie   APPEL À CONTRIBUTIONS POUR LE N°21/2025 Date limite de soumission des résumés : 15 janvier 2024 La revue Synergies Italie, revue francophone indexée dans de nombreuses bases de revues scientifiques dont ERIH PLUS, Scopus et Anvur lance un appel à contributions pour la publication du n°21 sur le thème suivant : Discours institutionnels dans les médias sociaux : quelles transformations ? Numéro coordonné par Stefano Vicari  (Università di Genova) et Carine Duteil (Université de Limoges, Ecole d'Ingénieurs ENSIL-ENSCI, France) Depuis au moins une dizaine d’années, les discours numériques font l’objet de plus en plus de recherches tant en sciences de l’information et de la communication qu’en linguistique et analyse du discours, comme le témoignent la création de certaines revues (Les Cahiers du numérique, etc.) et de nombreux titres d’ouvrages et de numéros de revues explorant les productions langagières dans l’univers numérique. Les analystes du discours se sont dotés d’un appareil théorique et épistémologique apte à saisir les spécificités des discours numériques jusqu’à proposer des paradigmes théoriques prenant en compte la nature mixte techno-langagière des productions discursives numériques (Paveau, 2017, Marcoccia, 2016). Au niveau théorique et épistémique, ces paradigmes ont permis d’intégrer de nouvelles notions telles que celle d’affordance (Ghliss, Perea, Ruchon, 2019) et d’en revisiter d’autre, déjà bien connues des analystes, telles que celle d’éthos (Couleau, Deseilligny, Hellégouarc’h, 2016) d’autorité (Vicari, 2021), mais aussi de textualité et d’iconisation textuelle (Mayeur, Paveau, 2020, Paveau, 2015), de modalités de fonctionnement discursif des tweets (Duteil, Longhi, Pernet, à paraître), et d’énonciation, dans sa version matérielle visuelle (Ghliss, Perea, Ruchon, 2019). Ce changement de paradigme a ainsi entrainé un enrichissement des observables, qui loin d’être seulement verbaux, intègrent des composants techniques aux affordances variées, comme les hashtags, les hyperliens, etc. modifiant la nature même des productions ainsi que leur interprétation. Au niveau des objets de recherche, de nombreuses études se sont concentrées sur des phénomènes communicatifs spécifiques ou, du moins, particulièrement visibles dans les réseaux socio-numériques, comme les problèmes posés par la circulation des discours, tels que les discours de haine (Monnier, Seoane, Hubé, Leroux, 2021), les récits complotistes et les fausses nouvelles (Bonnet, Mercier, Siouffi, 2022) et sur des formes de communication assez inédites telles que les mèmes internet (pour se tenir au domaine francophone, Wagener, 2022, 2021, Wagener, Simon, à par., Attruia et Vicari, 2023, Vicari, à par.). L’ensemble de ces recherches montre l’essor de nouvelles socialités qui vont des formes inédites de militantisme et d’activisme en ligne à la construction de communautés épistémiques autour d’intérêts communs (Pierot, Henry, 2021) qui basculent volontiers les frontières traditionnelles entre experts et non experts, entre communication institutionnelle, scientifique, politique d’un côté et ordinaire, quotidienne de l’autre, et favorisent la création d’un régime de communication caractérisé par une plus grande horizontalité et proximité entre les agents. Cela est vrai non seulement de la part des usagers, dont la participation au débat public a favorisé l’essor de ce que Milner appelle « polivocality citizenship » (Milner 2013 : 34), mais aussi de la part des politiques, des institutions qui n’ont pas hésité à recourir à de nouvelles figures « d’autorité » issues du web 2.0, comme des jeunes « influenceurs », pour s’adresser aux citoyens (c’est le cas notamment de plusieurs gouvernements européens et canadiens pendant la pandémie du Covid-19 ; c’est le cas également des batailles de mèmes qui se déclenchent lors de campagnes électorales) et à mettre en place des stratégies et des dispositifs de lutte contre certaines dérives de la communication dans les RSN (on peut notamment penser aux décodeurs du Monde, ou à des sites contre les fausses nouvelles et les discours de haine, les comptes Twitter des politiques, les debunkers, etc.). Dans les RSN, ce type de discours institutionnel, produit par des énonciateurs individuels ou collectifs, porte-parole ou membres d’institutions, mais énoncé « en dehors des contextes officiels » (Oger, Ollivier-Yaniv 2003 : en ligne), doit faire face à des défis du moins partiellement inédits ayant trait tant aux caractéristiques technodiscursives des plateformes qu’à la nécessité d’atteindre des publics très vastes et variés. Ces défis peuvent concerner plusieurs aspects de la communication institutionnelle : D’abord, les techno-genres (Paveau, 2013) adoptés et différant des genres plus traditionnels et « plus » performatifs » (comme les arrêtés, les décrets, les communiqués de presse, les chartes, les manifestes), habituellement étudiés dans le cadre de l’analyse du discours institutionnelle ; Ensuite, les procédés de légitimation de ces discours : si, comme l’a très bien montré Oger (2021), les discours des institutions puisent leur autorité essentiellement dans les marques de la dépersonnalisation et de la neutralité discursive, ainsi que dans l’effacement énonciatif généralisé (Rabatel, 2004), cela est-il valable aussi pour les discours institutionnels sur les réseaux sociaux ? Quelles macro-stratégies rhétoriques et persuasives caractérisent les discours des institutions en ligne ? Quels actes de langage peut-on identifier ? De plus, alors que la décontextualisation des énoncés tend à imprimer au discours une temporalité sur le long terme, caractéristique de l’institution (Oger & Ollivier-Yaniv, 2006), qu’en est-il lorsque le discours institutionnel est énoncé sur les RSN ? Observe-ton les mêmes « procédés de lissage discursif » décrits par Oger & Ollivier-Yaniv (2006), procédés qui donnent à lire ou à entendre un discours unifié et homogène, destiné au grand public ? En outre, la polémicité des discours numériques (Amossy et Burger, 2011), influe-t-elle sur le contenu des énoncés institutionnels ? Ce dossier se propose alors d’explorer davantage les caractéristiques de la communication institutionnelle (au sens large, qu’elle soit scientifique, politique, médicale, sportive, etc.), au sein des médias sociaux dans le but de mettre en lumière continuités et discontinuités des stratégies (techno-)discursives pour s’adresser aux citoyens et créer un discours d’autorité. En particulier, tout en partant d’une approche écologique des discours numériques, qui prend en compte les affordances des dispositifs et l’articulation entre caractéristiques technologiques et discursives, les contributions s’inscriront principalement au sein de trois axes non exhaustifs : 1.         Un axe portant sur la dimension énonciative : est-ce que les énonciateurs parlent en tant que membres d’une institution dont ils se présentent comme les porte-parole ou à titre individuel ? Comment sont repris les discours officiels ? Le cas échéant, comment les énonciateurs interagissent avec les usagers ? 2.         Un axe intégrant la dimension argumentative et rhétorique : quelles stratégies persuasives sont utilisées dans l’adresse aux citoyens ? Quel rôle est joué par les affordances des dispositifs dans la construction de ces stratégies ? 3.         Un axe relevant de la dimension pragmatique : quels genres et types textuels sont privilégiés par les énonciateurs et quels bénéfices apportent-ils ? Quels actes de langage caractérisent les discours institutionnels au sein des réseaux sociaux ? Quelle performativité peut-on établir ? Références Amossy R. & Burger M. (2011). « Introduction : La polémique médiatisée », Semen, 31, pp. 7-24. Attruia, F. & Vicari, S. (2023) « Polémiques et propos haineux dans les mèmes Internet autour de Greta Thunberg » in  Hamon Y. & Paissa P. (dir.), Discours environnementaux : convergences et divergences. Aracne, Rome, pp. 77-99. Couleau, C.,  Deseilligny, O. & Hellégouarc’h P. (2016) (dir.). « Ethos numériques ». Itinéraires, n° 2015-3. Bonnet, V., Mercier, A.. & Siouffi, G. (2022) (dir.) « Circulation des discours dans les récits complotistes ». Mots, n° 130. Longhi, J., Duteil, C., Pernet, L. (à par). « Commenter, répondre, réagir, ou relayer : analyse des stratégies énonciatives sur Twitter lors de « l’affaire du PSG et du char à voile » et étude des modalités de la construction d’une polémique en ligne » Cahiers de praxématique, n°79. Mayeur, I. & Paveau, M.-A.  (2020) (dir.). « Textuel, textiel. Repenser la textualité numérique ». Corela, n° 33. Marcoccia, M. (2016). Analyser la communication numérique écrite. Colin, ‪Paris. Milner, R. (2013). « Pop Polyvocality: Internet Memes, Public Participation, and the Occupy Wall Street Movement», International Journal of Communication, n°7, pp. 2357–2390. Monnier, A., Annabelle, S., Hubé, N. & Leroux, P. (2021) (dir.). « Discours de haine dans les réseaux socionumériques ». Mots, n°125.      Oger, C. (2021). Faire reference. La construction e l’autorité dans le discours des institutions. EHESS, Paris. Oger, C. & Ollivier-Yaniv, C. (2006).  « Conjurer le désordre discursif. Les procédés de « lissage » dans la fabrication du discours institutionnel », Mots. Les langages du politique, 2006/2 (n° 81), p. 63-77. DOI : 10.4000/mots.675. URL : https://www.cairn.info/revue-mots-2006-2-page-63.htm Oger, C. & Ollivier-Yaniv, C. (2003).  « Analyse du discours institutionnel et sociologie compréhensive : vers une anthropologie des discours institutionnels ». Mots, n° 71, pp. 125-145. Paveau, M.-A.  (2017). L'analyse du discours numérique  Dictionnaire des formes et des pratiques, Hermann, Paris.  Paveau, M.-A.  (2015) (dir.).  « Textualités numériques ». Itinéraires, n° 2014-1. Pierot, E. & Henry, A. (2021) (dir.). « Intelligences Collectives : communautés et interactions épistémiques ». Les Cahiers du numérique, n° 17. Rabatel, A. (2004). « L'effacement énonciatif dans les discours rapportés et ses effets pragmatiques ».  Langages,  n° 156,  pp.  3-17.  Vicari, S. (à par.) « A propos de l’énonciation mémétique : le cas du compte Twitter ‘Mèmes de gauche’ » Semen, n°54. Vicari, S. (2021) (dir.), « Autorité et web 2.0 : approches discursives ». Argumentation et Analyse du discours, n°26, en ligne : https://journals.openedition.org/aad/4929, consulté le 20/09/23.   Wagener, A. Simon, J. (à par.) (dir.), Approches discursives des mèmes en politique. Semen, n°54. Wagener, A. (2022). Mèmologie. Théorie postdigitale des mèmes, UGA Éditions, Grenoble. Wagener, A. (2021). « Le même. Un objet politique ». The conversation, en ligne : https://theconversation.com/le-meme-un-objet-politique-173950, consulté le 20/09/23.    NB : Les doctorant.es et chercheurs ou chercheuses francophones italien.nes menant leurs travaux dans un autre domaine couvert par la revue (Ensemble des Sciences Humaines et Sociales, culture et communication internationales, sciences du langage, littératures francophones, didactique des langues-cultures, éthique et théorie de la complexité) sont également invité.es à participer au numéro dans la limite de l’espace éditorial disponible  et selon les étapes d’évaluation décrites dans les consignes aux auteurs.   Consignes, format de soumission et sélection  L’auteur de la proposition, avant tout engagement, devra consulter directement en ligne : la politique éditoriale générale de l’éditeur  http://gerflint.fr/politique-editoriale-generale la politique éditoriale de la revue  http://gerflint.fr/synergies-italie/politique-editoriale les  25 normes éditoriales et rédactionnelles        http://gerflint.fr/synergies-italie/consignes-aux-auteurs la politique orthographique précisée dans la politique éditoriale générale de l’éditeur http://gerflint.fr/politique-editoriale-generale la politique de l’éditeur en matière d’accès libre et d’archivage http://www.sherpa.ac.uk/romeo/issn/1724-0700/ Les propositions d’articles seront présentées sous forme d’un résumé de deux pages maximum (format A4, police Times taille 10), incluant 5 mots-clés et les éléments essentiels de bibliographie, et envoyées par courriel à l’adresse suivante : synergies.italie@gmail.com  Elles seront transférées pour évaluation au comité scientifique de la revue. Calendrier : Date limite de l’envoi des résumés : 15 janvier 2024 Retour des avis aux auteurs : 15 février 2024 Envoi des articles : Avant le 31 mai 2024 CONTACT : synergies.italie@gmail.com
Nome del contatto: 
Rédaction de "Synergies Italie"
Email del contatto: 
synergies.italie@gmail.com
Segnalato da: 
Roberto Dapavo
Email: 
roberto.dapavo@unito.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
11/10/2023
Data di fine dell'evento: 
15/01/2024
Città dell'evento: 
Torino
Tipo di evento: 
Appels à contribution
Categoria principale: 
Parole chiave: 
discours institutionnels, discours d'autorité, discours numériques, médias sociaux, stratégies (techno-)discoursives...
Sito web di riferimento: 

Colloque international "Lexicologie et terminologie en perspective plurilingue-2es Rencontres OTALF"

Riassunto dell'annuncio: 
Accueillies cette année par le prestigieux Institut national des langues et civilisations orientales de Paris (INaLCO), les Rencontres OTALF étendent leur sphère d’investigation aux perspectives plurilingues, et, plus précisément, à la comparaison entre le français et d’autres langues du monde, afin d’offrir un terrain d’échange pour les chercheurs en lexicologie et en terminologie comparées.
L’Osservatorio di Terminologie et Politiche Linguistiche (OTLP) de l’Università Cattolica del Sacro Cuore de Milan et le Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) de l’INaLCO, en collaboration avec REALITER, l’Università degli Studi di Bologna (Département de Langues, Littératures et Cultures modernes), l’Università degli Studi di Napoli «Parthenope» (Département d’Études économiques et juridiques), l’Università degli Studi di Perugia (Département de Sciences Politiques) et l’Università degli Studi di Verona (Département de Langues et Littératures Étrangères), avec le soutien de la Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France (DGLFLF), lancent le Colloque international Lexicologie et terminologie en perspective plurilingue – 2e Rencontres OTALF (« Orientations Théoriques et Appliquées dans les études de Linguistique Française synchronique et diachronique »), qui se tiendra les 11 et 12 octobre 2023 à l’INaLCO, Paris. Cette manifestation internationale se propose de réunir des interventions de spécialistes dans le domaine et des présentations des travaux d’équipe, dans la perspective d’une mutualisation fructueuse des savoirs sur les avancées des recherches comparatives. Les communications prévues s'inscrivent dans les axes suivants : - approches théoriques de la terminologie par différentes écoles ; - lexicographie bilingue/plurilingue ; - lexicologie, terminologie et traduction/médiation ; - lexicologie, terminologie et contacts des langues ; - lexicologie, terminologie et didactique des langues étrangères ; - phraséologie ; - terminologie et politiques linguistiques.
Nome del contatto: 
Maria Teresa Zanola
Email del contatto: 
colloque.inalco2023@gmail.com
Indirizzo postale: 
11 octobre : 65, rue des Grands Moulins (Paris) ; 12 octobre : 2, rue de Lille (Paris)
Segnalato da: 
Maria Teresa Zanola
Email: 
mariateresa.zanola@unicatt.it
Data di inizio o data limite dell'evento: 
11/10/2023
Data di fine dell'evento: 
12/10/2023
Città dell'evento: 
Paris, INaLCO
Tipo di evento: 
Colloques
Categoria principale: 
Parole chiave: 
lexicologie, terminologie, traduction, médiation, politiques linguistiques
Sito web di riferimento: 

Le français de nos jours. Caractères, formes, aspects

Contenuto dell'annuncio: 

Cet ouvrage propose un accès linguistique et culturel vaste au français contemporain, grâce à l’analyse de ses caractères principaux: les dynamiques du français oral et écrit, la syntaxe, la néologie et la phraséologie, les particularités de la communication spécialisée, les traits marquants de...

Immagine dell'annuncio: 
Categoria principale: 
Segnalato da: 
Maria Teresa Zanola
Email: 
mariateresa.zanola@unicatt.it
ISBN: 
9788829020188
Collezione: 
Studi Superiori
Anonyme
Editore: 
Carocci
Luogo della pubblicazione: 
Roma
Data di pubblicazione: 
Saturday, January 7, 2023
URL: 
https://www.carocci.it/prodotto/le-francais-de-nos-jours
Sito web di riferimento: 
https://www.carocci.it/prodotto/le-francais-de-nos-jours

Pages

Subscribe to RSS - Pragmatica